Le rapport du SIPRI indique que l'Ukraine a récemment modernisé et ajouté des fonctions d'attaque maritime à la série d'avions d'attaque Su-22 de l'armée de l'air vietnamienne.
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Selon cette source, pour pouvoir transporter et tirer des missiles antinavires lors de batailles navales, le Su-22 doit être équipé d'un radar. Actuellement, dans les packs de modernisation, seule la variante Su-22M5 est équipée du radar multifonction PhaThom (remplaçant le système Klen-54), capable de guider les missiles antinavires. Photo : PK-KQ. |
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Par ailleurs, Sukhoi a également proposé une autre solution : l'utilisation du radar externe Komar-17, similaire au radar Kopyo-25 installé sur le Su-25TM. Ces deux options permettraient au Su-22 d'emporter des missiles antinavires de manière autonome, mais elles doivent être mises en œuvre par Sukhoi. Hormis ces deux projets, il n'existe actuellement aucun autre système de modernisation permettant d'équiper le Su-22 d'un radar de guidage. Photo : PK-KQ. |
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On peut donc affirmer que le Su-22 vietnamien, modernisé par l'Ukraine, n'est pas encore équipé de radar. Pour tirer des missiles antinavires, la cible doit être dirigée depuis une autre source, comme un Su-30MK2 ou une station radar terrestre. Photo : PK-KQ. |
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Dans ce cas, le Su-22 aurait besoin de la capacité de relier les informations et d'un système de transmission des données cibles entre les avions et les postes de commandement au sol. C'est une exigence très complexe, surtout pour un avion d'attaque ancien comme le Su-22. |
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Alors, ne pouvant embarquer de missiles antinavires, quels moyens le Su-22 utilisera-t-il pour attaquer les navires ennemis avec une efficacité maximale ? La réponse réside dans le missile antiradar Kh-31P, qui est actuellement l'arme la plus adaptée pour équiper le Su-22 en missions de combat naval. |
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Bien qu'il ne s'agisse pas d'un missile antinavire dédié, si le Kh-31P parvient à détruire le système radar, le navire ennemi ne sera pas différent d'une cible flottante, facilement détruite par des bombardiers non guidés. Le missile Kh-31P ne nécessite pas le guidage du Su-22 via le radar, mais un équipement de contrôle standardisé spécialisé. |
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Cet appareil est chargé de collecter les données électromagnétiques des radars ennemis, puis de les transférer à l'ordinateur de l'avion pour traitement, puis de recevoir les données traitées, puis d'émettre des commandes à l'ordinateur de trajectoire inertielle et de sélectionner le mode de recherche de la balle. |
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Les Su-22 de l'armée de l'air vietnamienne étaient équipés de missiles anti-radar d'ancienne génération, le Kh-25MP et le lanceur de missiles Vjuga-17. |
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Cependant, comme le Vjuga-17 est né bien avant l'entrée en service du Kh-31P, pour bien se coordonner avec ce type de munitions, il devra être légèrement modifié, ainsi que l'installation de nouveaux supports et logiciels compatibles avec les munitions Kh-31P pour le Su-22. |
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Les opérations décrites ci-dessus ne sont pas trop complexes et sont bien moins coûteuses que l'installation d'un radar de guidage ou l'ajout d'un système de communication et de transmission de données, comme mentionné précédemment. Par conséquent, le SIPRI estime que cela constitue très probablement le contenu du programme de modernisation du Su-22 vietnamien, afin que cet avion d'attaque puisse assumer des fonctions de combat en mer. |
Selon Baodatviet