La Russie, la France et l'Allemagne n'évoquent pas la Crimée lors de la conférence « Normandie Four », malgré une Ukraine « très bien préparée »
(Baonghean) - Le président ukrainien Zelensky a admis qu'il s'était « préparé très soigneusement » à la discussion sur la Crimée, mais que les développements n'étaient pas comme il l'espérait, et s'est dit confiant que, lors de la prochaine conférence de Normandie dans 4 mois, la question de la Crimée serait portée à la table des négociations.
Le sommet des dirigeants des quatre pays du « Normandie », dont le président russe Vladimir Poutine, le président français Emmanuel Macron, le président ukrainien Vladimir Zelensky et la chancelière allemande Angela Merkel, s'est achevé à Paris, en France, par une conférence de presse conjointe le 10 décembre (heure de Hanoï). Bien que de nombreuses questions restent en suspens, le sommet a abouti à de nombreux résultats positifs.
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Les dirigeants du « Quatre de Normandie » assistent à une conférence de presse après le sommet. Photo : TASS |
« Les parties ont réussi à surmonter l'accalmie » dans le processus de résolution du conflit dans le Donbass – c'est l'éloge rendu au sommet de Normandie par la chancelière allemande Angela Merkel.
Ils ont notamment convenu de modifier la Constitution de l’Ukraine sur la base de la formule Steinmeier et ont exprimé leur engagement à établir un cessez-le-feu complet dans le Donbass d’ici la fin de 2019. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié le règlement de la crise en Ukraine de « s’échauffant » et d’évoluant dans la bonne direction.
De son côté, le président ukrainien Vladimir Zelensky a regretté que de nombreuses questions restent en suspens lors de cette réunion à Paris.
Cependant, en évoquant le sujet de la péninsule de Crimée et en exposant la position de Kiev dans le cadre du sommet de Normandie, le président Zelensky n'a reçu aucune réponse ni discussion détaillée sur cette question.
Le président Zelensky a admis qu'il s'était « préparé très soigneusement » à la discussion sur la Crimée, mais que les développements n'étaient pas comme il l'espérait, et s'est dit confiant que, lors de la prochaine conférence de Normandie dans quatre mois, la question de la Crimée serait portée à la table des négociations.
Le transit de gaz entre la Russie et l'Ukraine a également été un enjeu majeur du sommet. Bien que le contrat de transit de gaz naturel entre Kiev et Moscou ait été suspendu, le président Zelensky espère que les parties trouveront une nouvelle solution à court terme, dans laquelle Kiev serait prête à envisager la possibilité de recouvrer la dette de Gazprom – ce que la Cour internationale d'arbitrage a décidé – non pas en espèces, mais en gaz naturel.
Le président Zelensky a qualifié cette position de « compromis » pour l'Ukraine. De son côté, le président Poutine a déclaré que les prix de l'essence pour les consommateurs industriels ukrainiens pourraient être inférieurs de 25 % si Moscou et Kiev acceptaient une « coopération honnête ».
Cette conférence « Normandie Four » est très importante pour tous les participants. Mais elle revêt une importance politique particulière pour le président Zelensky.
Aucun accord de paix global n'était attendu de la réunion de Paris, mais les deux parties espéraient que la réunion contribuerait à renforcer la confiance et à jeter les bases de nouveaux progrès entre les deux voisins, la Russie et l'Ukraine, qui ont de nombreux désaccords.