Sujets brûlants 2016 : la pression des taux de change continue

February 21, 2016 08:00

La situation mondiale en 2016 fluctuera de manière imprévisible et affectera les finances du Vietnam.

En 2016, la situation mondiale sera imprévisible. Les prix du pétrole et du gaz devraient continuer à baisser, la demande mondiale n'augmentant pas et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ne réduisant pas l'offre. Autrement dit, le pétrole constitue un problème majeur pour le monde, entraînant un ralentissement de la croissance économique mondiale. Parallèlement, les fluctuations de l'économie chinoise continuent de se propager et d'affecter d'autres marchés. Sans compter que le monde est saturé de relations complexes et complexes, telles que les fluctuations militaires au Moyen-Orient, en Russie, en Turquie, et les groupes islamiques autoproclamés, qui affecteront l'économie mondiale. Le Vietnam ne peut se permettre de se sentir à l'aise face à ces fluctuations, car elles affecteront certainement ses finances.

2016 : Focus sur les accords signés

Tout d'abord, le Partenariat transpacifique (TPP) est un enjeu majeur à l'heure actuelle. Il y a quelques semaines, les pays ont signé un document, mais celui-ci n'est pas encore juridiquement contraignant ; il ne s'agit que d'un protocole d'accord. Les pays le présenteront à leur tour à l'Assemblée nationale pour ratification. Il ne faut donc pas croire que ce protocole d'accord soit définitif. Car même aux États-Unis, le gouvernement n'a pas encore soumis le projet à l'Assemblée nationale, et encore moins approuvé ou modifié le texte. D'autant plus que nous sommes en pleine année d'élection présidentielle et que les candidats aux postes clés de la Maison Blanche sont tous « contre » le TPP. Il est donc certain que le TPP ne sera pas soumis à l'Assemblée nationale pour discussion cette année. Il faudra donc encore deux ans aux États-Unis pour que le projet soit soumis à l'Assemblée nationale, puis ratifié par l'Assemblée nationale des pays membres. Cependant, il n'est pas certain que toutes les décisions du projet soient maintenues ou que d'autres modifications soient apportées.

À l'heure actuelle, il ne faut pas trop insister sur le TPP et le présenter comme un remède, une avancée décisive pour l'économie vietnamienne. C'est même dangereux, car beaucoup penseront que le TPP est imminent, qu'il s'agit de projets marathon et d'investissements…

Bien sûr, j'espère que le Vietnam rejoindra le TPP pour évoluer, innover et véritablement s'intégrer, mais le chemin est encore long. C'est pourquoi, cette année, nous devrions nous concentrer sur ce que nous avons, plutôt que sur des perspectives lointaines. Concernant l'intégration, nous devrions nous concentrer sur les accords et les marchés existants.

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Le Vietnam est encore loin du niveau d'intégration requis. Illustration : HTD

Deuxièmement, le problème de la dette publique élevée et du déficit budgétaire croissant nous posera des problèmes. Si le prix du pétrole chute à 30 dollars le baril, cela aura un impact considérable sur les recettes et les dépenses budgétaires. De nombreux experts affirment également qu'il faut réformer les institutions en simplifiant les procédures administratives… Mais cela ne fait qu'évoquer un phénomène superficiel de l'économie vietnamienne. Nous devons être plus concrets, notamment en modifiant le rôle des entreprises publiques, en examinant les projets d'investissement public et en promouvant le secteur financier pour une véritable intégration. À l'heure actuelle, de nombreux pays n'ont pas reconnu le Vietnam comme une économie de marché. Le Vietnam est encore loin du niveau d'intégration requis.

En 2016, le Vietnam a continué de subir la pression des taux de change. Ce dernier est resté relativement stable au cours des deux premiers mois de l'année, mais à mesure que l'année 2016 avançait, la pression a continué de peser sur lui.

La question de la faillite devrait être soulevée

Concernant le secteur bancaire, cette année, nous continuerons de faire face à la faiblesse des banques. Il est également temps d'aborder la question des faillites bancaires, car c'est un phénomène normal dans une économie de marché. Il ne faut pas croire qu'une faillite bancaire entraînera l'effondrement du système, car nous pouvons certainement la contrôler totalement. Ceux qui déposent de l'argent dans les banques et les laissent faire faillite ne perdront pas d'argent. Dans de nombreux pays comme les États-Unis, des dizaines de banques peuvent faire faillite chaque mois, mais le système ne s'effondrera pas. Si la Banque d'État devait racheter Construction Bank, Oceanbank… pour 0 VND, au lieu de les racheter, elle pourrait les laisser faire faillite. L'argent mobilisé auprès des employés de ces banques serait transféré vers une autre banque. Cela signifie que les dépôts des clients sont simplement transférés d'une banque à l'autre, sans crainte de retrait d'argent. La question des faillites doit être soulevée au plus vite.

Cette année, nous devons prendre des mesures plus drastiques en matière de gestion économique, notamment dans le secteur financier et bancaire. Cette année sera marquée par de nombreuses fluctuations extérieures ; il nous faut donc les accepter, nous y préparer adéquatement et ne pas être trop optimistes.

Tout d'abord, nous devons continuer à bien maîtriser l'inflation et la croissance. La Banque d'État a également mis en place un mécanisme de taux de change central pour opérer avec plus de flexibilité, mais celui-ci doit fonctionner de manière plus adaptée et plus proche du marché. S'il est nécessaire d'ajuster fortement les prix pour soutenir les exportations, il faut le faire.

Dr. CAN VAN LUC, expert bancaire et financier :

Thèmes à promouvoir en 2016

- Continuer à gérer rigoureusement les créances douteuses du système bancaire, en particulier celles rachetées auprès de la VAMC. Ce volume de créances douteuses doit être géré rigoureusement d'ici 2020. Selon les pratiques internationales, la plupart des banques mettent environ 5 à 7 ans pour gérer leurs dettes.

- Il faut continuer à promouvoir la deuxième phase de restructuration du système : les fusions bancaires ou le rachat d’une banque en difficulté devraient être encouragés. Quant à la faillite, elle n’est qu’un dernier recours.

Il est nécessaire d'améliorer les institutions financières, d'appliquer les normes internationales et d'assainir le système financier. En particulier, les secteurs financier et boursier doivent être restructurés pour les assainir. Le gouvernement doit orienter le développement du marché des capitaux afin de créer un meilleur équilibre sur le marché financier.

Légal

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