Singapour teste des mesures de sécurité avant le sommet États-Unis-Corée du Nord ?

Des journalistes attendent la délégation nord-coréenne à l'hôtel Fullerton de Singapour, le 1er juin. Photo : Yonhap

Les journalistes, principalement de Corée du Sud et du Japon, ont continué à camper dans les rues environnantes et dans le hall de l'hôtel Fullerton, où séjourne l'équipe nord-coréenne du sommet.

Lorsqu'on lui a demandé d'être mis en relation avec la chambre de Kim Chang-son, haut responsable nord-coréen à la tête de la délégation, un réceptionniste de l'hôtel a déclaré qu'il n'y avait aucun client portant ce nom. La presse a supposé qu'il avait réservé la chambre sous un faux nom ou celui d'un autre responsable nord-coréen.

M. Kim est arrivé sur l'île du Lion le 28 mai et a participé à plusieurs séries de réunions avec la délégation américaine dirigée par le chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Joe Hagin, à l'hôtel Capella de Sentosa.

La petite route menant au complexe, qui abrite temporairement des responsables américains, reste bloquée par les forces de sécurité. Un responsable de la sécurité a indiqué qu'un « événement privé important » s'y déroulait.

Les deux parties sont apparemment à Singapour pour discuter des détails logistiques des pourparlers au sommet entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump qui devraient avoir lieu à Singapour en juin.

« Ils semblent attendre de nouvelles instructions de leur gouvernement, alors que Kim Yong-chol, vice-président du Comité central du Parti des travailleurs de Corée, est en visite aux États-Unis », a déclaré une source diplomatique.

Voitures de police garées devant l'hôtel Shangri-La le 1er juin. Photo : Yonhap

De l'autre côté de l'île de Singapour, les ministres de la Défense de la région Asie-Pacifique et des pays européens ont ouvert le forum annuel sur la sécurité appelé Dialogue Shangri-La.

Le ministre sud-coréen de la Défense, Song Young-moo, a commencé son voyage à Singapour le matin du 1er juin, et le chef du Pentagone, Jim Mattis, est également entré dans le lieu, l'hôtel Shangri-La.

La police armée de fusils et de pistolets a bouclé les routes et effectué des contrôles de sécurité stricts autour de l'hôtel.

L'hôtel est l'un des meilleurs choix pour la rencontre Kim-Trump, en raison de son historique d'accueil de réunions importantes et de son emplacement à quelques minutes des quartiers animés.

En 2015, le président chinois Xi Jinping et le dirigeant taïwanais Ma Ying-jeou ont tenu un sommet important dans cet hôtel.

« Beaucoup pensent qu'il est naturel que l'hôtel Shangri-La accueille le sommet entre les États-Unis et la Corée du Nord », a déclaré un résident sud-coréen à Singapour. « Singapour est une destination touristique mondiale. Il n'est pas facile pour les autres grands hôtels de mettre en place des mesures de sécurité. De ce point de vue, le Shangri-La est un bon choix. »

Si la Corée du Nord et les États-Unis choisissent Shangri-La, le forum de sécurité de trois jours qui se déroule jusqu’au 3 juin pourrait être un test de dernière minute des conditions de sécurité.

Cependant, le propriétaire de l'hôtel Orchard, situé à proximité, a déclaré que l'Istana, la résidence officielle et le bureau du président de Singapour, était une meilleure option, ajoutant qu'il serait plus facile de « gérer les situations » là-bas.

Pendant ce temps, un chauffeur de taxi local exprimait son inquiétude : « Je suis au courant du sommet entre les États-Unis et la Corée du Nord à Singapour. Je suis un peu inquiet quant à la possibilité d'un attentat terroriste à Singapour en raison de cet événement. »