La question nucléaire nord-coréenne sera un sujet brûlant à l'Assemblée générale des Nations Unies
La question nucléaire nord-coréenne devrait être le sujet le plus brûlant de cette session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
La situation dans la péninsule coréenne s'est envenimée avec le récent sixième essai nucléaire de la Corée du Nord. Malgré l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une nouvelle résolution augmentant la pression sur la Corée du Nord, celle-ci n'a pas modifié la position du pays concernant la poursuite des essais de missiles.
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Tir de missile nord-coréen. Photo : Reuters |
Semblant perdre patience, les responsables américains ont récemment fait allusion à plusieurs reprises à une solution militaire si les efforts diplomatiques sur la question nord-coréenne échouaient.
Juste avant la session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le secrétaire d'État américain Rex Tillerson n'a pas hésité à affirmer que la Corée du Nord est une menace mondiale : « Nous coopérons avec nos alliés régionaux, le Japon et la Corée du Sud, pour faire face à la menace de la Corée du Nord.
Nous collaborons également avec nos partenaires et forgeons un consensus au Conseil de sécurité de l'ONU afin de créer un front international uni. La Corée du Nord représente une menace mondiale. Elle exige une réponse de toutes les nations.
Le soir du 19 septembre (heure du Vietnam), alors que les diplomates nord-coréens seront assis au premier rang de la réunion, le président américain Donald Trump prononcera son premier discours en tant que président à l'Assemblée générale des Nations Unies.
Malgré les réserves du président américain quant à l'importance des organisations internationales, dont les Nations Unies, Donald Trump a tout de même tenté d'utiliser cette tribune pour obtenir un soutien international en faveur de mesures plus strictes visant à accroître la pression sur la Corée du Nord. Selon le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, McMaster, « il ne s'agit pas d'un problème entre les États-Unis et la Corée du Nord, mais d'un problème entre le monde et la Corée du Nord ».
En marge de la réunion, le président Donald Trump devrait rencontrer le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président sud-coréen Moon Jae-in, avec le programme nucléaire de la Corée du Nord à l'ordre du jour.
Bien que les récents essais de missiles de la Corée du Nord aient suscité des critiques internationales, de nombreux pays ne soutiennent toujours pas la solution militaire évoquée par les responsables américains.
Par conséquent, outre les efforts des États-Unis pour trouver des mesures visant à accroître la pression sur la Corée du Nord, la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies est également l'occasion pour de nombreux pays de promouvoir des solutions diplomatiques pour résoudre les tensions dans la péninsule coréenne.
Lors d'une réunion en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies hier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue chinois Wang Yi ont réaffirmé que les mesures politiques et diplomatiques sont le seul moyen de résoudre la question nord-coréenne.
La chancelière allemande Angela Merkel a également souligné : « L'Allemagne et moi-même avons personnellement joué un rôle de médiateur dans de nombreux conflits de ce type. Avec la Corée du Nord, la seule solution est la voie diplomatique. »
Nous souhaitons résoudre le problème par la diplomatie, comme nous le faisons en Ukraine. Nous sommes prêts à le faire en Corée du Nord.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, devrait rencontrer séparément les parties concernées, dont le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong-h, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
M. Guterres a affirmé que seule une solution politique peut résoudre le problème nucléaire nord-coréen, tandis qu’une action militaire peut causer des dommages à grande échelle qui ne pourront être résolus avant de nombreuses générations.
Selon VOV