Entre 4 000 et 5 000 Vietnamiens ont changé de sexe.
Nguyen Huy Quang, directeur du département juridique du ministère de la Santé, a déclaré qu'entre 4 000 et 5 000 Vietnamiens ont subi une opération de changement de sexe ces dernières années.
Ils sont classés en trois groupes : aucune intervention médicale ; seulement un traitement médical (injections, hormones) et une chirurgie de réassignation sexuelle. La plupart d'entre eux sont des transgenres d'homme vers femme en Thaïlande, et beaucoup partagent ouvertement leur processus de transition, la vérité sur leur identité… Certains sont des chanteurs célèbres ou des personnalités socialement reconnues.
Cependant, faute de lois encadrantes, les personnes transgenres rencontrent de nombreuses difficultés pour reconfirmer leur identité et leur casier judiciaire. Leurs cartes d'identité et passeports indiquent qu'elles sont de sexe masculin, tandis que la photo sur leurs documents d'identité indique qu'elles sont de sexe masculin, alors que la personne réelle est de sexe féminin, et inversement.
Ces difficultés rendent difficile pour les personnes transgenres de voyager, d’étudier, de trouver un emploi et de traiter avec les banques et les agences gouvernementales.
Après que le ministère de la Santé a coordonné avec les ministères et branches concernés pour commencer à rédiger la loi sur le changement de sexe au Vietnam, le directeur Nguyen Huy Quang a également déclaré que la loi autorise désormais les citoyens à changer de sexe s'ils présentent des anomalies de genre.
Le ministère de la Santé sera chargé de l'élaboration d'une loi spécifique visant à concrétiser le droit des citoyens à la réassignation sexuelle. Cette loi devrait être rédigée et soumise à l'Assemblée nationale au cours de la présente législature.
M. Quang a déclaré que la loi sera élaborée en partant du principe que les personnes ayant subi une réassignation sexuelle dans des établissements légaux en Thaïlande ou à l'étranger pourront ré-identifier leur genre et leur nom dans leur casier judiciaire. Les personnes ayant subi une réassignation sexuelle dans des établissements non agréés par le pays d'accueil (également appelés établissements illégaux) devront suivre un suivi psychologique et subir des examens médicaux.
Pour ceux qui se préparent à changer de sexe, la loi proposée exige qu'en plus de consulter un psychologue, de subir un test chromosomique ou un examen médical, chaque personne doive vivre avec le nouveau sexe pendant une certaine période de temps pour déterminer le niveau d'intégration avant de recevoir officiellement une intervention médicale.
Selon TTO
NOUVELLES CONNEXES |
---|