Ne laissez pas la fumée de cigarette vous voler vos compétences parentales.
Le tabagisme réduit la fertilité et provoque des dysfonctionnements sexuels chez l'homme ; il endommage les ovocytes, entraîne des anomalies hormonales, un dysfonctionnement des trompes de Fallope, une ménopause précoce et des fausses couches spontanées chez la femme.
Le tabagisme réduit la fertilité et provoque des dysfonctionnements sexuels chez les hommes.
Des études ont montré que les principaux métabolites de la fumée de cigarette (les substances inhalées et métabolisées par l'organisme) se retrouvent dans le sperme. Certains y sont même concentrés (cotinine, trans-3-hydroxycotinine).

Les composants du tabac présents dans le sperme contiennent des substances qui peuvent inhiber l'activité de l'enzyme choline acétyltransférase. Cette enzyme est essentielle au fonctionnement des spermatozoïdes. Les hommes fumeurs, comparativement aux non-fumeurs, présentent des taux de testostérone plus faibles (hormone nécessaire à la production de spermatozoïdes) et des taux d'hormone folliculo-stimulante (hormone féminisante) plus élevés.
Fumer réduit le nombre de spermatozoïdes : Selon la quantité de cigarettes fumées, le nombre de spermatozoïdes chez les fumeurs diminue plus ou moins (cette diminution est plus marquée chez les gros fumeurs). Le tabagisme provoque une inflammation de l'appareil reproducteur, ce qui rend la pénétration de l'ovule par les spermatozoïdes plus difficile.
Fumer provoque l'impuissance :Les fumeurs ont deux fois plus de risques de souffrir de dysfonction érectile d'origine vasculaire, due à l'athérosclérose du pénis qui réduit le flux sanguin. Entre 82 % et 97 % des hommes atteints de ce trouble fument. Le risque est plus élevé chez les fumeurs de longue date et encore plus élevé chez les gros fumeurs.
En plus de l'impuissance athéroscléreuse, le tabagisme entraîne également une impuissance vasoconstrictrice (diminution du flux sanguin due au rétrécissement des artères) ; fumer seulement 2 cigarettes peut provoquer un spasme aigu de l'artère pénienne.
Le tabagisme affecte non seulement les fonctions reproductives et sexuelles chez l'homme, mais il provoque également le cancer de la vessie. On ignore si le tabagisme cause le cancer de la prostate, mais il a été constaté que chez les personnes atteintes d'un cancer de la prostate qui fument, le risque d'invasion et de métastase est accru.
Les effets néfastes du tabac sur la fertilité féminine
Les femmes qui fument plus de 15 cigarettes par jour ont plus de difficultés à concevoir. Mais les fumeuses rencontrent non seulement des problèmes de fertilité, mais aussi des difficultés à prendre soin du fœtus. Plus une femme fume, plus sa fertilité est affectée. Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles le taux de fertilité des femmes fumeuses est généralement inférieur à celui des femmes non-fumeuses.

Dommages causés à l'ovocyte :Fumer peut endommager, voire détruire, les ovocytes (œufs) et ainsi réduire la fertilité.
Anomalies hormonales :Le tabagisme modifie les taux de plusieurs hormones, notamment les œstrogènes et l'hormone folliculo-stimulante. Par conséquent, l'ovulation peut être perturbée chez les fumeuses.
Dysfonctionnement des trompes de Fallope :Plusieurs études ont mis en évidence des anomalies du fonctionnement des trompes de Fallope chez les femmes fumeuses. L'augmentation des taux d'hormones perturbe le trajet normal des ovules dans les trompes. Dans certains cas, ces variations hormonales peuvent accélérer la pénétration des embryons dans l'utérus. Une étude a révélé que le risque de malformations congénitales chez les fumeuses était 2,2 à 4 fois supérieur à celui des non-fumeuses.
Fausses couches spontanées :Des études ont montré que les fumeuses ont un risque de fausse couche spontanée 1,5 à 3,2 fois supérieur à celui des non-fumeuses. Les femmes qui fument pourraient avoir une capacité réduite à mener une grossesse à terme.
Ménopause précoce :La principale cause de la ménopause précoce est la diminution du taux d'œstrogènes chez la femme due au tabagisme. Bien que toutes les femmes connaissent une baisse progressive de leur taux d'œstrogènes après 40 ans, les fumeuses ont tendance à entrer en ménopause 2 à 3 ans plus tôt que les non-fumeuses.


