Oserons-nous être transparents ?

December 9, 2016 09:19

Nous disposons de nombreuses lois et décrets relatifs à la transparence. Cependant, leur mise en œuvre est en réalité extrêmement difficile, et parfois même invalidée.

Récemment, de nombreux incidents ont eu un impact significatif sur le développement du pays, en partie à cause du manque de transparence de l'information. L'auteur n'évoque pas ici les questions de sécurité et de défense, domaines à protéger et informations à garder secrètes. Mais de nombreux domaines qui n'ont rien à voir avec les secrets de la sécurité nationale sont également… « secrets ».

La transparence, indicateur de développement

En réalité, il y a eu instrumentalisation, au nom des « affaires intérieures », des « secrets d'affaires », des « secrets d'État »… pour dissimuler des faits fortement influencés par des intérêts de groupe et des intérêts personnels. Les appels d'offres pour des projets, les appels d'offres pour l'achat d'équipements, de machines et de matériaux, et même les nominations, la sélection des fonctionnaires… sont tous tenus secrets.

Chúng ta có dám minh bạch không?

La transparence est considérée comme un indicateur de développement et de vie démocratique. En pratique, la transparence exclut les mensonges et l'exploitation des failles à des fins personnelles.

Nous disposons de nombreuses lois et décrets relatifs à la transparence. Cependant, leur mise en œuvre est en réalité extrêmement difficile, et parfois même invalidée.

Par exemple, la loi anti-corruption. La corruption est le domaine le plus douloureux de la société actuelle, l'un des quatre risques susceptibles de compromettre le développement d'un pays. Cette réalité démontre que la transparence dans les marchés publics, la construction d'équipements, l'utilisation des financements budgétaires, l'actionnariat des entreprises publiques et leur gestion est une condition indispensable à la gestion de l'État.

Il y a ensuite la question de la déclaration des biens personnels.

Mais qu'en est-il réellement ? L'affirmation selon laquelle « la corruption reste stable » n'est pas une plaisanterie, mais la vérité.

La déclaration de patrimoine est considérée comme transparente et constitue une avancée dans la législation anti-corruption. C'est une politique correcte, mais dans la pratique, elle n'a pas eu beaucoup de succès.

Le travail d'organisation et le processus de nomination des cadres sont considérés comme très stricts, une avancée majeure, mais en réalité, certains délégués à l'Assemblée nationale ont inventé une formule hilarante : « L'apport est aussi pourri que la sauce soja/La qualité du résultat est équivalente à l'apport. » Après enquête sur les récentes violations au niveau des cadres, l'annonce à la société ne contient finalement qu'un seul refrain : « Suivre le processus ».

Le processus est correct, mais la qualité du leadership est si médiocre que toutes les pertes sont énormes.

Pourquoi est-il difficile d’être transparent ?

Alors, qu'est-ce qui rend difficile la mise en pratique de certaines politiques judicieuses du Parti et de l'État ? La politique de transparence est inefficace dans certains domaines ?

Tout d'abord, il est essentiel de comprendre que l'information est un bien précieux. Si, dans l'armée, l'information est l'élément clé de la victoire : « Connais l'ennemi, connais-toi toi-même et tu remporteras cent batailles », cette devise semble s'être répandue dans tous les domaines de la vie. Elle devient soudain un trésor à conquérir, il faut donc la garder secrète.

Vient ensuite la question de la détention d'informations à des fins personnelles. Seuls les fonctionnaires disposent de ces informations. Des informations telles que les projets, les appels d'offres, les routes à venir, les zones urbaines… et même les nominations, les postes… Dans le cadre du mécanisme de demande-octroi, il est encore plus nécessaire de les garder secrètes. Vous courez, je donne, vous demandez, je donne et personne ne le sait ; la « secret » est d'autant plus nécessaire.

Lors des enchères, le secret est une règle pour tous les membres, ce qui implique aussi… la transparence. L'erreur est que le secret est caché à l'un et pas à l'autre, ce qui conduit au phénomène de collusion des enchères, un terrain propice au profit, à l'enrichissement et à l'opacité.

Troisièmement, l'information est échangée et déformée. Ce phénomène est assez courant. Les politiques et les directives sont correctes, mais en pratique, elles sont très différentes. Chacune trouve le moyen de les neutraliser ou de les déformer. Par exemple, la politique de transparence des actifs immobiliers est correcte, mais en réalité, elle est déformée. Les biens appartiennent au mari et au père, mais la femme et les enfants sont à leur nom.

Nous n'avons pas de sanctions pour contrôler l'utilisation des proches pour acheter et enregistrer des billets. De plus, faute de pouvoir contrôler la source des flux financiers, la gestion de l'État est systématiquement contournée. Il s'agit d'une réforme urgente, mais le système bancaire n'a pas été en mesure de la mettre en œuvre.

Le pouvoir et l'achat de postes demeurent un problème, voire le principal danger actuel. Ils déforment la société, freinent le développement, divisent les individus et démotivent les talents. Il est temps de mettre en place d'autres processus adaptés, de faire preuve de transparence dans la sélection et d'organiser les cadres de manière à refléter la véritable valeur du talent et des qualités.

Dans de nombreux pays, les dirigeants ont le droit de décider du personnel, mais ils doivent également assumer l'entière responsabilité de leurs nominations, ce qui est synonyme de transparence. Dans notre cas, le travail du personnel est effectué par le Comité du Parti. On dit qu'il est discuté démocratiquement, mais en réalité, ce sont toujours les dirigeants qui prennent les décisions. Cependant, en cas de violations, la responsabilité ne peut être attribuée individuellement, mais collectivement. Cela devient un lieu de dissimulation des violations, ce qui est également opaque.

Enfin, le danger de l'opacité de l'information est un terrain propice à l'exploitation par les forces armées. Selon la loi, en l'absence d'informations officielles, l'ennemi en profite immédiatement et les détourne. Par conséquent, dans un monde plat, le problème n'est pas de cacher l'information, mais d'être transparent. C'est la seule façon d'instaurer la stabilité, de favoriser la confiance, le partage et l'accord.

Selon Vietnamnet.vn

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