Santé

L'histoire des soldats en chemise blanche qui « courent » silencieusement avec la mort

Nguyet Minh-Quang Huy DNUM_CHZACZCACF 18:09

Il existe un lieu où le silence règne 24 heures sur 24, où le rythme de la vie ne se mesure pas au temps, mais à chaque respiration, à chaque battement de cœur fragile entre la vie et la mort. C'est derrière les portes du service des urgences, où des médecins en blouse blanche sont toujours prêts à tout pour sauver la vie de patients malheureux.

Là où le temps n'attend personne

Le service des urgences de l'hôpital général Cua Dong est toujours bondé. Ici, personne n'a la moindre notion de repos, car de nombreux patients admis sont dans un état critique. À chaque fois que la sirène d'ambulance retentit, un patient est transporté d'urgence aux urgences. Toute l'équipe de médecins et d'infirmières se met immédiatement en position ; la lutte pour sauver des vies reprend.

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L'équipe médicale a rapidement reçu le dossier d'urgence du patient. Photo : PV

Ayant travaillé au service de réanimation des urgences pendant plus de vingt ans, Mme Nguyen Thi Hoa, infirmière en chef du service, ne se souvient plus du nombre de fois où elle et ses collègues se sont livrés à une course effrénée pour sauver la vie des patients. Elle se souvient récemment du cas d'un homme de plus de 50 ans, admis à l'hôpital en arrêt circulatoire suite à un infarctus du myocarde ; son visage était violacé, sa respiration diminuait progressivement et le moniteur cardiaque ne montrait qu'une ligne droite.

Cả ekip chắt chiu từng khoảngthời gian vàng để cứu sống người bệnh. Ảnh: PV
Toute l'équipe a profité de ce moment privilégié pour sauver la vie du patient. Photo : PV

Sans une seconde d'hésitation, toute l'équipe s'est immédiatement mise en position, profitant de chaque instant précieux pour sauver la vie du patient. Le docteur Cuong, chef adjoint du service, a ordonné à toute l'équipe : « Préparez-vous aux chocs électriques ! Un, deux, trois… choc ! » Le bruit de l'électrochoc a retenti, toute la salle a retenu son souffle… Le docteur Hiep et le docteur Kien ont continué à effectuer des compressions thoraciques à tour de rôle, l'infirmière Thach a pressé le ballon Ambu à tour de rôle, essayant de conserver le peu d'oxygène nécessaire au corps du patient. Les deuxième et troisième chocs électriques… Le docteur Cuong avait toujours une voix ferme : « Continuez ! Impossible de vous arrêter ! » Soudain, le cœur du patient a repris son rythme cardiaque faible !

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Médecins et infirmières étaient heureux de voir le patient franchir les portes de la mort. Photo : PV

Toute l'équipe s'est regardée et a souri, puis a continué à exécuter les prescriptions du médecin, à administrer les médicaments et à surveiller les signes vitaux du patient. Le patient avait officiellement franchi la ligne entre la vie et la mort !

Après de nombreux moments d'angoisse, la famille du patient a fondu en larmes de bonheur, serrant la main du médecin, étouffant d'émotion en remerciant l'équipe. Pour les soldats en blouse blanche du service de réanimation d'urgence, ce fut la plus belle des récompenses et la motivation qui leur donna la force de poursuivre ce chemin difficile.

Les changements ne sont pas pacifiques.

La lutte pour sauver la vie d'un patient ne se déroule pas toujours comme prévu. Mme Hoa se souvient encore très bien d'une nuit de garde, lorsqu'un très jeune patient souffrant d'insuffisance respiratoire sévère a été admis à l'hôpital. Le médecin a ordonné une intubation immédiate. Un autre groupe s'est concentré sur la compression cardiaque. Toute l'équipe a fait de son mieux, mais le silence s'est ensuite installé… Certaines batailles se sont soldées par la victoire des médecins en blouse bleue et blanche.

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Derrière les portes des urgences, médecins et infirmières sont constamment confrontés à des pressions indicibles. Photo : PV

Ils devaient réprimer leurs émotions, car des dizaines d'autres patients attendaient devant la porte. La pression sur les infirmières des urgences provenait non seulement de cas graves, mais aussi de choses que peu de gens comprenaient.

L'infirmière en chef Nguyen Thi Hoa a raconté qu'un patient ivre avait été admis à l'hôpital pendant son service de nuit, présentant des symptômes de troubles digestifs. Après avoir été examiné et avoir reçu une injection, il s'est levé et a quitté le service. On pensait que le service se déroulerait dans le calme, mais 18 heures plus tard, un groupe de personnes s'est précipité, appelant à la rescousse et menaçant médecins et infirmières. Ils ne comprenaient pas que le service devait classer les patients en priorité, en donnant la priorité à ceux dans un état critique ; certains pouvaient perdre toute chance de survie au moindre retard.

Une infirmière du service a un jour fait une dépression nerveuse à cause de la violence psychologique de la famille d'un patient, qui déversait toute sa colère sur elle simplement parce que les médecins n'avaient pas pu sauver un cas très grave. Ces sentiments envers les soldats en chemise blanche étaient insupportables, presque personne ne pouvait les partager avec eux, et ils ont tenté de poursuivre leur chemin pour accomplir leur mission…

La route n'est pas pavée de roses

« Chaque année, le service des urgences accueille encore des dizaines d'infirmières, mais après chaque stage, seules quelques-unes choisissent cette voie », s'inquiétait un jour Mme Nguyen Thi Van, ancienne infirmière en chef de l'hôpital. Être infirmière aux urgences, ce n'est pas seulement sauver la vie des patients, c'est aussi assister à leur mort, affronter les regards, les reproches et les larmes silencieuses.

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Le travail des infirmières aux urgences est difficile et exigeant. Photo : PV

À l'étranger, une infirmière s'occupe d'un patient pendant 8 heures, mais au Vietnam, elle doit alterner entre 5 et 6 patients, voire plus. Le travail s'enchaîne, il n'y a pas de temps pour se reposer. Il n'est pas surprenant que les jeunes choisissent de changer de voie, car seuls ceux qui aiment vraiment leur métier peuvent s'y tenir !

« Aube » derrière la porte des urgences

Malgré les difficultés, les soucis et les pressions indicibles, il existe encore des bonheurs simples qui retiennent médecins et infirmiers urgentistes ici. Ce sont les yeux brillants d'un patient à son réveil du coma, les remerciements tremblants d'un vieil homme avant sa sortie, les poignées de main serrées qui en disent long…

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La santé et le bien-être des patients motivent les médecins et les infirmiers urgentistes à poursuivre avec détermination leur noble mission. Photo : PV

J'ai des souvenirs inoubliables de l'infirmière qui accomplit cette mission spéciale. « Je me souviens encore de Mme Ha, une patiente qui considérait les urgences comme son foyer. L'année dernière, avant le Têt, elle était en meilleure santé que d'habitude, me tenant la main, sa voix faible mais pleine de chaleur : « Hoa, merci à tous, cet hiver je pourrai à nouveau fêter le Têt avec mes enfants et petits-enfants. » Mais deux jours plus tard, elle s'est progressivement affaiblie et s'est éteinte silencieusement le 29 du Têt. Chaque fois que j'assiste à un décès, mon cœur se serre encore et, malgré tous ces succès et ces pertes, nous apprenons à accepter, à être forts pour aller de l'avant », a partagé Mme Hoa.

Bien que sachant que le voyage pour mener à bien la mission de ressusciter les malheureux destins est un chemin difficile, les soldats en chemise blanche continuent d'avancer - parce qu'ils ont choisi d'être les « gardiens du feu » pour les souffles fragiles !

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