Perspective d’une confrontation entre la Russie et les États-Unis ?

November 25, 2017 18:30

Alors que le dernier bastion de l'État islamique (EI) est détruit en Syrie, la perspective d'une confrontation entre la Russie et les États-Unis se fait de plus en plus pressante. La route vers la paix reste semée d'embûches.

98% du territoire syrien est désormais sous le contrôle du gouvernement du président Bachar Al Assad, selon les informations données par le président russe Vladimir Poutine le 23 novembre.

Plus tôt, l'armée russe avait annoncé que la phase d'opérations militaires actives en Syrie était terminée, avec pour résultat le maintien de « la souveraineté et de l'intégrité de ce pays ».

Liên minh tạm thời Nga - Iran - Thổ Nhĩ Kỳ đang nắm giữ nhiều con bài quyết định tương lai của Syria - Ảnh: REUTERS
L'alliance temporaire entre la Russie, l'Iran et la Turquie détient de nombreux atouts qui décideront de l'avenir de la Syrie - Photo : REUTERS

La Russie gagne

La situation de guerre en Syrie constitue un avantage considérable pour la Russie, pays qui soutient le gouvernement Assad. La semaine dernière a été chargée pour le président Poutine : après avoir reçu son homologue Assad, il s'est entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump avant de rencontrer ses homologues turc et iranien à Sotchi, en Russie.

Toutes ces réunions, ces heures d’appels téléphoniques et ces discussions tournaient autour d’un seul thème : la paix pour la Syrie.

Il y a près d’un mois, juste après la fin des pourparlers de paix d’Astana sur la Syrie au Kazakhstan, la Russie de Poutine a annoncé qu’elle accueillerait le Congrès du dialogue national syrien.

Le 22 novembre, après une réunion trilatérale entre la Russie, la Turquie et l'Iran à Sotchi, les parties ont annoncé que le Congrès du dialogue national syrien se tiendrait avant le 8e cycle de négociations sur la Syrie parrainé par les Nations Unies (ONU) le 28 novembre.

L'avenir de la Syrie dépend en grande partie des trois pays mentionnés ci-dessus. L'Amérique, stratégiquement parlant, a été écartée.

Émile Hokayem

Chercheur principal, Institut d'études stratégiques de Londres

L’une des principales raisons de la rencontre entre les trois dirigeants est de résoudre les problèmes de l’Iran et de la Turquie en Syrie, en se concentrant sur les Kurdes.

La Turquie s'oppose à ce que le Parti de l'union démocratique kurde (PYD) et les Unités de protection du peuple kurde (YPG) en Syrie rejoignent l'initiative de paix russe.

Malgré cela, le 23 novembre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que la Russie, la Turquie et l'Iran étaient parvenus à un accord sur les participants.

En conséquence, les partis participant au Congrès du dialogue national syrien doivent être élargis au maximum, car cette forme de dialogue politique ne peut avoir lieu qu’avec la participation de représentants de toutes les factions en Syrie.

M. Peskov a affirmé que la Russie était bien consciente des préoccupations de la Turquie concernant les Kurdes en Syrie, mais que cela ne signifiait pas que la conférence de paix serait reportée.

Des responsables de haut niveau s'emploieront prochainement à finaliser la liste des participants au Congrès du dialogue national syrien. La date et le lieu du congrès n'ont pas encore été fixés.

Les victoires sur le champ de bataille, avec le soutien de la Russie, créent une position solide pour le président syrien Assad.

L'Amérique refuse de rester à l'écart

Alors que M. Poutine rencontrait à Sotchi les présidents de l'Iran et de la Turquie, à Riyad, capitale de l'Arabie saoudite, s'est tenue une conférence parrainée par ce pays et encouragée par les États-Unis, avec la participation de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie Staffan de Mistura et près de 140 représentants de l'opposition syrienne.

Ils sont venus à la conférence pour trouver une voix commune et des points de vue communs pour plus de 50 groupes d’opposition en Syrie avant le 8e cycle de négociations à Genève.

Et malgré les divisions, tous les groupes d’opposition en Syrie sont déterminés à dire que le président Assad doit quitter le pouvoir dans le cadre d’une solution politique.

Le Washington Post, un grand journal américain, a publié le 22 novembre un article au titre ambigu « La présence publique des États-Unis en Syrie est sur le point de prendre fin après l'élimination de l'EI ».

En théorie, le gouvernement actuel de Damas, dirigé par le président Assad, demeure le représentant légitime de la Syrie sur la scène internationale. Et c'est la Russie, et non les États-Unis, qui a été invitée par M. Assad à combattre l'EI depuis 2015.

L'agence de presse Bloomberg a commenté qu'avec une telle position, les États-Unis observent la situation en Syrie depuis une position de « seconde ligne ». Mais les États-Unis n'accepteront pas facilement un retrait anticipé, a averti le Washington Post.

Des sources du gouvernement américain ont révélé que Washington souhaite maintenir une présence militaire en Syrie après la chute de l'EI pour soutenir l'opposition kurde au sein des Forces démocratiques syriennes.

Les États-Unis prévoient de mettre en place un nouveau gouvernement dans le nord de la Syrie, indépendant de Damas, pour faire pression sur le président Assad afin qu'il fasse des concessions lors des prochains pourparlers de paix en Suisse.

Selon tuoitre.vn

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