Bâtard

Hai Trieu DNUM_AFZAGZCABJ 10:53

(Baonghean.vn) - De toute évidence, nous, Vietnamiens, sommes extrêmement soucieux de l'éducation de nos enfants, car, comme je l'ai dit plus haut, les enfants sont la mesure, le miroir qui reflète notre image aux yeux des autres. Mais c'est aussi cet état d'esprit qui nous pousse involontairement à éduquer nos enfants de manière erronée et déformée.

Parmi les insultes, l'expression « bâtard » est en réalité plus grave qu'on ne le pense. Objectivement, « bâtard » n'est pas aussi vulgaire que beaucoup d'autres jurons, mais son pouvoir réside dans le fait qu'il fait d'une pierre deux coups. Dire que quelqu'un est « bâtard » revient à dire que cette personne est le fruit d'une mauvaise éducation, et c'est aussi une gifle pour ses parents. C'est là tout le pouvoir des jurons, car parfois, un langage vulgaire peut sembler insultant, mais en réalité, il s'auto-diffame.

Une façon très courante de juger et de commenter une personne est de se baser sur son image de ses proches ou sur la façon dont elle les traite. Par exemple, si je vois un enfant qui fait des bêtises, mon jugement portera davantage sur ses parents que sur l'enfant lui-même. Il en va de même pour l'inverse. Comprenant cette psychologie parentale, de nombreux enfants « bêtes » profitent des lieux bondés pour demander à leurs parents de leur acheter un jouet, de la nourriture, voire de conclure un accord. Tout cela est dû à la honte et à la peur d'être jugés lorsque leurs enfants font quelque chose d'inapproprié dans un lieu bondé.

En réalité, c'est une façon erronée et superficielle de concevoir l'éducation des enfants. Une éducation appropriée exige une distinction claire entre le bien et le mal, le oui et le non. Un mauvais comportement en public ne peut devenir juste à la maison. La perception du bien et du mal par l'enfant (et ses parents) doit être cohérente et personnelle, et non dépendre du nombre de personnes présentes. J'ai vu des enfants réclamer des téléphones ou des effets personnels à des inconnus en public, et leurs parents étaient impuissants à contrôler leurs plaintes. Cela prouve que ces plaintes sont devenues une habitude approuvée par les parents à la maison et que l'enfant ne fait que suivre son habitude. Certains parents, extrêmement gênés, s'excuseront auprès de la personne importunée et emmèneront l'enfant, mais d'autres demanderont « sans vergogne » à la personne importunée d'accéder à la demande de l'enfant. Certains sont d'accord, d'autres non. Des téléphones coûteux ont été cassés. À qui la faute ? À l'enfant ? À ses parents ? Ou à ceux qui n'avaient d'autre choix que de contribuer à une mauvaise éducation ?

De toute évidence, nous, Vietnamiens, sommes extrêmement soucieux de l'éducation de nos enfants car, comme je l'ai dit plus haut, ils sont la mesure, le miroir qui reflète notre image aux yeux des autres. Mais c'est aussi cet état d'esprit qui nous pousse involontairement à éduquer nos enfants de manière erronée et déformée. Nous leur apprenons à afficher une image morale en public et à juger le bien du mal en fonction des paroles des autres, au lieu de les éduquer à être des personnes bienveillantes, sans se laisser influencer par qui que ce soit ni par des facteurs extérieurs. Cette bienveillance doit être constante en tout temps, en tout lieu, envers tous, qu'ils soient de haut rang ou de bas rang, proches ou éloignés.

Après tout, les gens qui ne se sentent pas trop en colère lorsque les autres les traitent de « bâtards » sont-ils comme d’autres expressions vulgaires parce qu’ils n’ont pas été vraiment éduqués ?

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