Comment respirer pour obtenir l’effet désiré ?

Une expérience menée sur 50 personnes par l'Université Northwestern a montré que respirer profondément les aidait à prendre des décisions plus rapides et plus précises.

Nous avons tous connu ces moments où nous avons besoin de respirer profondément pour nous calmer et évacuer le stress. C'est probablement la dernière chose que nous souhaitons faire, surtout en pleine crise de rage. Mais de nouvelles recherches scientifiques ont révélé précisément pourquoi et comment la respiration profonde peut avoir un effet si positif sur le corps.

Selon les recherches, respirer profondément par le nez renforce le cerveau et améliore la mémoire. L'efficacité de la respiration dépend essentiellement de l'inspiration ou de l'expiration, par le nez ou par la bouche.

On a demandé à soixante participants d'identifier un visage effrayant. S'ils voyaient le visage en inspirant profondément, ils le reconnaissaient plus rapidement qu'en expirant. Leur capacité à se souvenir de l'objet augmentait également dans la même situation. Cet effet n'était plus présent si les participants inspiraient, mais par la bouche.

« L'une des principales conclusions de cette étude est qu'il y avait une différence marquée d'activité cérébrale dans l'amygdale et l'hippocampe à l'inspiration et à l'expiration », a déclaré Christina Zelano, directrice de l'étude et professeure adjointe de neurologie à la faculté de médecine Feinberg de l'université Northwestern. « À l'inspiration, nous avons constaté que nous stimulons les neurones du cortex olfactif, de l'amygdale et de l'hippocampe, ainsi que l'ensemble du système limbique. »

Dans l'étude, 60 sujets ont été invités à évaluer rapidement les expressions faciales en laboratoire, tandis que leur respiration était enregistrée. Les participants devaient déterminer le plus rapidement possible si les images de visages qui leur étaient présentées exprimaient de la peur ou de la surprise. Exposés aux images à l'inspiration, les participants ont reconnu les visages comme exprimant la peur plus rapidement qu'à l'expiration. Ce n'était plus le cas lorsque les visages exprimaient de la surprise.

En effectuant la même tâche, mais en exposant les participants à des images de visages en inspirant par la bouche, l'effet de reconnaissance rapide a également disparu. Ainsi, l'effet ci-dessus ne fonctionne que pour les stimuli faciaux effrayants inhalés par le nez.

Dans une autre expérience visant à évaluer la fonction mémorielle – étroitement liée à l'hippocampe –, les mêmes 60 sujets ont été confrontés à des images d'objets sur un écran d'ordinateur et invités à s'en souvenir. Les chercheurs ont constaté que la mémorisation était meilleure lorsque les participants étaient exposés aux images en inspirant.

Selon Zelano, les résultats de l'étude suggèrent qu'une respiration rapide pourrait être un avantage en situation dangereuse. « En cas de panique ou de peur, votre respiration devient de plus en plus rapide. Par conséquent, vous passez plus de temps à inspirer qu'en sécurité. Ainsi, la réaction innée de peur du corps, associée à une respiration plus rapide, a un effet positif sur le fonctionnement cérébral et entraîne une réaction plus rapide aux stimuli dangereux de l'environnement. »

Un autre point intéressant à noter dans l'étude est le mécanisme sous-jacent de la méditation, autrement dit de la respiration consciente. « Lorsque vous inspirez, vous êtes dans un état où les oscillations de votre activité cérébrale se synchronisent dans tout le système limbique », note Zelano.

Selon Giadinh.net