Des « zones mortes » s'étendent sur les océans
Les « zones mortes » – des zones océaniques à faible teneur en oxygène et dépourvues de vie – ont été multipliées par dix au cours des cinq dernières décennies.
Une étude récemment publiée dans le magazine Science montre que de nombreuses mers du monde sont dans un état alarmant, sans aucune créature vivante.
Selon les mesures, au cours du dernier demi-siècle, les océans ont perdu environ 2 % de leur oxygène dissous total. Cela affecte directement la vie de la vie marine.
Les zones mortes (marquées en rouge ou en bleu) s'étendent à travers l'océan (rouge : zones côtières ; bleu : au large) - image fournie par l'équipe de recherche
Ce chiffre de 2 % équivaut à une multiplication par quatre du volume total d’eau océanique sans oxygène et à une multiplication par dix des zones mortes à faible concentration en oxygène, impropres à la vie.
L'étude a été menée par une équipe de scientifiques du GO2NE (Réseau Oxygène des Océans), un groupe de travail spécial créé par les Nations Unies. Selon le Dr Denise Breitburg, écologiste marine au Smithsonian Environmental Research Center (États-Unis), la diminution de l'oxygène dans les océans est l'un des impacts les plus graves des activités humaines sur l'environnement terrestre.
Les principales causes des zones mortes sont la pollution de l’environnement et le changement climatique.
La pollution est l'une des causes de la propagation des zones mortes. Sur la photo : la mer des Caraïbes est submergée par les déchets.
Mais si les chiffres sont alarmants, il existe des solutions. Par exemple, un effort d'investissement dans une meilleure technologie de traitement des eaux usées dans la baie de Chesapeake a entraîné une augmentation significative de la teneur en oxygène des eaux. Bien sûr, une action locale ne peut à elle seule sauver l'océan. Les scientifiques appellent à une action mondiale pour résoudre ce problème urgent.