Le ministère de l'Intérieur propose une nouvelle réglementation sur la classification des unités administratives.
Le ministère de l'Intérieur a élaboré et finalisé le projet de décret du gouvernement réglementant la classification des unités administratives.
De grands changements après la réorganisation
Selon le ministère de l'Intérieur, suite à la fusion et à la restructuration des unités administratives (UA), le pays compte 34 unités administratives de niveau provincial (6 villes et 28 provinces) et 3 321 unités administratives de niveau communal (2 621 communes, 687 quartiers et 13 zones spéciales). Le nombre et la taille des unités administratives de niveau provincial et communal ont considérablement fluctué par rapport à la période précédant la restructuration (avant juin 2025).
Au niveau provincial, 29 unités administratives provinciales ont été supprimées. La superficie naturelle moyenne de chaque province et ville est de 9 743 km², soit une augmentation de 85,3 % par rapport à la situation antérieure.
La province de Lam Dong est actuellement la plus vaste du pays avec 24 243,13 km². Sa population moyenne a également augmenté de 85,3 %, dépassant les 3,3 millions d’habitants.
Hô-Chi-Minh-Ville est la localité la plus peuplée, avec plus de 14,6 millions d'habitants, soit une augmentation de près de 4,7 millions par rapport à la période précédant la réorganisation. Par ailleurs, la création de « zones économiques spéciales » constitue un nouveau type d'unité administrative, non couvert par la résolution n° 1211/2016/UBTVQH13.
Ces modifications rendent obsolète le système de critères, d'échelles et de seuils de classification prévu par la résolution 1211. Leur application continue fausserait l'évaluation de la situation, du rôle et du niveau de développement de chaque localité, affectant directement l'élaboration des politiques, l'allocation des ressources et l'organisation de l'appareil gouvernemental.
Affirmant l'urgence, le ministère de l'Intérieur a souligné que le nouveau décret constituera un important cadre juridique permettant aux collectivités locales de classer les unités administratives, et ainsi de planifier des politiques de développement socio-économique, d'attirer les investissements, d'améliorer la qualité et les conditions de vie dans les unités administratives et de mettre en place un appareil organisationnel, des régimes et des politiques adaptés aux fonctionnaires locaux et aux agents de la fonction publique pour chaque type d'unité administrative.

Hanoï et Hô Chi Minh-Ville sont des unités administratives spéciales.
Le ministère de l'Intérieur a indiqué que le projet de décret reprend essentiellement le système de classification des unités administratives en vigueur depuis longtemps. Ainsi, à l'exception de Hanoï et d'Hô-Chi-Minh-Ville, unités administratives spéciales définies par la loi sur l'organisation des collectivités locales, les autres unités administratives sont réparties en trois types (I, II et III), selon un système de points (moins de 60 points : type III ; entre 60 et 75 points : type II ; plus de 75 points : type I). Toutefois, les modalités de classification urbaine de chaque type sont adaptées aux points de vue, aux principes et au contexte pratique.
Concernant plus précisément les villes à administration centrale : Hanoï et Hô Chi Minh-Ville sont des unités administratives spéciales, tandis que les autres villes à administration centrale sont des unités administratives de type I. Des villes comme Hué, Hai Phong, Da Nang et Can Tho répondent pleinement aux critères les plus exigeants en matière de population, de superficie, de situation socio-économique, d’infrastructures, de finances et d’administration. Le statut de type I attribué à ces villes garantit la stabilité et la transparence, allège les procédures administratives et établit un cadre juridique pour des politiques spécifiques adaptées à leur rôle.
Pour les provinces, le projet de décret stipule que les provinces sont divisées en 3 types (type I, II, III) en fonction du score total de 5 groupes de normes, à savoir : norme de taille de la population : maximum 20 points, minimum 10 points ; norme de superficie naturelle : maximum 20 points, minimum 10 points ; norme du nombre d'unités administratives affiliées : maximum 10 points, minimum 6 points ; norme des conditions socio-économiques (comprenant 11 critères constitutifs) : maximum 40 points, minimum 18 points ; norme de facteur spécifique : maximum 10 points, minimum 0 point.
Les critères de calcul comprennent : l’équilibre entre les recettes et les dépenses du budget de l’État ; la part de l’industrie, de la construction et des services ; le taux de croissance économique ; la part de la main-d’œuvre non agricole ; le taux de croissance de la productivité du travail ; le revenu moyen par habitant ; la part des personnes bénéficiant d’une assurance sociale ; la part des ménages pauvres selon les critères de pauvreté multidimensionnelle ; la part de la population rurale ayant accès à une eau potable conforme aux normes ; la part des ménages connectés à Internet ; la part des démarches administratives effectuées en ligne.
Selon le ministère de l'Intérieur, l'ajout d'indicateurs « dynamiques » permet de classer non seulement la taille de la population et la superficie, mais aussi d'évaluer la capacité de gestion, la transformation numérique et la réforme administrative – des facteurs qui déterminent de plus en plus la qualité du développement local.
Pour les communes, le projet de décret stipule que les communes sont divisées en 3 types (types I, II, III) en fonction du score total de 4 groupes de normes, à savoir : norme de taille de la population : maximum 25 points, minimum 15 points ; norme de surface naturelle : maximum 25 points, minimum 15 points ; norme de conditions socio-économiques (comprenant 7 critères constitutifs) : maximum 40 points, minimum 21 points ; norme de facteur spécifique : maximum 10 points, minimum 0 point.
Pour les quartiers, le projet de décret stipule que les quartiers sont divisés en 3 types (types I, II, III) en fonction du score total de 4 groupes de normes similaires à ceux des communes, mais avec des ajustements aux niveaux maximum et minimum de chaque critère et norme pour s'adapter aux caractéristiques spécifiques de la taille de la population, de la superficie naturelle et du niveau de développement socio-économique du quartier.
Pour les zones spéciales, le projet de décret stipule que pour les zones spéciales classées comme zones urbaines, les normes de classification des quartiers s'appliqueront, et pour les autres cas, les normes de classification des communes s'appliqueront ; en même temps, il stipule que le score du facteur spécial de la zone spéciale est de 10 points (maximum).
En outre, le projet de décret prévoit l'attribution de points de priorité aux unités administratives d'envergure exceptionnelle (provinces et communes dont la superficie naturelle atteint ou dépasse 300 % des normes prescrites ; quartiers dont la population atteint ou dépasse 300 % des normes prescrites), aux unités administratives situées dans des zones particulièrement difficiles ou à celles identifiées comme jouant un rôle central dans le développement socio-économique de leur province/ville ou des zones intercommunales et intercommunales. L'attribution de ces points de priorité (maximum 10 points) vise à garantir que les unités administratives présentant des caractéristiques exceptionnelles et importantes bénéficient d'une attention particulière et de ressources allouées à l'investissement, au développement et à la gestion.


