Le secret pour vendre des pastèques à des prix élevés pendant la saison d'automne d'un agriculteur de Nghe An
Alors que de nombreux producteurs de melons de Nghe An sont confrontés à une baisse de production, à la chute des prix et à la rareté des négociants, les melons de Chu Van Quan se vendent encore à des prix deux à trois fois supérieurs à ceux du marché. Le secret réside dans le choix des variétés, une agriculture propre et, surtout, une commercialisation grâce à une technologie numérique flexible et créative.
La récolte de melons de cette année a été bonne, mais le prix était bas. Les melons ont donné des fruits uniformes et magnifiques, avec des rendements élevés. Cependant, le marché était saturé, la consommation était faible dans de nombreux endroits, et les acheteurs étaient même absents. Malgré cela, M. Chu Van Quan a pu vendre ses melons à des prix élevés, et ce, sans interruption, d'un lot à l'autre. Le secret réside dans sa gestion agricole digne d'un véritable homme d'affaires.

Dès le début de la saison des melons, M. Quan a choisi de manière proactive la variété de melon à chair jaune - un type de melon populaire sur le marché grâce à sa peau fine, sa couleur unique, son goût croquant et sucré.
« Les melons alluviaux de la rivière Lam sont réputés pour leur saveur, mais si nous les cultivons en grandes quantités et que personne ne les distingue, il sera difficile de rivaliser. Je choisis des variétés uniques, je garantis leur qualité, je les cultive selon les normes VietGAP et je minimise l'utilisation de pesticides pour faire la différence », explique-t-il. Il est important de noter qu'il ne récolte pas en vrac, mais les divise en plusieurs petits lots, ne les cueillant que lorsque les fruits atteignent la bonne maturité et la bonne douceur, évitant ainsi la situation d'une « bonne récolte, mais pas de vente à temps », ce qui engendre des excédents sur le marché.

Cependant, la qualité des produits ne suffit pas. Ce qui fait la plus grande différence, c'est la méthode de vente de M. Quan. Au lieu de dépendre des commerçants et d'attendre qu'ils achètent à bas prix, il a pris l'initiative d'ouvrir son propre réseau de vente, pour lui-même et pour les consommateurs. Tirant parti des réseaux sociaux, il diffuse souvent des vidéos en direct au cœur des champs de melons, partageant le processus d'entretien, des photos réelles des plants et présentant les produits afin de gagner la confiance des clients.
Chaque diffusion en direct génère des centaines de vues et de nombreuses commandes, des particuliers aux grands grossistes. « Les bons melons ont toujours des acheteurs, il nous suffit de trouver un moyen de les informer. Si nous racontons l'histoire du melon et celle des champs, les clients seront convaincus et achèteront », a expliqué M. Quan.

Ce qui est admirable, c'est qu'il ne se contente pas de vendre à sa famille, mais qu'il aide aussi les habitants de la région. Constatant que de nombreux champs de melons de ses voisins sont de bonne qualité, mais difficiles à vendre, M. Quan en a profité pour tourner d'autres vidéos de présentation du jardin, utilisant sa chaîne de diffusion en direct pour mettre en relation les commerçants avec les champs et les inciter à acheter.
Certains jours, il diffuse en direct trois ou quatre jardins, chacun contenant plusieurs tonnes de melons, aidant ainsi les gens à vendre rapidement. En une seule nuit, des dizaines de tonnes de melons ont été récoltées par les commerçants directement dans les champs pour les clients.
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M. Nguyen Nhu Huy, commerçant de Thanh Hoa, a partagé : « J'ai découvert les champs de melons de la plaine alluviale de Thuong Tan Loc (Nam Dan) grâce à la diffusion en direct de M. Quan. Les melons de Nam Dan sont de bonne qualité, sucrés, croquants et d'une belle apparence. Constatant leur réputation, j'ai parcouru plus de 100 km depuis Thanh Hoa pour les acheter. Aujourd'hui, nous, commerçants, nous nous approvisionnons principalement en ligne, notamment sur Facebook ou Zalo. »
Non seulement il s'arrête sur les réseaux sociaux, mais M. Quan conduit également un petit camion pour transporter des melons vers la ville, les vendant sur les marchés traditionnels, dans les zones résidentielles, dans les magasins de produits agricoles propres, dans les mini-supermarchés...

Il a également activement développé un réseau de vendeurs en ligne dans toutes les provinces, contribuant ainsi à la consommation des melons partout, sans dépendre des régions. Il arrivait que les melons soient déjà précommandés avant même d'être cueillis. Les clients lui faisaient confiance car il faisait le nécessaire : de vrais produits, de vraies images, une qualité authentique.
On constate que la méthode de travail de M. Quan n'est ni sophistiquée ni difficile à reproduire. Le problème réside dans l'état d'esprit de la production et de l'entreprise, de la culture du produit à sa commercialisation proactive auprès des consommateurs. Ils sont tous producteurs de melons, et ce, pendant la même saison, mais les résultats sont très différents.

Dans un contexte de météo imprévisible et d'évolution rapide de la demande des consommateurs, la production agricole ne peut rester fragmentée et spontanée. Il est nécessaire de réorganiser la production par filières spécialisées, de choisir des variétés adaptées au marché, d'appliquer des procédés propres et, surtout, d'anticiper la consommation. Le numérique est désormais accessible aux agriculteurs : pour peu qu'ils sachent l'apprendre et l'appliquer correctement, c'est un outil très puissant.