Le juge en chef met l’accent sur la réconciliation et le dialogue pour résoudre les conflits.

Dang Cuong DNUM_CBZADZCACD 09:45

(Baonghean.vn) - Aider les parties à résoudre les conflits et les différends sans avoir à ouvrir un procès, économisant ainsi des coûts, du temps et des efforts aux parties et à l'État... est la méthode que M. Tran Ngoc Son, actuellement juge en chef du tribunal populaire provincial de Nghe An, applique depuis des décennies.

De nombreux conflits sont résolus

Au cours de ses 28 années en tant que juge, M. Tran Ngoc Son a également participé à la médiation et au dialogue sur des litiges civils, des litiges familiaux, des litiges administratifs, etc., il ne se souvient donc pas du nombre de cas qu'il a participé à résoudre.

Toutefois, selon M. Son, le problème clé dans les affaires civiles, familiales et administratives réside dans l'incompréhension du droit ou le manque de sympathie entre les parties. Le renforcement de la médiation et du dialogue constitue donc une forme de mobilisation directe de masse visant à créer un consensus et une auto-résolution par les parties. Cela contribue à réduire la pression dans la résolution des affaires et aide les parties à maintenir leur solidarité et à garantir leurs intérêts légitimes conformément à la loi.

M. Tran Ngoc Son lors d'une réception citoyenne au siège du Tribunal populaire provincial. Photo : Tribunal populaire provincial.

Parmi les affaires qu'il a contribué à résoudre, M. Tran Ngoc Son se souvient clairement du litige foncier opposant MM. LVH et KVX au village de Que, commune de Binh Chuan, district de Con Cuong. Cette affaire avait été portée devant le tribunal populaire du district de Con Cuong, mais M. KVX avait ensuite fait appel. Le litige résultait de la perte d'un taureau par M. KVX, alors qu'il élevait du bétail, et de sa capture par M. LVH. M. X. est venu réclamer le taureau, mais M. H. a refusé. M. X. a donc déposé une requête auprès du Comité populaire de la commune de Binh Chuan, qui lui a attribué le taureau. Cependant, M. H. a ensuite intenté une action en justice pour le récupérer.

Après avoir interjeté appel devant la cour d'appel, M. Tran Ngoc Son, alors vice-président de la Cour suprême en charge de l'affaire civile, s'est rendu sur place, a rencontré les deux parties et a utilisé le thaï qu'il avait appris pour analyser la situation. M. Son a déclaré : « Outre l'importance de promouvoir l'esprit de voisinage, en tant que Thaïlandais dotés d'une tradition de solidarité et d'entraide en cas de besoin, nous ne devrions pas nous crisper à cause d'une vache, au risque de perdre cette solidarité de longue date. » Il a également expliqué qu'en plus des caractéristiques d'identification présentées par les deux parties pour confirmer l'appartenance de la vache, si elles ne parvenaient pas à un accord, elles seraient contraintes de procéder à un test génétique. Or, cette procédure est très coûteuse ; parfois, le coût du test est supérieur à la valeur de la vache… »

Bien que très tendues auparavant, les deux parties se sont apaisées après avoir entendu le juge analyser le pour et le contre. Comprenant cette psychologie, M. Son a continué à analyser et à conseiller… si bien qu'elles ont fini par comprendre. M. H. a alors volontairement retiré l'intégralité de la plainte, et M. X. a retiré l'intégralité de l'appel.

Outre l'affaire susmentionnée, en tant que juge, M. Tran Ngoc Son se souvient également clairement du litige relatif à un contrat de prêt immobilier entre le demandeur M. LCC et le défendeur M. DXH, tous deux résidant dans la commune de Dien Yen, district de Dien Chau. Cette affaire avait déjà été portée devant le tribunal populaire du district de Dien Chau. Dans cette affaire, le demandeur M. LCC avait poursuivi M. DXH pour un prêt total de 700 millions de VND, promettant de payer en mars 2018, mais à la date d'échéance, il n'avait versé qu'une petite somme et avait demandé à M. H. de régler le solde, soit près de 600 millions de VND. Le jugement de première instance a fait l'objet d'un appel et il a été désigné pour traiter l'appel.

Après avoir pris connaissance des conditions particulières des deux parties, il les a convoquées pour une conciliation et une analyse. Quant au défendeur, M. DXH, il a analysé qu'en cas de difficulté, on lui prêtait de l'argent sans hésiter, ce qui est précieux, et qu'il devait maintenant rembourser… Parallèlement, connaissant les relations entre les deux familles, il a incité ses proches à demander à M. H. de rembourser la dette. Selon M. Son, le plus heureux est que les deux parties se soient non seulement entendues sur un plan de remboursement, mais qu'elles aient également versé la somme directement au tribunal.

« Il est bon de punir, mais il est préférable de ne pas punir. »

Gardant toujours à l'esprit l'esprit du Président Ho Chi Minh, qui conseillait autrefois aux fonctionnaires de la Cour : « Il est bon de juger correctement, mais il est préférable de ne pas juger. » C'est pourquoi, dans les affaires civiles et administratives, M. Tran Ngoc Son privilégie toujours la réconciliation et le dialogue pour résoudre les conflits entre les citoyens. En réalité, si les conflits et les différends ne sont pas résolus rapidement, ils se transformeront de petits conflits en conflits majeurs, et de simples litiges civils, ils peuvent dégénérer en affaires pénales.

Dans son travail, M. Tran Ngoc Son prend toujours le temps de rencontrer les personnes concernées et d'écouter leurs demandes et leurs préoccupations. Selon M. Son, pour réussir la médiation et le dialogue dans chaque cas, les juges doivent, dès leur réception, étudier attentivement le dossier en recueillant des informations, en clarifiant les points clés, en déterminant le contenu des demandes et des souhaits des parties, puis en proposant des options de médiation fondées sur l'analyse psychologique des parties, avec des solutions à la fois raisonnables et émotionnelles.

M. Tran Ngoc Son a présidé la réunion du Département de médiation et de dialogue du Tribunal pendant la période pilote en 2019. Photo : Tribunal populaire provincial

En cas de litige conjugal ou familial, le juge doit se rendre sur place afin de recueillir documents et preuves pour déterminer la cause, ainsi que les souhaits de l'épouse, du mari et des enfants. Il doit également s'informer proactivement des souhaits, des besoins et des préoccupations des parties afin de trouver une solution. En cas de litige relatif à un héritage, à un droit d'usage du sol…

Avant de procéder à la médiation, le juge doit travailler séparément avec chaque demandeur ou défendeur afin de comprendre les demandes en justice. Après avoir choisi le moment de la médiation, le juge, en tant qu'intermédiaire, doit expliquer clairement les dispositions légales relatives au règlement de l'affaire, aider les parties à mieux comprendre leurs droits et obligations, et ainsi trouver un accord garantissant l'harmonie des droits et intérêts des parties.

En ce qui concerne les plaintes administratives, notamment celles relatives à l'octroi, à la révocation et à l'annulation des certificats d'utilisation des terres, les juges doivent d'abord comprendre que les sujets de mobilisation de masse sont relativement différents des affaires civiles, commerciales et d'affaires, car l'une des parties est l'administration de l'État, tandis que l'autre partie est constituée par les citoyens, qui ont toujours la mentalité de la partie faible. Il est donc nécessaire de faire preuve de patience et d'initiative pour expliquer au plaignant les dispositions de la loi, les politiques et directives du Parti et les pratiques locales, conformément au développement socio-économique de la province. Parallèlement, un contact direct avec le défendeur doit être établi afin de convenir d'une date et d'un horaire appropriés pour la séance de dialogue, évitant ainsi les reports qui allongent le délai de résolution de l'affaire.

Le tribunal populaire provincial de Nghe An organise un concours de rédaction de jugements et de procès-verbaux. Photo : Tribunal populaire provincial.

Fort de son expérience, M. Tran Ngoc Son a ajouté que ce métier exige non seulement l'application du droit, mais aussi une expérience de la vie, une connaissance approfondie de la société, une grande finesse et une grande sensibilité dans la gestion des problèmes, aidant ainsi les parties à trouver les meilleures solutions pour résoudre les conflits et les différends. Par conséquent, en tant que président du Tribunal populaire provincial, outre la constitution d'une équipe dévouée et dotée d'une forte volonté politique, il attache également une grande importance à la proximité, à la compréhension, à l'entraide et à l'apprentissage des citoyens. Face à chaque affaire, les juges s'efforcent de trouver la solution la plus raisonnable et la plus compréhensive pour concilier les parties, minimisant ainsi le recours au procès.

On sait que,Tribunal populaire à deux niveaux de la province de Nghe AnChaque année, le nombre de médiations réussies atteint un taux élevé. En particulier, dans le cadre de la mise en œuvre de la loi sur la médiation et le dialogue au tribunal, en 2021 et 2022, le nombre de dossiers transférés à la médiation et au dialogue s'est élevé à 5 800, dont 2 881 ont été traités avec succès, soit 49,7 %.

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