Une fausse rédactrice en chef adjointe et une conférencière autoproclamée ont détourné des milliards

May 5, 2017 07:07

Deux femmes n'ont pas de travail mais se « vantent » d'être rédactrice en chef adjointe d'un journal et professeure à l'université afin que les gens leur fassent confiance et leur donnent de l'argent pour les aider à trouver un emploi ou à étudier pour leurs proches.

1Nguyen Thi Hang (35 ans, résidant dans le quartier de Doi Can, district de Ba Dinh, Hanoi) est une travailleuse indépendante. Après son divorce, Hang a rencontré M. Vu (de Hoa Binh), inspecteur de district de la province de Hoa Binh, via les réseaux sociaux. Des échanges répétés sur Internet les ont rapidement rapprochés. Un jour, M. Vu lui a confié qu'il souhaitait faire un master à Hanoi, mais qu'il craignait de ne pas réussir l'examen.

Connaissant le rêve de M. Vu, Hang s'est fait passer pour une enseignante dans une université de la capitale. Grâce à ses nombreuses relations, elle a pu l'aider à réaliser son souhait. En échange, M. Vu a dû verser 100 millions de VND. Croyant la véracité des dires de Hang, le 25 février 2016, M. Vu a demandé à ses proches de verser la totalité de la somme sur son compte bancaire. En attendant son appel pour s'inscrire à un master dans la capitale, M. Vu a confié à Hang son souhait de transférer son emploi à Hanoï.

Se comportant comme un fauteur de troubles, Hang a promis d'aider M. Vu à être transféré à Hanoï et à travailler dans une agence centrale. Comme la fois précédente, Hang a proposé de payer 20 000 USD pour cette affaire. Faisant à nouveau confiance à une femme rencontrée sur les réseaux sociaux, le 3 mars 2016, M. Vu a vendu sa voiture Fortuner pour 680 millions de VND. M. Vu a versé à Hang 320 millions de VND d'avance pour organiser sa mutation.

Il donna de l'argent à deux reprises, pour deux raisons différentes. M. Vu attendit, mais Hang ne tenait toujours pas sa promesse. Alors, lorsqu'il le lui demanda, elle tenta de retarder le paiement. Soupçonnant d'avoir été escroquée, M. Vu demanda de l'argent à Hang à plusieurs reprises, mais en vain. Poursuivie par M. Vu, Hang s'échappa.

Sachant qu'il avait été victime d'un escroc, M. Vu a porté plainte contre Hang auprès de la police. L'identité de cette professeure d'université, qui se cachait sous le nom de chômeuse, a alors été révélée. Après une période de cavale, Hang a été arrêtée. Avant le procès, Hang a restitué l'argent détourné à la victime.

Lors du procès, l'accusée Hang a reconnu le crime susmentionné. Expliquant comment elle avait trompé M. Vu, Hang a déclaré qu'elle avait initialement eu l'intention de plaisanter avec l'homme qu'elle venait de rencontrer. Mais, M. Vu étant trop pressé de préparer un master et de changer d'emploi, elle a abusé de lui. La victime n'a pas assisté au procès et a déposé une requête demandant aux juges de réduire la peine de l'accusée, les conséquences de l'affaire étant réglées.

Après avoir analysé et évalué de manière approfondie l'affaire et le motif de Hang pour commettre le crime, le panel a condamné le défendeur à 30 mois de prison pour fraude et appropriation de biens, comme stipulé à l'article 139 du Code pénal.

Bị cáo Hằng và bị cáo Hường tại phiên xử.
L'accusé Hang et l'accusé Huong au procès.

2.Hoang Thi Huong (40 ans, habitant le quartier de Co Nhue I, district de Bac Tu Liem, à Hanoï) n'a pas d'emploi stable. Après son divorce, elle a laissé ses quatre enfants à son mari et a loué une maison chez un fonctionnaire âgé. Durant leur passion, son amant lui a promis de créer un journal et d'en devenir le rédacteur en chef. À cette époque, Huong serait promue rédactrice en chef adjointe.

Se faisant passer pour le rédacteur en chef d'un journal, Huong a fraudé et s'est approprié les biens de dizaines de personnes en prétendant être le rédacteur en chef adjoint, en bénéficiant de nombreuses relations et en pouvant ainsi postuler à des études et à des emplois pour les personnes dans le besoin. Cependant, après avoir reçu les documents et l'argent, Huong n'a pas tenu ses promesses et n'a pas restitué l'argent aux victimes.

L'une des victimes de Huong était Mme Hoang Thi Tuyet (résidant dans le district de Dong Da, à Hanoï). Début 2011, par l'intermédiaire d'une connaissance, Huong fut présentée comme rédactrice en chef adjointe d'un journal et disposait de nombreuses relations. Mme Tuyet vint alors lui demander d'aider son fils à intégrer une école prestigieuse de Hanoï. Après s'être « vantée » que son mari était directeur d'une unité d'État, Huong accepta de l'aider à scolariser son fils, moyennant 300 millions de dongs. Faisant confiance à Huong, Mme Tuyet lui versa la totalité de la somme.

Afin d'éviter toute action en justice, Huong a simplement rédigé un billet à ordre lorsqu'elle a reçu l'argent de Mme Tuyet. Quelques jours plus tard, après avoir reçu 300 millions de VND de Mme Tuyet, Huong lui a demandé 50 millions de VND supplémentaires pour que la demande d'admission de son fils soit acceptée. Sa demande a été satisfaite. Bien que Huong ait promis que le fils de Mme Tuyet recevrait une notification d'admission avant octobre 2011, un long délai s'est écoulé et le fils de Mme Tuyet n'a toujours pas reçu de notification d'admission. Face à l'insistance de Mme Tuyet, Huong a coupé les ponts.

L'enquête a révélé qu'entre 2011 et 2013, Huong a reçu des demandes d'emploi et de scolarité de 31 personnes, pour une somme de plus de 2,5 milliards de dongs. Huong a utilisé des moyens frauduleux pour s'approprier plus de 1,7 milliard de dongs auprès de 19 victimes. Les actes de Huong ont été jugés très graves : elle s'est fait passer pour la rédactrice en chef adjointe afin d'instaurer un climat de confiance avec les demandeurs d'emploi et de s'approprier des biens. Après la révélation de la fraude, la défenderesse n'a pas eu l'intention de réparer les conséquences, mais a délibérément s'approprié les biens des victimes.

Suite à ce verdict, le Tribunal populaire a condamné fin avril 2017 le prévenu Huong à 16 ans de prison pour fraude et appropriation de biens. Outre cette peine, le Tribunal populaire a également ordonné au prévenu d'indemniser la victime pour la totalité des sommes qu'il s'était appropriées, conformément à la loi.

L'affaire est close. L'auteur a été sévèrement puni par la loi. Mais ces deux affaires sont une leçon pour chacun : il faut être vigilant et se méfier des paroles et des promesses d'inconnus. Cela permet d'éviter de tomber dans le piège des escrocs et de protéger ses biens.

Selon CAND

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