Oserons-nous être transparents ?
Nous disposons de nombreuses lois et décrets relatifs à la transparence. Cependant, leur mise en œuvre est en réalité extrêmement difficile, voire invalide.
Récemment, de nombreux incidents ont eu un impact significatif sur le développement du pays, en partie en raison du manque de transparence de l'information. L'auteur n'évoque pas ici les questions de sécurité et de défense, domaines à protéger et informations à garder secrètes. Cependant, de nombreux domaines qui n'ont rien à voir avec les secrets de sécurité nationale sont également… « secrets ».
La transparence, un indicateur de développement
En réalité, il y a eu instrumentalisation, au nom des « affaires intérieures », des « secrets d'affaires », des « secrets d'État »… pour dissimuler des faits fortement influencés par des intérêts collectifs et personnels. Les appels d'offres, les appels d'offres pour l'achat d'équipements, de machines et de matériaux, et même les nominations et la sélection des fonctionnaires… sont tous secrets.
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La transparence est considérée comme un indicateur de développement et de vie démocratique. En pratique, la transparence exclut tout mensonge et toute exploitation des failles à des fins personnelles.
Nous disposons de nombreuses lois et décrets relatifs à la transparence. Cependant, leur mise en œuvre est en réalité extrêmement difficile, voire invalide.
Par exemple, la loi anti-corruption. La corruption est le problème le plus préoccupant de la société actuelle, l'un des quatre risques susceptibles de compromettre le développement d'un pays. Cette réalité démontre que la transparence dans les marchés publics, la construction, l'utilisation des fonds budgétaires, l'actionnariat des entreprises publiques et leur gestion est une condition indispensable à la gestion de l'État.
Il y a ensuite la question de la déclaration du patrimoine personnel.
Mais qu'en est-il réellement ? L'affirmation selon laquelle « la corruption reste stable » n'est pas une plaisanterie, mais la vérité.
La déclaration de patrimoine est censée être transparente et constituer une avancée dans la loi anti-corruption, une politique correcte mais qui, dans la pratique, n'a pas eu beaucoup de succès.
Le travail d'organisation et le processus de nomination des cadres sont considérés comme très stricts, une avancée majeure. Pourtant, en réalité, certains députés à l'Assemblée nationale ont inventé une formule hilarante : « L'apport est aussi pourri que la sauce soja / La qualité du résultat est équivalente à l'apport. » Les récentes violations au niveau des cadres, une fois enquêtées et finalement rapportées à la société, ont toujours le même refrain : « Suivre le processus. »
Le processus est correct, mais la qualité du leadership est si médiocre que toutes les pertes sont énormes.
Pourquoi est-il difficile d’être transparent ?
Alors, pourquoi est-il difficile d'appliquer concrètement certaines politiques judicieuses du Parti et de l'État ? La politique de transparence est-elle inefficace dans certains domaines ?
Tout d'abord, il est essentiel de comprendre que l'information est un bien précieux. Si, dans l'armée, l'information est le facteur décisif : « Connais l'ennemi, connais-toi toi-même, et tu remporteras cent batailles », il semble que cette devise s'applique également à tous les aspects de la vie. Elle devient soudain un trésor à conquérir, il faut donc la garder secrète.
Vient ensuite la question de la détention d'informations à des fins personnelles. Seuls les fonctionnaires disposent de ces informations. Des informations telles que les projets, les appels d'offres, les routes à venir, les zones urbaines… et même les nominations, les postes… Dans le cadre du mécanisme de demande-octroi, elles doivent rester secrètes. Vous postulez, je donne, vous demandez, je donne et personne ne le sait, cela doit être « secret ».
Lors des enchères, le secret est une règle pour tous les membres, ce qui implique aussi… la transparence. L'erreur est que le secret est accordé à une personne et non à une autre, ce qui conduit au phénomène de collusion, qui est un terrain propice au profit et à l'enrichissement, et qui n'est pas transparent.
Troisièmement, l'information est échangée et déformée. Ce phénomène est assez courant. Les politiques et les directives sont correctes, mais en pratique, elles sont très différentes. Chacun trouve le moyen de les neutraliser ou de les déformer. Par exemple, la politique de transparence des actifs immobiliers est correcte, mais en réalité, elle est déformée. Les biens du mari et du père sont au nom de l'épouse et des enfants.
Nous n'avons aucune sanction pour contrôler l'utilisation de proches pour acheter et utiliser leurs noms. De plus, faute de pouvoir contrôler la source des flux financiers, la gestion étatique est systématiquement contournée. Il s'agit d'une réforme urgente, mais le système bancaire n'a pas été en mesure de la mener à bien.
La recherche du pouvoir et des postes vacants demeure un problème, voire la principale menace aujourd'hui. Elle déforme la société, freine le développement, engendre la démotivation et démotive les talents. Il est temps de mettre en place d'autres processus appropriés, transparents dans la sélection et l'organisation des cadres, reflétant la véritable valeur du talent et des qualités.
Dans de nombreux pays, les dirigeants ont le droit de choisir le personnel, mais ils doivent aussi assumer l'entière responsabilité de leurs nominations, ce qui est synonyme de transparence. Quant à notre gestion du personnel, elle relève du Comité du Parti. On dit que les discussions sont démocratiques, mais en réalité, c'est toujours le dirigeant qui prend les décisions. Cependant, en cas de violations, la responsabilité ne peut être attribuée individuellement, mais collectivement. Cela devient un lieu de dissimulation des violations, ce qui nuit également à la transparence.
Enfin, le danger de l'opacité de l'information est un terrain d'exploitation pour les forces armées. Selon la loi, en l'absence d'informations officielles, l'ennemi en profite immédiatement et les détourne. Par conséquent, dans un monde plat, le problème n'est pas de dissimuler l'information, mais d'être transparent. C'est la seule façon d'instaurer la stabilité, de favoriser la confiance, le partage et l'accord.
Selon Vietnamnet.vn