Les débuts difficiles de Donald Trump

February 7, 2017 08:52

Les premiers jours de l'administration du président américain Donald Trump sont mis à l'épreuve par des difficultés tant dans les affaires étrangères que dans les affaires intérieures.

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Après une première semaine relativement calme au pouvoir, le président américain Donald Trump est confronté à une série de problèmes en matière de politique étrangère et intérieure qui pourraient mettre sa volonté à l'épreuve, selon l'AFP.

En matière de politique étrangère, M. Trump est confronté à des manœuvres expérimentales et inquisitrices de la part de deux rivaux majeurs, la Russie et l’Iran.

Le commentateur Andrew Beatty a commenté qu'en apparence, le récent test de missile balistique de l'Iran et la nouvelle incursion des séparatistes en Ukraine, soutenus par la Russie, n'ont rien à voir avec le nouveau président américain, mais en réalité, ce sont deux actions visant à tester la volonté du propriétaire de la Maison Blanche.

Alors que le monde n’est toujours pas au courant de la position de M. Trump sur les questions internationales, Téhéran et Moscou semblent avoir décidé de se renseigner.

Depuis l'appel téléphonique d'une heure entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine fin janvier, la violence a considérablement augmenté autour du pôle industriel ukrainien d'Avdiivka.

Durant le mandat de l'ancien président Barack Obama, la Maison Blanche a souvent immédiatement condamné et appelé la Russie et ses alliés à revenir aux accords de cessez-le-feu, ainsi qu'à prendre des mesures pour soutenir Kiev ou sanctionner Moscou.

Mais durant ces quatre jours d'escalade de la violence, M. Trump, fraîchement arrivé à la Maison-Blanche, n'a fait aucun commentaire. Quatre jours plus tard, le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a déclaré que le président était « attentif » à la situation dans la région.

En outre, l’aveu du ministre iranien de la Défense, Hossein Dehghan, selon lequel le pays venait de tester un missile balistique a également constitué un sérieux défi pour le président américain.

Durant la campagne électorale, M. Trump a adopté une position ferme envers l'Iran, promettant de stopper le programme de missiles de Téhéran et d'annuler l'accord nucléaire signé avec ce pays. Aujourd'hui, la démarche quelque peu provocatrice de l'Iran a contraint M. Trump à prendre les mesures appropriées.

Le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Michael Flynn, a déclaré que la nouvelle administration américaine avait réagi en « mettant officiellement en garde l'Iran ».

Mais le sens de l'expression « attention » reste flou. Et Washington aura probablement du mal à exiger des sanctions contre Téhéran, car toute décision ferme des États-Unis affecterait les relations naissantes entre MM. Trump et Poutine.

Par ailleurs, l'expert Harry J. Kazianis de National Interest a indiqué qu'outre la Russie et l'Iran, la Chine pourrait également profiter de cette occasion pour déployer ses actions stratégiques. La Chine a l'habitude de tester les réactions des nouveaux présidents américains par le passé, et c'est l'occasion idéale pour une action similaire avec l'administration Trump.

Si Pékin veut tester la réponse de M. Trump sur les questions d’intérêts fondamentaux et de frontières territoriales, l’établissement d’une zone d’identification de défense aérienne (ADIZ) au-dessus de la mer de Chine méridionale pourrait être une mesure appropriée pour tester l’écart entre les paroles et les actes du nouveau président américain.

Manifestation à l'aéroport contre le décret anti-immigration de Trump

Sur le plan intérieur, le Figaro a commenté le 6 février que la suspension temporaire de l'interdiction d'entrée sur le territoire américain imposée aux citoyens de sept grands pays musulmans par un juge était le premier échec majeur de M. Trump en tant que président des Etats-Unis.

Ce décret, ainsi que celui visant à construire un mur le long de la frontière avec le Mexique, a fait que le taux d'approbation de M. Trump, après deux semaines de mandat, ne s'est arrêté qu'à 44 %, le niveau le plus bas jamais atteint par rapport à ses prédécesseurs.

"« Imposer une interdiction d'entrée aux réfugiés syriens et aux visiteurs de sept pays eux-mêmes victimes du terrorisme islamique est une mauvaise politique. Cette politique ne protège guère les États-Unis et, au contraire, met la vie des Américains en danger », a déclaré l'expert Jacob N. Shapiro de l'Université de Princeton, au Royaume-Uni.

Selon VNE

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