Les dernières recherches confirment que les ondes 5G sont sans danger pour la santé humaine

La 5G est considérée comme la prochaine génération de technologie mobile, actuellement déployée commercialement dans de nombreux pays à travers le monde. Elle permettra aux utilisateurs de bénéficier de débits de données plus élevés et d'une latence plus faible que les réseaux 4G-LTE. Les résultats des tests ont également confirmé la supériorité de la technologie 5G par rapport aux générations mobiles précédentes. La nouvelle technologie mobile 5G constituera un terreau fertile pour la réalité virtuelle, les applications en temps réel, les voitures autonomes, les drones, les connexions Internet des objets (IoT), etc.

Photo d'illustration.

Le réseau 5G devrait exploser dans un avenir proche et créera une révolution en termes de vitesse et de stabilité pour les appareils mobiles, éliminant l'écart entre les vitesses de bande passante mobile et fixe ainsi qu'activant une vague sans précédent de nouvelles technologies et applications, résolvant les défis de la connexion à tout moment et en tout lieu.

Cependant, les caractéristiques supérieures de la technologie 5G ne peuvent empêcher l'émergence de rumeurs selon lesquelles elle ne ferait qu'accroître les risques liés aux technologies mobiles utilisées. En réalité, aucune preuve convaincante ne permet d'affirmer que nos téléphones portables actuels sont nocifs pour la santé. Cependant, les scientifiques suivent cette question de près. Plus précisément, de nombreuses études ont été menées en laboratoire et sur des animaux afin de déterminer le niveau d'énergie radiofréquence susceptible d'affecter l'organisme, notamment les fréquences utilisées dans les réseaux 5G.

Les deux articles récemment publiés sont le fruit du travail de chercheurs de l'Agence australienne de radioprotection et de sûreté nucléaire (ARPANSA) et de l'Université de technologie de Swinburne (Australie). Publiés mi-mars 2021 dans le Journal of Exposure Science and Environmental Epidemiology, ils sont considérés comme les deux premiers travaux à se concentrer sur l'impact de la technologie 5G.

Outre les expériences sur les animaux et en laboratoire, le rapport de l'ARPANSA a également analysé des études épidémiologiques sur les ondes radar, utilisant les mêmes bandes de fréquences que la technologie 5G (6 GHz à 300 GHz). S'appuyant sur les données de plus de 100 études différentes, l'équipe a conclu que la 5G est totalement fiable.

Concernant cette question, le Dr Ken Karipidis, directeur adjoint de l'ARPANSA, a déclaré dans un communiqué publié par l'agence que : « En résumé, l'analyse de tous les travaux de recherche n'a trouvé aucune preuve crédible que les ondes radio basse fréquence, similaires aux ondes radio utilisées dans les réseaux mobiles 5G, présentent un risque pour la santé humaine. »

« Nous recommandons que la conception expérimentale des études futures soit améliorée et, en particulier, que les scientifiques qui souhaitent démontrer les dangers des réseaux 5G prêtent attention à la mesure de la dose et au contrôle de la température que les ondes téléphoniques provoquent sur les cellules biologiques », a ajouté Ken Karipidis.

Un deuxième rapport de l'Université de technologie de Swinburne a également examiné l'énergie radiofréquence dans la bande des ondes millimétriques (mmWave), également utilisée pour la 5G. Il n'a pas non plus établi de lien entre l'exposition aux ondes mmWave de faible puissance et les problèmes de santé humaine. Selon les chercheurs, les deux études démontrent que les téléphones portables actuels et futurs émettront des niveaux d'énergie radiofréquence bien inférieurs aux seuils de sécurité internationalement reconnus et fixés par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP).

Cependant, ces deux études ne constituent pas une conclusion définitive sur la sécurité de la 5G et des rayonnements des téléphones portables en général. Les chercheurs espèrent que leurs travaux contribueront aux recherches en cours sur la question.

Également lié à la question de l'impact des stations de base de téléphonie mobile sur la santé humaine, le Département de la gestion des rayonnements et des dispositifs médicaux du ministère de la Santé publique de Thaïlande a également mené une enquête à Bangkok, dans 5 provinces entourant la capitale et dans 16 autres provinces de la région des plaines centrales de Thaïlande de 2019 à 2020. Les résultats de l'enquête ont montré que le niveau d'exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence (RF) émis par les stations de base de téléphonie mobile dans les lieux étudiés était 500 à 1 000 fois inférieur aux niveaux nocifs.

Plus précisément, les résultats de l'enquête montrent que le niveau d'énergie du champ électromagnétique aux fréquences de 950 MHz à 2100 MHz varie de 0,000255 à 0,01776 W/m², 500 à 1 000 fois inférieur au niveau maximal considéré comme sûr selon les normes établies par l'ICNIRP.

Selon la norme établie par l'ICNIRP, le niveau d'énergie du champ électromagnétique émis par les stations de base mobiles utilisant la fréquence de 950 MHz ne doit pas dépasser 4,5 W/m²; le niveau de champ électromagnétique émis par les stations de base mobiles utilisant respectivement les fréquences de 1800 MHz et 2100 MHz ne doit pas dépasser 9 W/m²et 10 W/m².

D'après les résultats des tests, le Dr Supakit Sirilak, directeur du département de gestion des radiations et des dispositifs médicaux de Thaïlande, a affirmé que les personnes vivant à proximité des stations de base de téléphonie mobile sont assurées de la sécurité contre tout risque pour la santé pouvant survenir lorsqu'elles sont exposées aux ondes électromagnétiques.

Entre-temps, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui examine les preuves du risque de cancer, a classé les signaux de radiofréquence dans le groupe 2B, dans la même catégorie que la consommation de cornichons et l'exposition aux vapeurs d'essence et d'huile (ce qui signifie qu'il existe peu de preuves qu'ils puissent provoquer le cancer chez l'homme).

En 2018, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également confirmé que l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence émis par les stations de base des systèmes de communication mobile n’est pas nocive pour l’homme.

Selon le Dr Supakit Sirilak, bien que les résultats de la récente enquête sur le niveau des champs électromagnétiques émis par les stations de base mobiles aient montré qu'ils sont sûrs, l'agence continuera de surveiller et d'évaluer les risques qu'ils peuvent présenter pour la santé des personnes.

Références

https://gizmodo.com/no-good-evidence-that-5g-harms-humans-new-studies-find-1846513518

https://www.bangkokpost.com/tech/2093435/mobile-waves-pose-no-risk