Secrétaire non local : éviter l'isolement

Ha Thanh May 17, 2018 07:12

Il faut mettre en place un mécanisme permettant aux secrétaires non locaux d’éviter d’être encerclés et isolés par des cadres locaux et des groupes d’intérêts en compétition pour en tirer profit.

La politique visant à ce que les secrétaires provinciaux et de district du Parti ne soient pas des locaux a reçu le consensus et le soutien de la 7e Conférence centrale du 12e mandat. Cette politique est considérée comme une avancée majeure dans le travail du personnel, contribuant à une plus grande objectivité et à la réduction des préjugés et des abus de pouvoir.

Partageant son point de vue sur cette politique, le délégué de l'Assemblée nationale, Luu Binh Nhuong, membre permanent de la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, a déclaré qu'il la soutenait également parce qu'il s'agissait d'une politique correcte, mais qu'il était nécessaire de résumer son efficacité et les difficultés et problèmes rencontrés dans sa mise en œuvre, si elle devait être poursuivie ou abandonnée, ou s'il existait des solutions pour continuer à affirmer la justesse et la nécessité de la politique dans la pratique, même si elle devait être institutionnalisée dans des réglementations juridiques.

Luu Binh Nhuong, député et membre permanent de la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale (Photo : Binh Can)

PV:Pensez-vous que la mise en œuvre de la politique selon laquelle les secrétaires provinciaux et de district ne doivent pas être des locaux peut limiter la pratique d’achat et de vente de postes et de pouvoir ?

Luu Binh Nhuong, délégué à l'Assemblée nationale:À mon avis, cette politique ne fait que contribuer, mais ne résout pas complètement, le problème des positions d'achat et de vente et du pouvoir.

En fait, à mon avis, nous avons seulement considéré la base de l'évaluation des cadres et de l'affectation des cadres comme secrétaires de certaines localités selon la méthode de rotation en même temps pour résoudre certaines difficultés dans la direction et la direction du travail du Parti dans certaines localités où il y a désunion ou il y a des problèmes dans la direction et le travail des cadres dans cette localité.

La récente nomination d’un certain nombre de fonctionnaires au poste de secrétaires du Parti de plusieurs provinces vise également à aider les fonctionnaires en rotation à avoir les conditions pour se développer et en même temps accéder aux activités locales pour s’assurer qu’ils répondent aux normes de développement du Centre.

À mon avis, toutes nos actions passées n'ont pas visé les objectifs du projet actuel. Par conséquent, à certains égards, nous ne sommes pas encore parvenus à déterminer si la mobilisation ou la nomination d'un cadre étranger à la localité concernée au poste de secrétaire du Parti permettra de limiter ou de prévenir les abus de pouvoir et de position, et de limiter l'objectivité du travail des cadres.

Empêcher les responsables locaux de former des cliques pour encercler et isoler

PV:Donc, selon vous, nous devons tester cette politique pendant une certaine période, puis la résumer ?

Délégué à l'Assemblée nationale Luu Binh Nhuong :Sur certains points, je suis d'accord avec la participation du Comité central à cette Conférence pour discuter et examiner cette politique. Cependant, à mon avis, il faudra deux à trois ans, voire cinq ans, pour en dresser le bilan. Nous ne devons pas nous précipiter pour l'examiner et ne pas prétendre qu'elle empêchera la situation d'achat et de vente de positions et de pouvoir. C'est une politique juste, mais son efficacité doit encore être évaluée. Notre Parti est toujours très prudent face à toute politique ; même si elle est juste, elle doit néanmoins faire l'objet d'un bilan préliminaire et final afin d'en évaluer l'efficacité et les difficultés et problèmes rencontrés dans sa mise en œuvre, de déterminer si elle doit être maintenue ou abandonnée, ou de trouver des solutions pour en affirmer la justesse et la nécessité dans la pratique, même si elle doit être institutionnalisée par des textes législatifs.

Nous avons eu des politiques qui étaient pertinentes, mais qui ont dû être abandonnées, comme celle visant à transformer le Parquet en Ministère public ; ou celle visant à transformer l'organisme chargé de l'application de la loi en ministère de la Justice. Ces politiques seront peut-être mises en œuvre ultérieurement.

J'espère sincèrement qu'avec cette politique, le gouvernement central établira une feuille de route pour sa mise en œuvre. Être secrétaire provincial du Parti n'est pas une tâche aisée. Les cadres doivent non seulement avoir une connaissance approfondie de la localité, de la culture, de la population et des conditions socio-économiques, mais aussi avoir le courage de diriger efficacement une localité. C'est une question qui doit être soigneusement examinée et ne peut être abordée de manière générale. Je soutiens cette politique, mais il faut rester prudent, car elle ne concerne pas seulement les cadres envoyés dans la localité, mais aussi le développement socio-économique, le travail des cadres, la psychologie, l'idéologie et la politique des cadres et de la population de la localité d'accueil.

À mon avis, des directives de mise en œuvre précises, assorties d'un processus clair, doivent être établies afin de faciliter l'arrivée des cadres sur le terrain et de créer un consensus entre eux, les cadres et la population locale. Parallèlement, il est nécessaire de mettre en place un mécanisme permettant aux cadres de bénéficier de conditions favorables pour approfondir leurs connaissances et prendre des décisions justes et pertinentes. Il est également essentiel d'éviter le phénomène de « pieds mouillés », qui consiste à ne pas comprendre en profondeur mais à donner des instructions ; ou encore à se retrouver encerclé et isolé par les cadres locaux, où les groupes d'intérêt se disputent l'avantage. Lors des réunions, l'accord est superficiel, mais absent du cœur, le secrétaire se transformant ainsi en une « oasis » invisible, et le travail de direction et de leadership est inefficace.

En outre, il est également nécessaire de se préparer au retrait de ces cadres sous certaines conditions, en veillant à ce qu’aucun cadre ne soit perdu et que la mise en œuvre de cette politique ne soit pas affectée.

PV:Avez-vous des suggestions pour la sélection du secrétaire, ou devrions-nous conserver l’ancienne méthode d’organisation et d’affectation du Secrétariat et du Politburo ?

Luu Binh Nhuong, délégué à l'Assemblée nationaleJe soutiens la méthode de sélection préliminaire et la création d'un conseil de sélection préliminaire. Auparavant, il fallait au moins deux candidats pour pourvoir un poste, mais avec cette politique, il faut au moins trois candidats pour en sélectionner un. Si vous ne travaillez pas dans cette localité, vous pouvez travailler dans une autre localité. Le conseil de sélection préliminaire doit être directement dirigé et évalué par le Secrétariat et le Bureau politique, y compris les membres du Bureau politique, du Secrétariat, des comités du Parti, du Gouvernement, y compris de l'Assemblée nationale, et certains membres des comités, autorités et fronts locaux du Parti.

Cela permettra de créer un consensus dès le départ. Nous devrions envisager de modifier l'ancienne méthode, qui consiste à ne considérer qu'une personne spécifique et à l'intégrer ensuite. Au lieu de recruter des fonctionnaires comme nous le faisons actuellement, nous effectuons une sélection préliminaire au niveau central et nous lui rendons compte. Nous pouvons expérimenter ce formulaire et tirer les leçons de l'expérience lors de la mise en œuvre.

Le type de diplôme obtenu par les personnes se présentant comme des cadres stratégiques

PV:Vous avez déclaré que le processus de nomination des responsables n'est généralement pas erroné, mais que l'erreur réside dans la phase de sélection. Selon vous, quels facteurs faut-il prendre en compte lors de la sélection du personnel stratégique ?

Luu Binh Nhuong, délégué à l'Assemblée nationaleCe projet se concentre sur l'équipe de direction stratégique. L'opinion publique s'attend à ce que les candidats sélectionnés pour occuper ce poste soient véritablement « à la fois des cadres et des experts », selon le point de vue de l'Oncle Ho, et non des personnes ayant subi de nombreuses pressions ou, comme l'a dit le journaliste Nhi Le, ayant tenté par tous les moyens de « se faufiler ».

Il arrive que le Secrétariat et le Politburo évaluent les candidats sur la base de leurs dossiers, sans avoir eu l'occasion de les contacter, de leur attribuer directement des tâches ou de les tester. Il est donc essentiel de laisser la base, et surtout la population, évaluer si ces candidats correspondent réellement aux exigences des cadres stratégiques, ou s'ils se contentent de se faire passer pour des cadres stratégiques, sans en avoir les qualités requises, se contentant de « sauter sur les épaules » et de « se faufiler sous la chemise » des autres pour obtenir une promotion.

Notre Parti est le Parti de la nation. Les cadres du Parti doivent donc bénéficier d'évaluations officielles de la part du peuple, de ses cadres et membres, ainsi que de ceux qui les ont dirigés et dirigés. L'évaluation doit être large et un mécanisme similaire à celui utilisé pour recueillir les avis des délégués du Conseil populaire et de l'Assemblée nationale doit être mis en place. Ces évaluations doivent également être rendues publiques, afin d'éviter que seuls quelques représentants soient désignés pour les évaluer.

La sélection des cadres clés du Comité exécutif central n'est pas aisée ; elle ne peut donc se faire de manière arbitraire. Cette exigence exige que le Comité central soit guidé et qu'il charge le Comité central d'organisation de piloter l'unification du mécanisme de recueil de l'opinion populaire ; le Département central de la propagande doit également jouer un rôle actif dans la mise en œuvre du travail politique et idéologique.

L'enjeu principal du mécanisme de sélection et d'évaluation d'un cadre qualifié réside dans l'établissement de critères d'évaluation : premièrement, la qualité, dont les facteurs, notamment l'esprit, l'attitude et le processus de formation, doivent être clairement définis. Deuxièmement, les compétences, les qualifications requises pour le domaine d'activité, doivent être respectées, afin d'éviter que l'on ne se contente de dire qu'un membre du Comité central peut se voir confier n'importe quelle tâche, être ministre de n'importe quel ministère, être secrétaire de n'importe quelle province. À mon avis, la compréhension de la loi est un facteur essentiel : les dirigeants qui ne la comprennent pas ne peuvent diriger ceux qui la font respecter.

Outre les normes spécifiques, il est important, à mon avis, de souligner que si un cadre est impliqué dans des infractions, même mineures, liées à des violations de la loi, de l'éthique ou à la corruption, il doit être immédiatement éliminé afin d'éviter qu'il ne soit simplement laissé entrer et réprimandé, sans plus. Nous avons laissé passer certains cadres comme ceux-là, mais la population n'est pas convaincue, ne reconnaît pas leur manque d'intégrité.

Nous devons étudier et développer une méthode d'organisation de l'évaluation afin de recueillir l'avis des citoyens et des organisations. Plus important encore, cette méthode doit être publique, éviter de dissimuler des informations et d'utiliser des concepts trop confidentiels. En tant que leader du peuple, la méthode doit être publique afin que chacun puisse connaître les résultats de l'évaluation, donner son avis et, parallèlement, les rendre publics à des fins de comparaison. À mon avis, ce sont des facteurs « difficiles » que le Bureau politique et le Secrétariat doivent prendre en compte pour éviter qu'un fonctionnaire ne remplisse pas ses fonctions ou ne viole la loi, ou ne soit susceptible de le faire.

PV:Merci, monsieur./.

Selon vov.vn
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