Le gouvernement cambodgien accusé d'avoir fomenté une explosion à Phnom Penh
Les autorités cambodgiennes ont été accusées d'avoir organisé une explosion de grenade pour détourner l'attention du public d'une enquête sur l'assassinat d'un éminent commentateur de l'opposition.
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Kem Ley, commentateur de l'opposition, a été abattu. Photo : Phnom Penh Post |
Le moment de l'explosion d'une grenade qui a blessé au moins trois personnes au début du mois, ainsi que le déploiement militaire devant le siège du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), un parti d'opposition, n'étaient pas une coïncidence, a déclaré le week-end dernier Kem Rithisith, le frère cadet de l'éminent commentateur de l'opposition Kem Ley.
« Ils essaient de faire oublier aux gens » l’enquête sur l’assassinat, a-t-il ajouté, selon le Cambodia Daily.
Le commentateur Kem Ley a été abattu dans une supérette de Phnom Penh en juillet.L'homme accusé d'avoir assassiné M. Kem LeyIl s'agissait d'Oeuth Ang, un ancien soldat et moine qui avait quitté son village dans la province de Siem Reap environ une semaine avant le meurtre.
L'enquête n'a pas été rendue publique. Ang a été interrogé au tribunal municipal de Phnom Penh, mais le porte-parole du tribunal, Ly So-pha-na, est resté muet.
« Nous l'avons interrogé après avoir trouvé davantage de preuves. Nous ne pouvons rien dire de plus, l'enquête étant toujours en cours », a-t-il déclaré.
M. Rithisith a déclaré que le gouvernement cambodgien n’avait manifestement aucun intérêt à retrouver le véritable meurtrier de son frère.
« J'ai vu qu'ils ne prenaient pas leur travail au sérieux », a-t-il ajouté. « Je pense que c'est peut-être dû au fait que le cerveau était trop puissant. »
Le porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Chhum Sucheat, a nié les accusations de M. Rithisith.
« L'armée a été mobilisée parce que nous savions que le parti d'opposition avait annoncé son intention de manifester, nous devions donc nous déployer pour assurer la sécurité de la population », a déclaré le général Sucheat, faisant référence à l'incident au cours duquel des dizaines de véhicules militaires ont encerclé le siège du CNRP dans la nuit du 12 septembre.
« Ce sont des affaires distinctes », a-t-il ajouté. « L'affaire Kem Ley était un meurtre et le gouvernement a trouvé le coupable. »
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La scène de l'explosion à Phnom Penh le 6 septembre. Photo : Chan Thul Prak |
Selon VNE
