L'Australie punira sévèrement les plateformes de médias sociaux si elles ne parviennent pas à mettre fin à la désinformation
Le gouvernement australien a annoncé qu'il infligerait des amendes aux plateformes de médias sociaux pouvant atteindre 5 % de leurs revenus mondiaux si elles ne parvenaient pas à stopper la propagation de la désinformation en ligne.
Le gouvernement australien se prépare à imposer de sévères sanctions aux principales plateformes de médias sociaux telles que Facebook, Google, TikTok, etc. si ces entreprises ne prennent pas de mesures efficaces pour empêcher la propagation de fausses nouvelles et de désinformation.
En conséquence, l'agence de régulation australienne publiera bientôt de nouvelles normes, obligeant les plateformes technologiques à assumer la responsabilité du contrôle de la désinformation. Toute plateforme ne respectant pas ces normes s'expose à une amende. Cette nouvelle réglementation vise à garantir un contrôle plus strict des informations sur les réseaux sociaux, minimisant ainsi l'impact négatif des fausses nouvelles.

En imposant des amendes pouvant atteindre 5 % du chiffre d'affaires mondial, l'Australie envoie un signal clair de sa détermination à enrayer la propagation de la désinformation sur les plateformes de médias sociaux comme Facebook, Google, etc. Cette nouvelle réglementation vise à limiter l'influence excessive des géants de la technologie, tout en protégeant les utilisateurs des effets néfastes de la désinformation et des fausses nouvelles. Cependant, cette décision suscite également un vif débat dans l'opinion publique, certains craignant qu'une gestion trop stricte n'entraîne des restrictions à la liberté d'expression.
Les nouvelles lois du gouvernement australien visent à lutter contre la désinformation en ligne, en particulier les contenus menaçant les processus électoraux, la santé publique et la sécurité nationale. Le projet de loi punira sévèrement les actes de diffusion de fausses informations, d'incitation à la haine ou de troubles à l'ordre public.
Ce projet de loi est perçu comme une initiative audacieuse du gouvernement australien visant à affirmer sa souveraineté nationale face à la montée en puissance des géants technologiques étrangers. Cette initiative intervient dans un contexte de craintes croissantes quant au fait que ces plateformes outrepassent la réglementation nationale et influencent la vie politique du pays, notamment à l'approche des prochaines élections fédérales.
Le propriétaire de Facebook, Meta, a déclaré qu'il pourrait bloquer le contenu d'actualité professionnelle s'il était contraint de payer des redevances, tandis que X (anciennement Twitter) a supprimé la plupart des contenus censurés depuis son acquisition par le milliardaire Elon Musk en 2022.
À cet égard, le ministre de l’Infrastructure et des Communications « La désinformation et la falsification des informations constituent une menace sérieuse pour la sécurité et le bien-être des Australiens, ainsi que pour notre démocratie, notre société et notre économie », a déclaré Michelle Rowland dans un communiqué.
Le projet de loi de 2023, avec ses dispositions vagues sur la désinformation et les fausses nouvelles, a rencontré une vive opposition, estimant qu'il accorde trop de pouvoirs à l'Autorité australienne des communications et des médias (ACMA), censurant potentiellement l'information et restreignant la liberté d'expression. Cela a suscité des inquiétudes quant à la protection des utilisateurs des plateformes de médias sociaux.
Selon la ministre Rowland, le projet de loi révisé supprime le pouvoir des régulateurs des médias d'imposer la suppression de contenus individuels ou de comptes d'utilisateurs. La nouvelle version se concentre désormais sur la protection des contenus à valeur sociale, tels que l'actualité professionnelle, les arts et la religion, tout en précisant qu'elle ne protégera pas les contenus autorisés par le gouvernement.
Selon Mme Michelle Rowland, des statistiques étonnantes de l'Australian Media Culture Alliance montrent que près de 80 % de la population du pays s'est exprimée contre la désinformation rampante.
Meta, qui compte une importante base d'utilisateurs en Australie, est resté silencieux sur les modifications apportées au nouveau projet de loi anti-désinformation. DIGI, une organisation dont Meta est membre, a déclaré que la nouvelle loi constitue une mise à jour de l'ancienne, mais que de nombreux points restent flous. Cette ambiguïté soulève de nouvelles inquiétudes quant à l'efficacité du projet de loi dans la lutte contre la désinformation.
Le député de l’opposition James Paterson a exprimé sa profonde inquiétude face aux derniers amendements, soulignant que la liberté des Australiens d’exprimer leurs opinions politiques est une valeur fondamentale et ne devrait être restreinte par aucune forme de censure, que ce soit de la part du gouvernement ou des plateformes de médias sociaux étrangères.
Cependant, l'autorité australienne de régulation des médias a déclaré qu'elle saluait le projet de loi, qui lui donnerait le pouvoir d'exiger des plateformes de médias sociaux qu'elles suppriment la désinformation, les fausses nouvelles et les discours de haine, et pourrait imposer des sanctions aux organisations ou aux individus qui enfreignent les règles.