Purge en Turquie : la prochaine étape est celle des ambassadeurs
(Baonghean.vn) - Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a annoncé le 25 juillet qu'il expulserait les ambassadeurs impliqués dans le coup d'Etat manqué du 15 juillet, avertissant les États-Unis de la possibilité d'une crise diplomatique si le pays n'extrade pas le principal suspect - Fethullah Gulen.
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Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré l'état d'urgence en Turquie. Photo : AFP. |
M. Cavusoglu a déclaré que les relations entre les deux alliés de l'OTAN, la Turquie et les États-Unis, seraient affectées si Washington refusait d'extrader Gülen, un religieux musulman réfugié vivant en Pennsylvanie, aux États-Unis, que la Turquie accuse d'avoir organisé le coup d'État.
M. Gülen lui-même a fermement nié les accusations ci-dessus.
Les États-Unis ont répété à plusieurs reprises à la Turquie qu'ils devaient fournir des preuves claires de l'implication de Gülen avant d'examiner la demande. Cavusoglu devrait se rendre à Washington cette semaine pour discuter de la question, mais les experts estiment que la procédure d'extradition, si elle est engagée, pourrait prendre des années.
Plus tôt dans la journée, les tensions ont continué de monter lorsque le journal pro-Erdogan Junior Safak a publié l'identité et la photo d'un commandant militaire américain sur sa couverture, l'accusant d'être l'un des généraux qui planifiaient le coup d'État.
Ankara est de plus en plus frustrée par le manque d'unité de ses partenaires internationaux face aux conséquences du coup d'État. La purge menée par le président Recep Tayyip Erdogan s'intensifie, suscitant l'inquiétude au sein de l'Union européenne. Au 25 juillet, les autorités turques avaient arrêté plus de 13 000 personnes.
M. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a averti qu'il faudrait beaucoup de temps à la Turquie pour rejoindre la maison commune européenne si elle continue à agir de manière précipitée comme maintenant.
Cependant, M. Cavusoglu a répliqué au dirigeant de l'UE en déclarant que « la Turquie ne peut pas être menacée » et que « la Turquie défend les valeurs européennes ».
Thanh Hien
(Selon le Telegraph)
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