Étapes importantes entre les États-Unis et la Corée du Nord

1985 :La Corée du Nord est signataire du Traité de non-prolifération nucléaire. Cependant, elle n'a pas mis en œuvre l'accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

1991 :Le président américain George H. W. Bush et le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev ont retiré toutes les armes nucléaires stratégiques du monde, y compris certaines déployées en Corée du Sud. Quelques mois plus tard, le président sud-coréen Roh Tae-woo a annoncé que son pays ne produirait ni ne stockerait d'armes nucléaires.

1992 :La Corée du Nord et la Corée du Sud ont signé l'Accord conjoint sur le désarmement des armes nucléaires dans la péninsule coréenne, convenant de ne pas tester, produire, posséder ou déployer d'armes nucléaires, et s'autorisant mutuellement à surveiller le respect de cet accord.

1993 :La Corée du Nord a annoncé son intention de se retirer du Traité de non-prolifération nucléaire, mais a reporté sa décision après des discussions avec les États-Unis aux Nations Unies. À l'époque, les services de renseignement américains estimaient que la Corée du Nord disposait de suffisamment de plutonium pour fabriquer une ou deux ogives nucléaires.

1994 :Jimmy Carter est devenu le premier ancien président américain à se rendre en Corée du Nord, où il a jeté les bases des premiers pourparlers diplomatiques. L'administration Clinton et la Corée du Nord ont ensuite signé un accord conjoint visant à geler le programme nucléaire nord-coréen.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump sont les deux personnalités politiques les plus marquantes du moment.

La plupart des experts s'accordent à dire qu'il s'agit du plus proche accord conclu entre Washington et la Corée du Nord. Pyongyang a accepté de suspendre la construction de réacteurs et la production de plutonium en échange d'aide, de combustible et d'autres avantages économiques.

Année 2000 :Jo Myong-rok, un haut responsable militaire nord-coréen, est arrivé à Washington pour rencontrer le président Bill Clinton après des signes positifs dans les négociations de Pyongyang avec Séoul.

La secrétaire d'État américaine de l'époque, Madeleine Albright, s'est rendue à Pyongyang peu de temps après et a rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il pour développer l'accord de gel du nucléaire de 1994 et préparer une éventuelle visite du président Bill Clinton, mais les discussions ont échoué.

Année2002: L'accord de gel de 1994 a échoué. Sous la présidence de George W. Bush, les États-Unis ont durci leur position à l'égard de Pyongyang. Les États-Unis ont accusé la Corée du Nord de poursuivre secrètement un programme d'enrichissement d'uranium, tandis que la Corée du Nord les accusait de ne pas respecter les conditions fixées dans l'accord.

2003 :Après l’échec de l’accord et le retrait de la Corée du Nord du Traité de non-prolifération nucléaire, la Chine, les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et la Russie ont rejoint la Corée du Nord dans les négociations à six, mais tout au long des négociations, Pyongyang a refusé d’abandonner son programme d’armes nucléaires.

Lancement d'un missile nord-coréen. Photo : CNN

2006 :La Corée du Nord effectue son premier essai nucléaire, déclenchant une nouvelle crise diplomatique.

2009 :Les négociations à six ont échoué, les parties n'ayant pas réussi à s'entendre sur l'autorisation d'inspections internationales en Corée du Nord. Malgré cela, l'ancien président américain Bill Clinton s'est rendu en Corée du Nord et a négocié avec succès la libération de deux journalistes américains emprisonnés.

2011 :Le président Kim Jong-il est décédé au moment où l'administration Obama espérait relancer les négociations de paix. Son fils Kim Jong-un a pris la relève.

2012 :Le président Obama a tenté de pousser Pyongyang à la table des négociations en durcissant les sanctions économiques. Mais le dirigeant Kim Jong-un s'est retiré d'un accord qui aurait permis aux États-Unis de fournir une aide économique en échange de l'arrêt du programme d'armement nucléaire de la Corée du Nord et de l'autorisation d'inspections internationales. Entre-temps, la Corée du Nord a fait de grands progrès dans le développement de l'armement nucléaire.

2016 – 2017 :Le président Donald Trump a proféré une menace virulente à l'encontre de la Corée du Nord, menaçant de déchaîner « le feu et la fureur » contre le pays si l'escalade des tensions se poursuivait. La Corée du Nord a procédé à une série d'essais de missiles, ainsi qu'à son sixième et plus puissant essai nucléaire à ce jour.

Le ministre sud-coréen de l'Unification (à droite) serre la main du négociateur en chef de la Corée du Nord le matin du 9 janvier. Photo : Yonhap

2018 :Le président sud-coréen Moon Jae-in a contribué à l'ouverture des négociations entre MM. Trump et Kim, suite aux actions des États-Unis et de la Corée du Nord aux Jeux olympiques d'hiver. L'administration Trump affirme que ce sont les pressions économiques et diplomatiques qui ont contraint la Corée du Nord à négocier.M. Trump a ensuite accepté de rencontrer M. Kim Jong-un vers la fin du mois de mai.