Le tourment d'un conducteur de voiture fait maison

May 1, 2016 14:27

(Baonghean.vn) - Chaque fois qu'il transportait des marchandises, il recevait 50 000 dongs. À la campagne, cette somme n'est pas négligeable. De plus, il pensait innocemment n'avoir rien fait de mal. Jusqu'au jour où…

M. NVĐ (de Dien Chau) s'est présenté au tribunal, le visage hagard et vêtu de vêtements usés. Son épouse l'accompagnait, mais cette femme de la campagne se rendait peut-être rarement en ville et n'avait pas l'habitude des bureaux, aussi a-t-elle osé rester assise discrètement au fond de la salle.

Aujourd'hui, M. D. s'est présenté au tribunal pour demander une réduction de peine. Il a été condamné par le tribunal populaire de district à six mois de prison pour infraction au règlement sur le contrôle des véhicules, ayant entraîné de graves conséquences.

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Les voitures de fabrication artisanale présentent toujours de nombreux risques d'accidents de la route. (Photo d'illustration)

À la campagne, lui et sa femme ne possédaient que quelques mètres de rizières, mais n'avaient pas d'autre emploi. Leurs deux enfants étaient encore scolarisés, ils manquaient donc toujours d'argent. Le plus gros bien de la famille était une moto en panne. Il acheta une autre moto à cadre en acier, avec un crochet en fer pour l'attacher à la selle, et travailla comme transporteur.

Ce jour-là, j'ai reçu un appel pour transporter une armoire en bois pour un client. J'ai attaché l'armoire à un véhicule à structure métallique et je suis parti. Arrivé à Dien Chau, j'ai dû tourner sur la route, mais pour gagner du temps, j'ai pris la mauvaise direction. Le véhicule modifié a percuté un couple à moto qui roulait en sens inverse. La moto est tombée sur la route et la femme assise derrière a été éjectée. À ce moment-là, le camion qui suivait a foncé sur la femme et l'a écrasée, la tuant », a raconté M. D.

Après l'incident, sa famille et le chauffeur du camion ont apporté leur soutien à la famille de la malheureuse victime en lui versant 50 millions de dongs. Il a tenté d'emprunter de l'argent pour indemniser partiellement la famille, car il était responsable de l'incident, mais comment pouvait-il être serein après avoir été témoin de la mort douloureuse de cette femme innocente ?

Pour avoir enfreint le code de la route, entraînant de graves conséquences, il a été condamné à six mois de prison. Conscient de la gravité de sa faute, il n'a pas cherché d'excuses, mais s'il était emprisonné, ses deux enfants seraient contraints d'abandonner l'école, sa femme étant malade et incapable d'effectuer les travaux pénibles, et ses activités agricoles étant limitées. M. D. a donc déposé un recours, demandant la conversion de la peine de prison en peine avec sursis.

« J'avais tort, j'ai passé de nombreuses nuits à y penser. À cause de moi, une personne est morte injustement. Je sais que perdre un être cher a été douloureux pour eux, mais ils aimaient tellement mes deux enfants qu'ils n'ont pas demandé beaucoup d'indemnisation et ont même écrit une pétition pour obtenir une réduction de peine. Plus ils me témoignaient de gratitude et d'amour, plus je sentais que mon crime était trop grave. Mais je suis aussi père, je dois prendre soin de ma famille, m'occuper de l'éducation de mes deux enfants… », l'homme semblait sur le point de fondre en larmes.

Aujourd'hui, le représentant de la victime n'était pas présent, se contentant d'envoyer une demande de réduction de peine pour M. D. Peut-être ne souhaitaient-ils pas réentendre l'acte d'accusation, car chaque ligne, chaque mot, aggravait encore leur douleur. Il savait qu'ils souffraient profondément, ressentaient une profonde tristesse, voire de la colère envers la personne responsable de la mort injuste de leur proche. Mais surmontant la douleur, surmontant la haine, ils ont adressé une demande de réduction de peine au tribunal, lui ouvrant ainsi une voie de sortie. Grâce à la demande de réduction de peine du représentant de la victime, à sa sincérité, à ses remords et à son absence de casier judiciaire, M. D. a pu bénéficier d'une réduction de peine de prison à une peine de prison avec sursis.

« Transportez-vous toujours des marchandises avec votre véhicule artisanal ? » ai-je demandé. La voix de M. D. était triste mais ferme : « Non, madame. Je l'ai vendu. C'est difficile de trouver du travail d'appoint à la campagne maintenant, mais je ne conduis plus mon véhicule artisanal pour transporter des marchandises. Je gagne quelques sous, mais j'ai peur de causer plus de problèmes aux gens. Peut-être qu'un jour je demanderai à mes collègues de me laisser travailler comme ouvrier du bâtiment. C'est plus dur, mais plus paisible. »

À midi, M. D. et sa femme quittèrent le tribunal ensemble. La joie de retrouver sa femme et ses enfants au lieu de purger sa peine en prison ne pouvait probablement pas effacer les regrets et le tourment causés par la douleur qu'il avait causée à autrui, ce qui lui pesait sur les épaules. Voir cet homme hagard, plus âgé que son âge, quitter la salle d'audience le remplissait à la fois de colère et de tristesse…

Nhu Binh

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