Perquisition au bureau de Google à Paris
(Baonghean.vn) - Le journal français Le Parisien a rapporté que plus de 100 policiers et agents des impôts ont participé à la descente dans les bureaux de Google à Paris le matin du 24 mai, heure locale.
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Illustration : dpa. |
Le gouvernement français a accusé le géant technologique américain d'évasion fiscale.
Les médias locaux ont rapporté que les perquisitions se sont poursuivies jusqu'à midi le 24 mai dans les bureaux de Google dans la capitale française, dans le cadre d'une enquête pour fraude fiscale.
Une source au ministère français des Finances a confirmé l'information publiée dans le quotidien Le Parisien : « Le raid est en cours. »
L'incident s'est produit dans un immeuble de bureaux de la banlieue parisienne de Bercy, vers 5 heures du matin, heure locale.
Les autorités françaises estiment que le géant technologique Google doit 1,6 milliard d'euros (1,7 milliard de dollars) d'arriérés d'impôts, selon une source proche du dossier.
Une controverse est née autour des dispositions fiscales de certaines multinationales qui opèrent dans plusieurs pays européens, mais paient la majorité de leurs impôts dans un seul pays de l’UE – généralement l’Irlande ou le Luxembourg.
Les entreprises sous surveillance
Les opérations européennes de Google sont basées à Dublin, la capitale de l'Irlande, qui a le taux d'imposition des sociétés le plus bas de la région.
Google France a reçu une « notification » d’enquête en mars 2014, mais la notification ne fournissait aucun chiffre précis.
Auparavant, en juin 2011, le bureau avait également été perquisitionné par les autorités françaises dans le cadre d'une enquête sur des transferts d'argent vers le siège en Irlande.
En janvier, Google a accepté de verser 130 millions de livres sterling (169 millions d'euros) d'arriérés d'impôts au Royaume-Uni, suscitant des critiques quant au laxisme des autorités fiscales dans leur surveillance du géant de la recherche. La Commission européenne a alors ouvert une enquête pour déterminer si l'accord était juste et équitable.
Un porte-parole du géant technologique Google n'a pas encore commenté le raid du 24 mai.
Thao Linh
(Selon DW)