Le jeûne intermittent augmente le risque de calculs biliaires.
Le jeûne intermittent est une méthode d'amaigrissement très répandue aujourd'hui. Cependant, l'alternance de repas à heures irrégulières et de jeûne peut augmenter le risque de calculs biliaires.
Qu'est-ce que le jeûne intermittent ?
Le jeûne intermittent est l'une des méthodes de jeûne les plus populaires pour perdre du poids. Cette méthode consiste à ne s'alimenter que pendant une période déterminée. Après cette période, aucun aliment n'est autorisé, à l'exception de l'eau, du café non sucré ou du thé. Le jeûne favorise la combustion des graisses.
En limitant le temps d'absorption des nutriments par votre corps, votre apport calorique diminuera naturellement. De plus, cela favorise également la combustion des graisses excédentaires.
Il existe aujourd'hui de nombreuses façons différentes de pratiquer le jeûne intermittent, telles que :
- Jeûne intermittent : Suivez un régime et jeûnez un jour sur deux.
- Jeûner pendant plusieurs jours. Généralement, je mange pendant 5 jours et je jeûne pendant 2 jours par semaine.
- Jeûne à durée limitée : 16 août ; 18 juin ; 20 avril…
Le jeûne intermittent 16/8 est le plus populaire. Il consiste à s'alimenter pendant 8 heures et à jeûner pendant les 16 heures restantes.

Le jeûne intermittent est-il bon pour la santé ?
Le jeûne intermittent peut favoriser la perte de poids, mais il limitera votre activité physique. Un jeûne prolongé entraînera fatigue, diminution de l'endurance et de la mémoire, et pourrait même perturber votre sommeil et votre humeur.
Actuellement, les avis divergent encore quant aux effets du jeûne intermittent. Ce type de jeûne convient à de nombreuses personnes. Cependant, certaines doivent être particulièrement vigilantes, notamment les personnes de moins de 18 ans, celles souffrant d'hypertension, de diabète ou de maladies cardiovasculaires. De plus, la prudence est de mise chez les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que chez les personnes présentant des troubles digestifs.
Toutefois, pour jeûner et perdre du poids efficacement, il est nécessaire de bénéficier du suivi et des conseils de médecins et de nutritionnistes. Ces derniers s'appuient sur chaque cas particulier pour proposer des menus adaptés, permettant à l'organisme de recevoir les nutriments nécessaires malgré une alimentation irrégulière et une limitation de l'apport calorique.
Pourquoi le jeûne intermittent augmente le risque de calculs biliaires
Selon le Dr Le Van Duy (Département de chirurgie digestive - hépatobiliaire et pancréatique - Hôpital Bach Mai), le jeûne ou le jeûne intermittent peuvent augmenter le risque de calculs biliaires.
Le Dr Duy a expliqué que la vésicule biliaire est l'organe de stockage de la bile. Sécrétée par le foie, la bile est acheminée vers la vésicule biliaire où elle se concentre. Lors de la digestion, la bile est propulsée vers la vésicule biliaire. En l'absence d'alimentation, la bile ne se concentre pas et continue de s'accumuler. À terme, cela peut entraîner la formation de calculs biliaires, augmentant ainsi le risque de développer cette pathologie. De plus, on observe fréquemment, à l'échographie abdominale, une hypertrophie de la vésicule biliaire chez les patients en soins intensifs qui ne peuvent ni manger ni jeûner. Par conséquent, le jeûne intermittent, pratiqué par des personnes ne respectant pas les horaires de repas, présente un risque accru de calculs biliaires. En réalité, le jeûne intermittent n'est pas scientifiquement prouvé et aucune recommandation n'atteste actuellement de son efficacité. Il est donc essentiel de choisir avec soin sa méthode de jeûne pour perdre du poids et de consulter un professionnel de santé.
Outre les personnes qui jeûnent ou sautent des repas, certaines personnes présentent également un risque élevé de calculs biliaires :
- Être une femme, avoir accouché plusieurs fois ou avoir plus de 40 ans ; être enceinte ou utiliser la pilule contraceptive.
- Les personnes obèses ou ayant une alimentation riche en cholestérol.
- Des membres de la famille ont des calculs biliaires.
- Les personnes atteintes de la maladie de Crohn, d'une maladie hémolytique congénitale./.


