Réorganiser les centres de santé selon le modèle de gouvernement local à deux niveaux
À compter du 1er juillet 2025, date d'entrée en vigueur officielle du modèle de gouvernement local à deux niveaux, le secteur de la santé procédera également à une réorganisation du système des centres de santé. Cette réorganisation n'aura aucune incidence sur les activités de consultation et de traitement médical dispensées dans ces établissements.
Orientation de l'agencement et de la réorganisation
Conformément à la conclusion n° 137-KL/TW du 28 mars 2025 du Politburo et du Secrétariat, le 12 avril 2025, le ministère de la Santé a publié la dépêche officielle n° 2147/BYT-TCCB aux comités populaires des provinces et des villes administrées par le gouvernement central, fournissant des orientations sur l'aménagement et la réorganisation des installations médicales dans le contexte de la mise en œuvre du modèle de gouvernement local à deux niveaux.
En conséquence, le ministère de la Santé a proposé de maintenir et de préserver les centres de santé communaux, de quartier et de ville existants et de les transférer aux comités populaires des nouvelles communes et quartiers pour leur gestion. Après la réorganisation, chaque commune et quartier disposera d'au moins un centre de santé. En fonction de la taille de sa population et de ses caractéristiques géographiques spécifiques, les localités pourront maintenir ou réorganiser, voire créer de nouveaux centres de santé gérés par les comités populaires des communes et des quartiers afin de répondre aux besoins de soins de santé primaires de la population. Les centres de santé continueront d'exercer leurs fonctions, missions et pouvoirs conformément à la circulaire n° 33/2015/TT-BYT du 27 octobre 2015 du ministère de la Santé.

En ce qui concerne les ressources humaines, les nouveaux centres de santé accueilleront du personnel provenant des anciens centres et seront complétés par du personnel issu des établissements de santé provinciaux et des centres de santé de district, de ville et d'agglomération. Le ministère de la Santé exige que chaque nouveau centre de santé dispose d'au moins deux médecins afin de répondre aux besoins professionnels.
Suite à la publication de la circulaire officielle n° 2147/BYT-TCCB, le ministère de la Santé a élaboré une nouvelle circulaire visant à remplacer la circulaire n° 33/2015/TT-BYT. Ce projet de circulaire définit les fonctions, les missions, les pouvoirs et la structure des ressources humaines des nouveaux centres de santé communaux et de quartier, et est ouvert aux commentaires jusqu’au 28 mai 2025.
Dans le projet, le ministère de la Santé proposait le modèle suivant : les centres de santé communaux sont des unités de service de santé publique placées directement sous la tutelle des comités populaires des communes et des quartiers ; ils disposent d’une personnalité juridique, d’un siège social, d’un sceau et de comptes bancaires distincts auprès du Trésor public et des banques, conformément à la loi. Ces centres sont placés sous la gestion globale des comités populaires au niveau communal, tout en étant placés sous la tutelle professionnelle du ministère de la Santé et en bénéficiant de l’encadrement et des orientations d’unités spécialisées telles que la médecine préventive, la sécurité alimentaire, la population, la protection sociale, la santé maternelle et infantile, etc..
En termes de fonction, la stationmédicalLes communes et les quartiers sont responsables de la fourniture de services de soins de santé primaires, notamment : la médecine préventive, les examens et traitements médicaux, la réadaptation, la santé reproductive, la sécurité alimentaire, la population, la protection sociale, la prévention des fléaux sociaux… En particulier, le projet de loi habilite les centres de santé à mettre en œuvre de nombreuses nouvelles techniques telles que les tests, l’imagerie diagnostique, l’exploration fonctionnelle, la réalisation d’interventions, la chirurgie simple et l’orientation vers d’autres services – fonctionnant progressivement comme des « mini-hôpitaux », au lieu de dépendre du niveau du district comme auparavant.

Selon le projet, le centre de santé communal est dirigé par un chef de centre et un chef de centre adjoint ; le nombre de chefs de centre adjoints est fixé conformément à la législation en vigueur. Les services rattachés au centre de santé communal comprennent : le service de prévention des maladies ; le service des examens médicaux, des traitements et de la réadaptation ; le service de pharmacie et de paraclinique ; le service de population, de protection sociale, d’éducation sanitaire et de communication ; le bureau du centre (administration, organisation, comptabilité, caisse, informatique…) ; les points de dépistage ; et tout autre service rattaché au centre de santé (le cas échéant), dont les fonctions et missions sont définies par l’autorité compétente en fonction des besoins et des réalités locales et conformément à la législation en vigueur.
Assurer un fonctionnement continu et sans heurts
Suite à la publication par le ministère de la Santé du projet de circulaire définissant les fonctions, les tâches, les pouvoirs et la structure des ressources humaines des centres de santé communaux et de quartier selon le nouveau modèle, de nombreuses réactions ont été observées au sein de la population.
Un médecin de Nghe An a déclaré que la construction de la stationmédicalDevenir un « hôpital miniature » est nécessaire, conformément à la tendance au développement d'un système de santé équitable, complet et de qualité. Ce modèle répond également à la réalité de l'expansion démographique et territoriale significative des communes et des quartiers.

Cependant, un modèle unique ne saurait être appliqué de manière rigide à tous, car la population, les conditions socio-économiques et les capacités financières varient d'une localité à l'autre. Il est donc nécessaire d'adapter l'organisation du dispositif afin d'éviter les situations complexes et les gaspillages. Parallèlement, le développement d'un centre médical en un hôpital miniature requiert également des investissements concertés en ressources humaines, infrastructures, équipements modernes et financements.
Un responsable de centre de santé de Nghệ An (qui a souhaité garder l'anonymat) a également approuvé la politique de modernisation des centres de santé. Cependant, il a exprimé le souhait que ces centres restent gérés verticalement par le ministère de la Santé afin de garantir un fonctionnement coordonné et efficace. Si la gestion est entièrement transférée au comité populaire de la commune ou du quartier, chaque centre de santé deviendra une unité de service public indépendante, ce qui compliquera la mobilisation et la rotation du personnel en cas de besoin. De plus, si le personnel de gestion communal ne possède pas d'expertise médicale, le fonctionnement du centre risque de rencontrer de nombreux obstacles et de présenter des dysfonctionnements.

En effet, dans la province de Nghệ An, des cas ont démontré le bien-fondé de ces inquiétudes. Plus précisément, le Comité populaire de la commune de Pha Đanh (district de Ky Şen) a signé une autorisation permettant à un groupe de personnes de la société Viet My International Investment and Consulting Joint Stock Company de se rendre dans les villages pour y effectuer des bilans de santé et vendre des aliments fonctionnels. Or, cette société n'est pas agréée par le Département de la santé de Nghệ An pour organiser de tels bilans et n'est pas autorisée à vendre ces produits. Ce comportement constitue une violation de la loi n° 15/2023/QH15 relative aux examens et traitements médicaux et du décret n° 96/2023/ND-CP du gouvernement.
À ce jour, la période de consultation publique concernant le projet de circulaire est close. Toutefois, la proposition de placer les centres de santé sous la tutelle des comités populaires communaux et de quartier ne fait pas encore l'objet d'un large consensus. Récemment, le ministère de la Santé a poursuivi l'élaboration de la résolution du Politburo relative aux innovations en matière de santé publique. Ce projet propose un modèle d'organisations de soins de santé de proximité placées sous l'autorité du ministère de la Santé, et simultanément sous la gestion administrative des comités populaires au niveau communal – une option jugée plus souple.
Dans la province de Nghệ An, la mise en place et la réorganisation des centres de santé communaux et de quartier sont mises en œuvre conformément à la conclusion n° 137-KL/TW du 28 mars 2025 du Bureau politique et du Secrétariat. Le 9 juin 2025, le Comité provincial du Parti a publié le document n° 88-TTr/DU relatif à la politique de réorganisation des services publics de district, qui stipule clairement : maintenir les centres de santé communaux et de quartier existants et transférer les droits de gestion aux comités populaires des nouvelles communes après la mise en place de ces centres. Le 13 juin 2025, le Comité permanent du Comité provincial du Parti de Nghệ An a publié l’avis n° 1868-TB/TU, approuvant ce plan.
Le responsable du département de la Santé de Nghệ An a déclaré : « Après la mise en place des unités administratives communales, en fonction de la taille et des caractéristiques de chaque localité, le secteur de la santé réorganisera les centres de santé en unités de service public placées directement sous l’autorité du Comité populaire communal. Chaque commune et chaque quartier disposera d’un centre de santé et pourra compter sur des centres satellites supplémentaires afin de garantir l’accès aux services de santé essentiels au plus près de la population. Le secteur de la santé apportera un accompagnement et un soutien complets pour assurer le fonctionnement stable, continu et uniforme des centres de santé pendant toute la période de transition. »


