Formation professionnelle pour éviter de perdre son emploi à cause de l'industrie 4.0

Lors d'une récente conférence à Hô-Chi-Minh-Ville sur la formation des ressources humaines pour l'Industrie 4.0, des experts en éducation ont déclaré qu'avec cette révolution numérique, les frontières entre les disciplines ne sont plus aussi nettes qu'avant, mais se renforcent mutuellement. Par conséquent, les programmes de formation doivent évoluer et enrichir les connaissances de manière appropriée.

Les travailleuses, en particulier celles qui travaillent dans des professions à forte intensité de main-d’œuvre, sont susceptibles de perdre leur emploi à cause de l’automatisation.

Lors de l'élaboration des programmes de formation, les universités et les écoles professionnelles doivent veiller à l'harmonie entre les disciplines. Cela implique de doter les étudiants de compétences leur permettant de travailler après l'obtention de leur diplôme tout en conservant un socle solide de connaissances de base, sans être éliminés par le tourbillon des sciences et des technologies.

En avril dernier, le dialogue mondial « L’avenir du travail est l’avenir que nous voulons » organisé par l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève (Suisse) a réuni les plus grands économistes du monde, des dirigeants de pays et d’universités pour discuter de l’avenir du marché du travail face à la révolution technologique 4.0.

Selon un rapport résumant les recommandations présentées lors de cet événement de deux jours, les économistes affirment que les compétences sont essentielles pour garantir que les travailleurs ne soient pas exclus du marché du travail par les changements induits par la révolution technologique. Les avancées technologiques bouleverseront le marché du travail et transformeront tous les types d'emplois actuels ainsi que leurs modalités d'exercice. Par conséquent, les compétences dont les travailleurs ont besoin pour s'adapter aux besoins de recrutement évolueront également. Cela souligne le rôle des établissements de formation et des décideurs politiques.

Les universités et les écoles professionnelles doivent suivre le rythme des changements technologiques, en modifiant ainsi leurs programmes de formation pour fournir aux travailleurs les compétences générales nécessaires telles que la communication, la créativité, le travail en équipe, les compétences en gestion, les compétences en administration des affaires... Ce sont des compétences que les machines peuvent difficilement remplacer et qui aident les travailleurs à passer facilement d'une industrie à une autre.

En outre, les écoles devraient également former les étudiants et les travailleurs aux compétences en technologies de l'information, en numérisation, en programmation et en informatique, ainsi qu'à la capacité d'interagir avec les machines. Ces compétences devraient devenir courantes dans la plupart des emplois de demain.

Beaucoup soutiennent que la formation professionnelle devrait être dispensée de manière à fournir des compétences générales plutôt que des compétences étroites qui ne servent qu’à un certain poste, des postes qui peuvent changer ou disparaître à l’avenir.