Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. (Source : Getty)

Le président de la Commission européenne (CE), Jean-Claude Juncker, a fait cette déclaration lors d'un entretien accordé à la presse allemande le 7 mai.

M. Juncker a souligné que la route à travers les montagnes alpines est le principal corridor de transport de l'Europe et la principale voie reliant le nord et le sud du continent, de sorte que toute obstruction au col du Brenner aurait non seulement de graves conséquences économiques mais aussi de lourdes conséquences politiques.

M. Juncker a également exprimé sa crainte que les actions de l'Autriche incitent d'autres pays européens à réagir en fermant également leurs frontières.

Les autorités autrichiennes souhaitent construire un système de barrières de 370 mètres de long au col du Brenner, une route vitale entre l'Italie et l'Autriche, pour réduire le flux de migrants en provenance d'Italie vers le pays.

Avec plus de 28 500 migrants arrivés depuis le 1er janvier, l'Italie est redevenue la principale porte d'entrée des migrants vers l'Europe suite à la mise en œuvre de l'accord UE-Turquie et à la fermeture antérieure de la route des Balkans depuis la Grèce.

L'Italie n'est pas seulement préoccupée par la fermeture de la frontière avec l'Autriche, qui laisse les migrants bloqués en Italie, mais aussi par les éventuelles conséquences économiques.

La frontière italo-autrichienne est une voie de passage pour plus de 40 % des marchandises transportées chaque année par la route depuis l'Italie vers les pays européens. Par conséquent, le renforcement des contrôles à la frontière autrichienne augmentera la durée des trajets des véhicules, fera grimper les coûts de transport et entraînera une perte estimée à plus d'un milliard d'euros par an pour les entreprises italiennes.

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