La Corée du Nord critique les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon pour leur rapprochement vers une alliance « OTAN asiatique »

Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a fermement condamné la discussion concernant les exercices militaires trilatéraux que le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a tenus avec ses homologues américain et japonais - Joe Biden et Fumio Kishida - en marge du sommet de l'OTAN en Espagne.

Défilé militaire nord-coréen. Photo d'illustration.

« Le récent sommet de l'OTAN a clairement démontré que les États-Unis poursuivent un plan visant à contenir simultanément la Russie et la Chine en militarisant l'Europe et en établissant une alliance militaire de type OTAN dans la région Asie-Pacifique. Par ailleurs, le maintien de l'alliance militaire trilatérale entre les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud est également un moyen important de concrétiser ce plan », a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par KCNA.

« En fait, le véritable objectif des États-Unis en répandant des rumeurs sur la « menace de la Corée du Nord » est de créer un prétexte pour obtenir une supériorité militaire dans la région Asie-Pacifique », a ajouté le porte-parole.

Selon KCNA, en raison des « actions militaires imprudentes des États-Unis et de leurs forces vassales », la paix et la sécurité mondiales sont placées dans « l'état le plus critique depuis la fin de la guerre froide », lorsqu'une guerre nucléaire pourrait éclater simultanément en Europe et dans la région Asie-Pacifique.

Le porte-parole a ajouté que la Corée du Nord défendrait fermement sa souveraineté et ses intérêts et assumerait son « devoir et sa responsabilité » d'assurer la paix et la sécurité dans la région. « La situation actuelle exige de toute urgence de renforcer le système de défense du pays afin de faire face de manière proactive à la dégradation rapide de la situation sécuritaire. »

Les dirigeants des États-Unis, de la Corée du Sud et du Japon se sont rencontrés en marge du sommet de l’OTAN la semaine dernière et ont convenu d’explorer de nouvelles mesures pour renforcer la « dissuasion élargie » contre la Corée du Nord.