Faits peu connus sur l'autisme
Ces dernières années, le nombre d'enfants autistes a augmenté. Malgré une évolution significative de la sensibilisation du public à cette maladie, des idées fausses persistent.
Voici des choses que vous ne savez peut-être pas sur les troubles du spectre autistique chez les enfants.
Peut diagnostiquer la maladie très tôtLa plupart des diagnostics sont posés à 24 mois ou plus, un âge considéré comme très fiable, mais le trouble peut être détecté dès 18 mois. Il n'existe pas de test médical ou sanguin pour l'autisme ; les médecins évaluent donc généralement le comportement de l'enfant par un dépistage du développement, puis effectuent un bilan diagnostique complet, comprenant des tests auditifs, visuels et neurologiques. Le médecin peut également orienter l'enfant vers un autre spécialiste pédiatrique pour confirmer le diagnostic d'autisme.
Il existe de nombreux symptômesLes symptômes du trouble du spectre autistique (TSA) peuvent varier (de légers à sévères) selon les individus. Cependant, ils concernent généralement les compétences de communication et les comportements sociaux, comme être extrêmement secret, ne pas vouloir jouer avec les autres enfants ou ne pas établir de contact visuel. Les enfants atteints de TSA peuvent répéter certains comportements (comme battre des mains) à maintes reprises, ou être obsédés par un jouet en particulier. Le manque de compétences verbales est l'un des symptômes les plus marquants (on estime que 20 à 30 % des personnes atteintes de TSA sont non verbales), mais ce n'est pas toujours le cas. Voici quelques conseils aux parents pour identifier l'autisme précoce : être très sensible au bruit, faire de violentes crises de colère, ne pas réagir ou ne pas être « attiré » par des objets intéressants avant 18 mois.
Le taux semble augmenter
Les statistiques sur l'autisme varient, mais les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) estiment qu'environ 1 enfant sur 68 aux États-Unis souffrait de troubles du spectre autistique entre 2000 et 2010, contre 1 sur 150 en 2000. Cela peut être dû à une augmentation générale de la sensibilisation à l'impact de cette maladie sur la vie d'un enfant, et cela peut également être dû à l'évolution des critères de diagnostic qui conduisent à l'identification d'un plus grand nombre d'enfants.
Les garçons sont plus susceptibles de contracter la maladie.Les troubles du spectre autistique sont diagnostiqués 4,5 fois plus souvent chez les garçons que chez les filles. Cela s'explique par le fait que les filles sont moins concernées par ce problème. Lorsqu'une fille est timide, ne parle pas ou aime jouer seule, on pense souvent que c'est un trait de personnalité féminin et qu'il n'y a donc pas de problème. En revanche, les garçons semblent souvent perçus comme des personnes espiègles, courant partout, jouant avec leurs amis. Ainsi, lorsqu'ils constatent qu'ils ne veulent pas jouer avec leurs amis, ils reçoivent immédiatement l'attention nécessaire et un diagnostic médical.
L'autisme peut commencer avant la naissanceLes scientifiques ne connaissent toujours pas précisément les causes de l'autisme. La plupart des experts s'accordent à dire qu'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux augmente le risque de développer un trouble du spectre autistique, mais beaucoup reste encore inconnu. Récemment, de nouvelles données suggèrent que l'autisme peut commencer à apparaître chez les enfants avant leur naissance, en fonction du développement des cellules cérébrales. Certains facteurs de risque d'autisme peuvent être prédits avant la naissance, comme la prise d'antiépileptiques par la mère pendant la grossesse, le fait d'être une mère âgée ou d'avoir un frère ou une sœur autiste.
Les enfants autistes sont plus susceptibles d’avoir d’autres maladiesEnviron 2 % des personnes atteintes de TSA souffrent du syndrome de l'X fragile, qui entraîne une déficience intellectuelle. De plus, environ 39 % des personnes autistes développent une épilepsie à l'âge adulte. De plus, les personnes atteintes de TSA peuvent être sujettes à l'anxiété, au trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH), à la dépression, aux troubles du sommeil, aux allergies et aux troubles gastro-intestinaux.
Les vaccins ne provoquent pas l’autismeLes soupçons d'autisme liés aux vaccins proviennent d'une petite étude américaine de 1998 qui prétendait établir un lien entre le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole et l'autisme. Cependant, l'étude a été jugée erronée et la revue qui l'avait publiée l'a rétractée. De plus, le thimérosal, un autre ingrédient des vaccins également associé à l'autisme, n'a pas été associé aux TSA et a été retiré des vaccins depuis 2001. Les recherches ultérieures ont systématiquement démontré l'innocuité des vaccins et l'absence de lien entre les vaccinations infantiles et l'autisme.
Une intervention précoce est essentielleIl n'existe pas de remède contre l'autisme, mais une intervention précoce peut aider les enfants autistes à s'épanouir. L'analyse comportementale appliquée (ABA) et les thérapies occupationnelles, orthophoniques et physiques sont souvent utilisées. L'ABA est sans doute la plus utilisée, car elle permet d'identifier les raisons pour lesquelles les enfants autistes se comportent souvent de manière excessive, comme les crises de colère et les battements de mains, souvent déclenchés par la frustration de ne pas pouvoir exprimer leur faim. Plus un enfant est diagnostiqué et traité tôt, plus il développera ses compétences communicationnelles et sociales. Il existe également des médicaments qui peuvent aider à gérer certains symptômes des TSA, comme les antidépresseurs, les anticonvulsivants ou les médicaments améliorant l'attention.