Ne pas rationaliser la masse salariale constitue un gaspillage de l’argent des contribuables.
La bureaucratie de plus en plus lourde des fonctionnaires et des agents de l'État demeure un problème urgent, car ne pas rationaliser la gestion des salaires constitue un gaspillage de l'argent des contribuables.
Selon le plan, les ministères, les antennes et les localités doivent supprimer 35 500 postes d'ici fin décembre. Or, depuis 2015, le pays n'a enregistré que 17 500 suppressions d'emplois.
En réalité, le fait qu'un département nomme jusqu'à 44 cadres comme à Hai Duong, ou l'augmentation du nombre de fonctionnaires et d'employés, suscitent toujours l'indignation du public. Car ne pas rationaliser la gestion des salaires constitue un gaspillage de l'argent des contribuables.
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Photo d'illustration. |
« Trop lent » : c’est la phrase que le ministre de l’Intérieur a prononcée il y a quelques jours auprès du Premier ministre au sujet de la rationalisation de la paie. En réalité, le retard constaté jusqu’à présent n’a rien de choquant, car cette situation perdure depuis des décennies. Et peut-être que, dans les rapports sur les résultats de la rationalisation de la paie, cette phrase revient sans cesse d’année en année. À tel point qu’à force de l’entendre, elle devient une habitude.
Selon le rapport du ministère de l'Intérieur, en près de deux ans, les ministères, les services et les collectivités locales n'ont licencié que 17 500 personnes, dont plus de 15 000 départs à la retraite. La réduction réelle ne dépasse donc que 1 650 personnes. Il s'agit d'une simple réduction de façade, et non d'une réduction réelle conformément à la résolution du gouvernement.
La rationalisation de la masse salariale est-elle si difficile que les autorités soient impuissantes ou s'agit-il simplement d'une solution de facilité ? Même si le Premier ministre et le gouvernement nous l'ont rappelé à maintes reprises.
Selon les experts en réforme administrative, rationaliser la fonction publique n'est pas une tâche difficile. Elle ne l'est que lorsqu'elle est soumise à certaines contraintes.
L'équité et l'objectivité résoudront ce problème. L'équité étant appliquée tout au long du processus de gestion des dirigeants des ministères, des services et des localités, il n'y aura pas de surnombre de cadres et de fonctionnaires. Il n'y aura ni retard, ni hésitation, ni considération lorsqu'il faudra décider de contraindre quelqu'un à quitter son poste, s'il ne répond pas aux exigences du poste.
Si l'équité était de mise, un département de la province de Hai Duong ne nommerait pas ses fonctionnaires de manière si disparate que l'ensemble de l'appareil administratif ne compterait que deux spécialistes. Selon l'analogie de M. Nguyen Sy Dung, ancien chef adjoint du Bureau de l'Assemblée nationale, il s'agit d'un modèle de pyramide inversée. Il ne devrait y avoir que deux dirigeants et 44 employés, et non 44 dirigeants et 2 employés.
Pour masquer et justifier cette ironie, l'ancien chef de ce département a déclaré qu'en raison de l'importante charge de travail, il devait procéder à des nominations. Or, les nominations sont faites pour le personnel, pour les citoyens. Or, cette pratique est ridicule et absurde. Alors que chacun sait, derrière ces nominations à grande échelle, pour qui et pour quoi ?
Malheureusement, cet arbitraire et ce mépris des réglementations ne sont pas un incident isolé. C'est une réalité désolante dans notre administration publique.
De plus, même si le gouvernement exige des ministères et des services qu'ils mettent en œuvre un mécanisme simplifié au sein de l'appareil administratif, en réalité, des appareils continuent d'être créés ou développés.
Un appareil administratif trop lourd constituerait un énorme gaspillage de l’argent des impôts payés par la population.
Pour en revenir au problème principal, pourquoi la rationalisation des effectifs n'a-t-elle pas produit les résultats escomptés ? Certains fonctionnaires se rendent encore au travail avec un parapluie le matin et en reviennent le soir. D'autres travaillent pour de faux salaires, mais perçoivent un vrai salaire. Parallèlement, la rationalisation des effectifs n'a été mise en œuvre que très lentement, sans réel changement.
Est-ce parce qu’il n’existe pas suffisamment de réglementations fortes et drastiques pour que les responsables des agences, des ministères et des localités puissent réellement rationaliser la masse salariale, considérant qu’il s’agit d’une tâche importante ?
Et pour résoudre le problème de la rationalisation de la masse salariale, nous devons d’abord réduire avec audace le nombre de fonctionnaires et d’agents incompétents, et non pas égaler ou emprunter le nombre de fonctionnaires et d’agents qualifiés pour rendre compte des réalisations.
Il y a ensuite la rationalisation des politiques de recrutement des fonctionnaires, qui est le cœur du problème.
Si nous ne rationalisons pas la masse salariale, nous gaspillons l’argent des contribuables.
Selon VOV