La France mobilise plus de 45 000 policiers pour répondre aux manifestations violentes et emprisonne les émeutiers
Une cinquantaine de manifestants radicaux ont comparu devant les tribunaux de Paris et de Grenoble, en France, pour avoir participé à une vague d'émeutes après qu'un mineur d'origine algérienne a été abattu par la police lors d'un contrôle routier.
Les médias français ont cité le ministère de l'Intérieur selon lequel la police a arrêté plus de 2 800 personnes depuis que de violentes manifestations ont éclaté à travers le pays le 27 juin à la suite de la mort de Nahel Merzouk, un garçon de 17 ans d'origine algérienne dans la banlieue parisienne de Nanterre.

Une vingtaine de suspects d'émeutes ont été jugés en comparution immédiate à Nanterre le 30 juin. La plupart d'entre eux sont des adolescents sans antécédent judiciaire, précise Le Monde.
Cinq suspects ont été inculpés d'émeute, de violence contre la police et de dégradation de biens. Les accusés ont plaidé non coupables, mais après seulement 15 minutes de délibération, le tribunal a condamné trois d'entre eux à une peine de prison, un à un avertissement et un autre à l'acquittement. Le prévenu le plus sévèrement condamné est Amaury I., 22 ans, reconnu coupable d'avoir jeté des pierres sur des policiers depuis le toit d'un chantier.

Les autorités devraient organiser d'autres procès similaires. La radio France Info a rapporté que trois émeutiers de Grenoble, dans le sud du pays, ont été condamnés à trois à quatre mois de prison. Au total, 30 affaires liées aux émeutes ont été entendues à Grenoble le matin du 2 juillet.
Le même jour, la grand-mère de la victime Merzouk a appelé les manifestants à cesser les violences. Nadia a déclaré à BFMTV : « Ils (les manifestants) ne devraient pas endommager les écoles, ni détruire les bus, car les mères doivent encore utiliser ces transports en commun. »
Mme Nadia a déclaré qu'elle se sentait épuisée, tandis que la mère de Merzouk était « sans vie » après la mort de son fils la semaine dernière.

Cette évolution intervient alors que les autorités françaises ont déployé plus de 45 000 policiers et gendarmes à travers le pays pour rétablir l'ordre après les émeutes de vendredi soir. Selon CNN, la situation est jugée moins tendue que le 1er juillet, où il n'y avait eu que quelques manifestations sporadiques.
L'Elysée a annoncé que le président Emmanuel Macron rencontrera le Premier ministre ainsi que les ministres de l'Intérieur et de la Justice à 19 heures, heure locale, le 2 juillet pour entendre un rapport sur la situation et discuter des mesures de réponse.