Le Japon autorise les garde-côtes à tirer sur les navires étrangers empiétant sur les îles contestées
Les membres du parti au pouvoir au Japon, le PLD, ont confirmé après une réunion gouvernementale le 25 février que les garde-côtes japonais (JCG) pourraient ouvrir directement le feu sur les navires étrangers qui auraient l'intention de violer les îles Senkaku/Diaoyu.
Selon Kyodo News, lors d'une réunion sur la politique de défense du Parti libéral-démocrate (PLD), des responsablesJapona confirmé cette nouvelle interprétation dans la législation actuelle. En conséquence, la Garde côtière japonaise peut ouvrir le feu sur des navires souhaitant violer les îles Senkaku (appelées Diaoyu par la Chine), considérant que ces navires commettent des crimes violents au sens de la loi actuelle.
Les îles Senkaku/Diaoyu sont disputées entre le Japon et la Chine. Photo : Reuters |
Le gouvernement japonais avait précédemment déclaré que ses navires garde-côtes n'étaient autorisés à tirer directement sur des navires étrangers qu'en cas de légitime défense et d'évacuation d'urgence. Le recours à la force contre des navires étrangers est considéré comme contraire aux engagements de renonciation à la guerre stipulés dans la Constitution japonaise, ainsi qu'aux politiques de défense spécifiques du pays.
C'est la première fois que des responsables gouvernementaux évoquent la possibilité que la JCG tire sur des navires étrangers entrant sur le territoire japonais, selon Taku Otsuka, chef du Comité de défense nationale du PLD et qui a présidé la réunion du 25 février.
Kyodo News a également déclaré que le Japon craignait de plus en plus que le pays ne puisse pas faire face à l'affirmation de la Chine sur les îles Senkaku/Diaoyu, que les deux pays se disputent.
L'année dernière, les navires des garde-côtes chinois pénétraient dans les eaux territoriales japonaises près des îles Senkaku/Diaoyu environ deux fois par mois. Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur les garde-côtes de Pékin au début du mois, cette fréquence est passée à deux fois par semaine, selon le JCG.
Le 25 février, dans une vidéo diffusée lors d'un symposium, le Premier ministre japonais Suga Yoshihide a déclaré que l'environnement sécuritaire dans la région indopacifique devenait plus complexe. Il s'est également dit préoccupé par la persistance de « l'expansion des capacités militaires sans transparence et des tentatives unilatérales de modifier le statu quo par la force ou la coercition » dans la région.
« Je crois qu'un ordre libre et ouvert basé sur l'État de droit, et non sur la force ou la coercition, peut apporter la paix et la prospérité à la région et au monde », a souligné M. Suga Yoshihide.