Le secrétaire général de l'OTAN reconnaît de graves problèmes dans la contre-offensive ukrainienne

Dans une interview accordée à Politico, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que la contre-attaque des forces armées ukrainiennes est confrontée à de graves problèmes et que le renforcement de la défense des forces armées russes entrave la vitesse offensive de l'ennemi.

« L’Ukraine est confrontée à un terrain difficile et à une forte résistance, notamment de la part des défenses russes », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN.

Le 4 juillet, le mandat du secrétaire général Jens Stoltenberg a été prolongé d'un an, jusqu'au 1er octobre 2024.

La décision a été prise juste avant le sommet du bloc à Vilnius (Lituanie) les 11 et 12 juillet, dans un contexte où l'OTAN a besoin d'un dirigeant expérimenté alors que la guerre est aux portes de l'alliance, au lieu de rechercher un consensus pour un nouveau dirigeant.

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que le ralentissement de la contre-offensive était dû à « certaines difficultés sur le champ de bataille ». Le dirigeant ukrainien a admis vouloir lancer la deuxième phase de la contre-offensive « dès que possible ». Les forces armées ukrainiennes ont besoin d'armes et de munitions.

« Pourquoi ? Parce que si nous commençons plus tard, nous avancerons beaucoup plus lentement », a déclaré le président Zelensky.

Pendant ce temps, le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Mikhaïl Galouzine, a déclaré que la contre-attaque ukrainienne était étouffée. L'armée russe lance des frappes décisives, stoppant résolument les efforts des soldats ukrainiens.

Jusqu'à présent, les forces ukrainiennes n'ont avancé que de 6 kilomètres au maximum, soit moins de la moitié de la distance qu'elles doivent parcourir pour atteindre les principales positions défensives de la Russie.

Le chef d'état-major interarmées américain, Mark Milley, a déclaré que la contre-offensive ukrainienne serait « très difficile, très longue et extrêmement sanglante ». Selon lui, l'avancée des forces armées ukrainiennes pourrait prendre de six à dix semaines. Il a toutefois appelé à la prudence, car la réalité est bien plus lente que prévu par les analystes.