Épidémie de peste porcine africaine dans la commune de Hoa Quan (Nghe An)
L’épidémie de peste porcine africaine se propage largement dans la commune de Hoa Quan (ancien district de Thanh Chuong), causant de lourdes pertes aux agriculteurs.
zones à risque de maladies
D'après le rapport du Comité populaire de la commune de Hoa Quan, au 13 juillet, la localité a recensé 1 063 porcs morts ou abattus, pour un poids total de plus de 60 tonnes, provenant de 126 foyers. Il est à noter que l'épidémie s'est propagée à 22 des 28 hameaux de la région.

Lors de notre visite chez la famille de M. Pham Van Hien (hameau de Son Thuy), nous avons constaté que la grange était vide et qu'une forte odeur de chaux s'en dégageait, signe d'un abattage récent de porcs. Mme Dinh Thi Thanh Huyen, l'épouse de M. Hien, a déclaré : « En moins d'une semaine, la famille a abattu 80 porcs et 32 autres présentant des signes d'infection, qui attendaient d'être euthanasiés. Avec un troupeau initial de plus de 280 porcs et 15 truies, les dégâts ont été considérables. »

Non loin de là, la famille de Mme Hoang Thi Nga a également dû abattre 23 porcs ces derniers jours. Mme Nga est inquiète, car sa famille possède encore un petit troupeau et elle ignore s'il pourra survivre à cette épidémie.
Après tout, l'épidémie ne résulte pas uniquement de facteurs objectifs tels que des virus dangereux ou des conditions météorologiques extrêmes. Une grande partie de sa cause provient de lacunes dans les contrôles et la sensibilisation du public.
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Selon M. Le Van Ty, vice-président du Comité populaire de la commune de Hoa Quan, la peste porcine africaine a connu une forte recrudescence depuis début juillet. La principale cause de cette recrudescence est la difficulté à contrôler le transport et le commerce des porcs entre les zones touchées et non touchées. Par ailleurs, les conditions météorologiques instables ont affaibli le système immunitaire du bétail, créant ainsi un contexte favorable à la propagation du virus.
De plus, certaines petites exploitations agricoles ne respectent pas les mesures de biosécurité et continuent de reconstituer leurs troupeaux avant la fin de la période de quarantaine. Dans de nombreux cas, l'épidémie est dissimulée et non signalée aux autorités, ce qui complique l'isolement et la gestion efficace de la situation.

Depuis début juillet, la commune a intensifié son travail d'information et de propagande sur le système de haut-parleurs de la commune concernant les caractéristiques, les dommages et les dangers des maladies infectieuses, afin que les gens puissent comprendre et mettre en œuvre volontairement des mesures de prévention et de contrôle, et signaler toute épidémie.
M. Le Van Ty - Vice-président du Comité populaire de la commune de Hoa Quan
Non seulement la commune de Hoa Quan est touchée, mais la peste porcine africaine se propage rapidement aux localités voisines. On sait que de nombreuses localités telles que Anh Son, Dai Dong, Yen Xuan, Tam Dong, Quan Thanh, Giai Lac… ont également enregistré des réapparitions de la maladie, et l’ampleur des dégâts ne cesse de croître.

Ces localités ont en commun des modèles d'élevage exigus et dispersés, des conditions sanitaires insalubres dans les étables, un manque de sensibilisation à la prévention des maladies et un faible taux de vaccination au printemps 2025. Ces facteurs rendent le bétail vulnérable aux maladies.
L’agence d’experts a averti : « L’épidémie pourrait continuer à se propager largement. L’agent pathogène est toujours présent dans l’environnement et chez le bétail. En l’absence de mesures globales, les conséquences économiques pour la population seront considérables et auront un impact direct sur le plan de développement de l’élevage de la province pour 2025. »
Quelle est la solution pour enrayer la spirale de la réépidémie ?
Pour contrôler et endiguer la peste porcine africaine, il est nécessaire que les autorités locales renforcent les mesures d'isolement et traitent rigoureusement les foyers épidémiques dans chaque foyer. La désinfection et la stérilisation doivent être effectuées périodiquement à l'aide de produits chimiques et de chaux, non seulement dans les étables, mais aussi sur les voies de circulation, dans les lieux de rassemblement et dans les zones de commercialisation du bétail.

Les autorités locales doivent se coordonner avec les acteurs intersectoriels pour contrôler strictement le transport des porcs entre les régions et sanctionner sévèrement les infractions telles que la dissimulation de maladies et l'abandon de carcasses de porcs dans l'environnement. À long terme, la conversion du modèle d'élevage vers la biosécurité et la concentration est la solution clé pour réduire le risque d'épidémies.
Chaque élevage doit être considéré comme une « forteresse contre les épidémies », il est absolument interdit de reconstituer son cheptel avant la fin de la période de quarantaine, il ne faut pas acheter de races d'origine inconnue et il convient de suivre scrupuleusement les recommandations des autorités vétérinaires.

La peste porcine africaine constitue une menace persistante pour l'élevage, notamment dans les régions comme Nghe An, qui dépendent encore fortement de l'agriculture à petite échelle. Ceci souligne la nécessité pour les autorités locales d'adopter une approche plus proactive en matière de prévention des maladies.


