Ne laissez pas la fumée de cigarette empoisonner vos proches dans votre propre maison.
La fumée de cigarette n'attaque pas seulement les poumons des fumeurs, mais empoisonne aussi silencieusement leurs proches. Dans l'espace qui semble le plus sûr – leur propre foyer – les femmes et les enfants sont les victimes les plus vulnérables du tabagisme passif. Chaque cigarette allumée nuit non seulement à leur propre santé, mais aussi à celle de leur famille.
Il est scientifiquement prouvé que le tabagisme passif provoque également le cancer, et que le risque accru de cancer chez les fumeurs passifs n'est même pas inférieur à celui des fumeurs directs.

De nombreuses études scientifiques ont démontré de façon constante que, dans une famille où un mari fume, outre les cancers respiratoires, l'épouse a 20 % plus de risques de développer un cancer que celle qui n'a jamais été exposée à la fumée de cigarette. Ce risque est presque équivalent à celui d'une femme qui fume directement, selon un rapport d'évaluation du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les enfants sont les plus vulnérables au tabagisme passif. Leur respiration étant plus rapide que celle des adultes, la quantité de toxines inhalées provenant de l'environnement extérieur est également plus élevée. Toutes les études sur le tabagisme passif démontrent qu'il engendre des risques sanitaires extrêmement graves, notamment pour les enfants.
La plupart des enfants vivant dans des familles dont les parents fument présentent les symptômes suivants : ils sont sujets aux infections pulmonaires ; ils présentent souvent des symptômes de toux, de respiration sifflante ou d’asthme ; ils sont sujets aux maladies de l’oreille telles que l’otite moyenne.
La fumée de cigarette peut se propager dans toute la maison, et pas seulement dans certaines pièces, même fenêtres ouvertes. Par conséquent, si un parent fume, l'exposition des enfants au tabagisme passif est inévitable, malgré les mesures censées les « protéger », comme fumer près d'une fenêtre ou dans une pièce séparée de leur chambre.
Près de 85 % de la fumée de cigarette est invisible et peut persister dans une pièce jusqu'à 2,5 heures, même fenêtres ouvertes. Les mesures courantes, comme fumer à l'extérieur d'une fenêtre ou près d'un ventilateur, sont inefficaces pour éliminer la fumée de la maison.

La fumée secondaire peut persister sur les tapis, les meubles et les murs, où ces matériaux absorbent les toxines de la fumée de cigarette et les libèrent progressivement dans l'air, créant ainsi un risque supplémentaire d'exposition secondaire.
Dans les espaces clos, la contamination par la fumée de tabac ne peut être éliminée par les méthodes de nettoyage classiques ni par la ventilation. Bien que l'impact de ce phénomène demeure incertain, les enfants, incapables de contrôler leurs mouvements lorsqu'ils jouent ou mangent, ingèrent facilement des aliments fortement imprégnés de fumée de tabac.
De nos jours, les enfants passent la majeure partie de leur temps à l'intérieur. Or, ils ne sont pas encore capables de reconnaître les effets nocifs de la fumée de cigarette sur leur organisme et de s'en prémunir. Comme mentionné précédemment, les enfants respirent plus vite que les adultes ; par conséquent, la quantité de toxines qu'ils inhalent est également plus importante.
Des recherches montrent qu'après une exposition à la fumée de cigarette, les niveaux de cotinine chez les enfants sont 70 % plus élevés que chez les adultes (la cotinine est un métabolite de la nicotine dans le corps, utilisé pour évaluer l'exposition à la fumée de cigarette).
Aucune recherche n'a été menée sur la concentration d'autres substances toxiques chez les enfants exposés à la fumée secondaire, mais cette étude suffit à tirer la sonnette d'alarme quant aux effets potentiellement graves de la fumée de cigarette sur les jeunes enfants.


