Danser dans la tempête
(Baonghean.vn) - Au cours de mon voyage vers l'âge de 35 ans, la plus grande leçon que j'ai apprise pour moi-même est de ne jamais m'asseoir et d'attendre que la tempête passe, mais d'avoir la capacité de danser même lorsque la tempête arrive.
Cette leçon figurative n’est en fait qu’une métaphore d’une attitude dans la vie : déterminer sa propre vie grâce à la capacité de s’adapter et d’être optimiste même dans des situations difficiles.

Depuis longtemps, je me rends compte que chacun vit avec au moins une tristesse. La tristesse est très courante, survenant souvent soudainement et sans prévenir. Il y a des tristesses que nous considérons sur le moment comme les plus terribles au monde, pensant que personne n'est plus triste, plus malheureux et plus souffrant que nous. Face à la tristesse, la plupart d'entre nous se sentent souvent impuissants.
Je me suis souvent demandé : comment surmonter ces pertes, ces blessures, ces brisures et ces ressentiments ? Mais il n'existe aucun moyen, aucune formule magique, d'effacer les fissures de notre cœur. Il faut les ressentir lentement, accepter les choses telles qu'elles sont et les traverser avec une vision prospective. Ne les évitez pas, ne vous cachez pas derrière des excuses et des mensonges. Ce qu'il faut faire, c'est apprendre à s'adapter à la douleur et aux innombrables imperfections, les « combattre » avec honnêteté, apprendre à vivre sereinement avec la douleur !
Cela peut paraître étrange, mais cette attitude de « danse » m'a souvent aidée dans les moments difficiles de la vie. La tristesse ne disparaît pas à cause de notre évitement ; au contraire, elle s'amplifie, s'engouffrant dans l'anxiété et l'insécurité, envahissant notre esprit de données lourdes. Pour traverser la tempête, il faut se débarrasser de ce lourd et sombre bagage. Plus on s'en débarrasse, plus ce bagage devient léger pour surmonter la tempête.

« Danser » dans la tempête, c'est aussi apprécier sa force intérieure et ses valeurs. Quand on est triste, on a souvent tendance à se comparer aux autres, à être jaloux, à souhaiter la belle vie de tous et à penser qu'on est le seul à souffrir. Mais en réalité, les belles choses que l'on voit ne sont que l'enveloppe extérieure, et lorsqu'on les retire, on découvre qu'elles sont remplies d'une amertume incompréhensible. Chacun a son propre combat, alors cessez de vous comparer et concentrez-vous davantage sur vous-même. Qui sait, la vie que l'on déteste est l'admiration des autres.
Surmonter une profonde tristesse ne requiert parfois pas un grand bonheur, mais simplement de recueillir et de chérir les petites joies simples du quotidien. Tant que nous sommes en vie, nous sommes heureux ; tant que nous sommes en vie, nous avons un avenir ; tant que nous sommes en vie, nous avons de la chance… Ainsi, en « dansant » avec les tempêtes du cœur avec l'état d'esprit de quelqu'un qui croit en demain, la tempête passera sans que nous le sachions…