Les médecins avertissent que l'accident vasculaire cérébral est dû à l'exercice physique et au sport.
Chaque année, le Centre des AVC (Hôpital général de Nghệ An) prend en charge environ 5 500 patients. Parmi eux, nombreux sont ceux qui ont été victimes d’un AVC pendant un effort physique ou une compétition sportive.
Le docteur Kieu Van Duong, directeur adjoint du centre des AVC de l'hôpital général de Nghe An, formule des recommandations pour prévenir les AVC liés à l'exercice physique et aux compétitions sportives :
Qu'est-ce qu'un AVC ?
L'AVC, également appelé accident vasculaire cérébral, est une maladie causée par une lésion localisée du système nerveux central ; elle survient suite à une lésion spontanée du système circulatoire cérébral (et non à un traumatisme) ; elle se manifeste par des déficits neurologiques soudains ; elle dure au moins 24 heures ou entraîne la mort avant 24 heures.
Pathologieaccident vasculaire cérébralL’AVC est la deuxième cause de mortalité dans le monde. Si un patient survit à un AVC, il gardera de graves séquelles neurologiques et motrices permanentes, telles que la paralysie, une faiblesse musculaire partielle, la perte de la parole, des troubles émotionnels, une déficience visuelle, etc., en l’absence de traitement rapide et approprié.

Quelles sont les causes des AVC pendant l'exercice physique et la compétition sportive ?
Il existe de nombreux cas deaccident vasculaire cérébralLors de la pratique et de la compétition en éducation physique et sportive, chaque cas a ses propres causes. Par exemple, s'entraîner tôt le matin par temps froid, après une longue nuit, peut entraîner une hypoglycémie et une hyperviscosité sanguine, augmentant ainsi le risque d'accident vasculaire cérébral.
Ensuite, chez les personnes qui s'entraînent et participent à des compétitions de haute intensité, dépassant les limites de leur corps, le rythme cardiaque et la tension artérielle subissent des variations erratiques. Les organes fonctionnent alors beaucoup plus vite que la normale, ce qui peut provoquer une ischémie cérébrale, entraînant un manque d'oxygène et de nutriments essentiels au cerveau et pouvant facilement conduire à un accident vasculaire cérébral (AVC).
Pour les personnes qui pratiquent et participent à des compétitions tout en souffrant de nombreuses blessures (notamment au cou et au visage), il est très facile d'endommager l'artère carotide et de provoquer un accident vasculaire cérébral.
Ou encore, les personnes qui viennent de terminer un entraînement ou une compétition et qui prennent un bain trop tôt. À ce moment-là, le muscle cardiaque travaille intensément et les pores sont ouverts au maximum pour évacuer la chaleur. Se baigner trop tôt provoque une vasoconstriction, pouvant entraîner un accident vasculaire cérébral.
De plus, un excès d'exercice physique entraîne une perte d'eau et de minéraux essentiels que la personne ne parvient pas à reconstituer à temps, ce qui peut également provoquer un accident vasculaire cérébral.
Qui est exposé au risque d'AVC lors de la pratique d'un exercice physique ou d'un sport ?
Un AVC peut survenir à tout âge et pas seulement chez les personnes âgées. Cependant, il est plus fréquent chez les personnes présentant des facteurs de risque, comme celles souffrant de malformations vasculaires cérébrales, de maladies sous-jacentes (hypertension, diabète, troubles métaboliques, obésité, maladies cardiovasculaires…), les fumeurs et les personnes alcooliques. Ce groupe est le plus à risque. Ce risque est encore plus élevé chez les personnes âgées appartenant à ce groupe.
Le second groupe est constitué d'athlètes qui s'entraînent trop, sont trop passionnés et repoussent leurs limites. Par exemple, ces personnes ne peuvent courir que 5 km ; après l'entraînement, elles augmentent la distance à 10 km, 20 km, puis tentent d'en courir 30, voire plus…
Signes permettant de détecter un AVC
Il est très difficile pour les patients de savoir qu'ils sont atteints de cette maladie, car elle est généralement asymptomatique ; ils ne s'en rendent compte qu'après un AVC. Les signes courants d'un AVC sont des symptômes soudains tels que : maux de tête intenses, vertiges soudains, perte de vision, paralysie faciale, troubles de la parole, paralysie d'un côté du corps… Ces symptômes sont les signes avant-coureurs d'un AVC.
Principes de conduite à tenir face à une personne victime d'un AVC pendant un exercice physique ou une activité sportive
Si vous voyez une personne suspectée d'avoir fait un AVC ou qui en a effectivement fait un, appelez immédiatement une ambulance pour la transporter en toute sécurité à l'hôpital le plus proche. Il est crucial d'intervenir rapidement afin de bénéficier d'une prise en charge dans la première heure qui suit l'accident et ainsi sauver des vies, surtout si la personne présente l'un des symptômes mentionnés ci-dessus.
Ensuite, la personne suspectée d'AVC doit rester immobile sur une surface dure et plane. Surveillez tout signe de troubles respiratoires, d'augmentation des sécrétions bronchiques ou de vomissements. Si tel est le cas, aidez-la à se mettre en position latérale de sécurité, puis éliminez les mucosités dès que possible, assistez sa respiration et dégagez ses voies respiratoires.
Pour éviter d'aggraver l'état du patient et de perdre un temps précieux, n'effectuez absolument aucune action qui puisse entraver les soins d'urgence, comme l'acupression, les massages ou les prélèvements sanguins au bout du doigt. Ces actions sont inutiles et sans intérêt pour la prise en charge d'un AVC. En particulier, ne laissez pas la victime manger, boire ou prendre de médicaments en attendant les secours.
Comment traiter un AVC lié à l'exercice physique et au sport.
Le traitement vise à réduire la mortalité et à minimiser le risque de complications graves. De manière générale, les principes du traitement de l'AVC sont les suivants : prise en charge d'urgence, précise et rapide, limitation de l'étendue des lésions, optimisation de l'état neurologique, maintien de la perfusion cérébrale, prévention des complications, aide au rétablissement des fonctions cognitives et prévention du risque de récidive.
En fonction de la cause, du type et de la gravité de l'AVC, de l'état de santé général du patient, du délai de prise en charge par les urgences après l'apparition des symptômes, etc., le médecin prescrira le traitement approprié. Parmi les traitements possibles, on peut citer : l'administration de thrombolytiques par voie intraveineuse, l'intervention endovasculaire, la chirurgie (évacuation des hématomes, arrêt des saignements, dissection de l'artère carotide, traitement des malformations artérioveineuses, etc.), l'embolisation endovasculaire, etc.
Prévenir les AVC lors de la pratique sportive et de l'exercice physique
Les personnes atteintes de maladies chroniques doivent impérativement suivre les prescriptions de leur médecin, sans interrompre leur traitement ni se procurer de médicaments sans avis médical. Elles doivent également consulter leur médecin avant de pratiquer une activité physique régulière ou un sport. Par ailleurs, des examens de contrôle réguliers et un bilan complet dans des hôpitaux disposant de spécialistes des AVC sont nécessaires afin de minimiser les risques.
Tout le monde peut faire de l'exercice et pratiquer un sport, mais la condition physique de chacun est différente. Il est donc essentiel d'adapter l'activité physique à sa condition physique et de suivre un régime alimentaire équilibré. Un excès d'exercice, dépassant les capacités de chacun, peut entraîner un accident vasculaire cérébral. De plus, lors de la pratique sportive, il est important de choisir le bon moment pour s'entraîner (ni trop tôt le matin) et de bien s'échauffer.
Évitez de prendre un bain immédiatement après un effort physique ou une compétition sportive. Reposez-vous environ 20 à 30 minutes avant de vous laver. N'utilisez pas d'eau trop froide ni trop chaude (les deux ont des effets néfastes sur les vaisseaux sanguins).


