« La réflexion sur l’intégration internationale évolue encore lentement »
C'est l'une des opinions exprimées par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Pham Binh Minh dans son discours d'ouverture à la 18e Conférence nationale des affaires étrangères à Hanoi, le matin du 21 août.
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Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Pham Binh Minh - Photo : VIET DUNG |
Selon le vice-Premier ministre, bien que les affaires étrangères locales se soient développées de manière globale, tant en largeur qu'en profondeur, ces dernières années, le processus d'intégration internationale, tant au niveau central que local, présente encore de nombreuses limites et la réflexion sur l'intégration internationale évolue encore lentement.
Le Vice-Premier Ministre a également reconnu sans détour que les affaires étrangères n'ont pas encore su exploiter les opportunités offertes par l'intégration internationale pour améliorer la qualité, la capacité et la compétitivité de la croissance économique, ni tirer profit des avantages de l'expansion des marchés découlant d'une intégration internationale approfondie. Les niveaux de productivité, de technologie et de gestion restent faibles et la Chine n'a pas encore pleinement participé à la chaîne de valeur mondiale.
En outre, le développement économique international et l’intégration exercent une forte pression sur les questions culturelles, sociales et environnementales.
Le vice-Premier ministre a proposé quatre orientations et suggéré que la conférence soit axée sur la discussion.
Il faut tout d’abord renouveler résolument la mentalité de l’intégration internationale, en considérant qu’elle est la cause de tout le peuple et de tout le système politique ; il faut mettre en œuvre avec force l’orientation proactive et positive de l’intégration internationale locale, en considérant qu’il s’agit d’une tâche commune de tous les départements, branches et secteurs.
Les localités doivent lier l’intégration internationale à leurs stratégies de développement local et à leurs plans directeurs.
Deuxièmement, les localités doivent tirer le meilleur parti des avantages de l’intégration internationale, en particulier de l’intégration économique internationale, pour stimuler la promotion du commerce, élargir les marchés d’exportation des biens et services locaux, participer aux réseaux de production et aux chaînes de valeur régionaux et mondiaux, diversifier les marchés et les partenaires, promouvoir le transfert de technologie, l’exportation de main-d’œuvre et le tourisme.
Troisièmement, il est recommandé que les localités se coordonnent avec les ministères centraux et les branches pour continuer à mettre en œuvre efficacement les activités régulières des affaires étrangères, y compris l'utilisation efficace des capitaux de l'APD et des IDE, le renforcement de la gestion des frontières (pour les localités ayant des frontières terrestres, maritimes et insulaires), la bonne exécution du travail de protection des citoyens, le travail sur les Vietnamiens d'outre-mer, la diplomatie culturelle, l'information étrangère et le travail non gouvernemental étranger.
Quatrièmement, il faut continuer à améliorer l'organisation et l'appareil des affaires étrangères locales, renforcer la formation et le perfectionnement des fonctionnaires des affaires étrangères en termes d'expertise, de profession, de traduction et d'interprétation en langues étrangères pour répondre aux exigences de la nouvelle situation, et continuer à renforcer le rôle et la position des agences locales des affaires étrangères.
Pour les provinces qui n’ont pas encore créé de ministère des Affaires étrangères, il est recommandé qu’en fonction des besoins et de la situation réelle de la localité, elles favorisent de manière proactive la création d’un ministère doté d’un appareil spécialisé pour conseiller et assister efficacement les dirigeants provinciaux en matière d’affaires étrangères.
Selon Tuoi Tre