Il faut surmonter les barrières du respect et de la peur de la collision pour rationaliser l'appareil

Kim Anh August 12, 2022 07:28

Selon M. Thang Van Phuc, nous devons surmonter les barrières de la déférence, de l'évitement et de la peur du conflit afin de rationaliser l'appareil. De nos jours, posséder de nombreux diplômes n'est pas forcément synonyme de qualité. Plus important encore, les cadres et les fonctionnaires doivent être dotés d'un réel talent et d'une réelle expérience professionnelle.

M. Thang Van Phuc, ancien vice-ministre de l'Intérieur, a déclaré que nous devons surmonter les barrières de la déférence, de l'évitement et de la peur du conflit afin de rationaliser l'appareil. Parallèlement, nous devons mobiliser et comprendre les opinions et les sentiments des cadres, des fonctionnaires et des agents publics avant de les licencier, sans pour autant « presser le citron et jeter la peau ».

M. Thang Van Phuc – ancien vice-ministre de l’Intérieur.

PV : Ayant participé pendant de nombreuses années à la gestion des fonctionnaires et des employés publics, quel bilan tirez-vous de la récente rationalisation des effectifs ?

Monsieur Thang Van Phuc :La simplification et l'optimisation de la masse salariale constituent une priorité du programme global de réforme administrative des périodes 2001-2010 et 2011-2020, et se poursuivent encore. Cette réforme n'est pas aisée, car elle concerne directement l'appareil et les personnes, ce qui explique les difficultés qui perdurent depuis de nombreuses années. Un progrès important a été réalisé ces dix dernières années : le taux de réduction de la masse salariale administrative a augmenté, notamment sur la période 2015-2021, où nous avons dépassé l'objectif de simplification de 10 %.

Ces derniers temps, nous avons mis en place des politiques et des solutions spécifiques, des systèmes, des instructions et des inspections strictes ; tous les niveaux ont également été plus proactifs dans la mise en œuvre des politiques du Parti et de l’État.

Récemment, à l'issue du 13e Congrès national du Parti, et plus particulièrement de la 4e Conférence centrale du 13e mandat, le Premier ministre a également demandé une réduction de 5 % des effectifs administratifs. Cette mesure présente de nombreux avantages, car nous poursuivons la réorganisation des agences après la fin du mandat gouvernemental 2021-2026. L'objectif de réduction de 5 % des effectifs administratifs sera ainsi atteint.

Parallèlement, il faut promouvoir davantage l'autonomie et la responsabilité des services publics ; transformer le secteur public en un secteur autonome et responsable de ses mécanismes et politiques. Cela encouragera la créativité et la conscience du service des fonctionnaires, ainsi que de meilleurs résultats, rendant ainsi le régime et les politiques plus positifs pour les fonctionnaires, les agents et les employés du secteur public.

Les scientifiques doivent vivre de leurs produits et de leur créativité. S'ils continuent de bénéficier de subventions administratives, ils ne pourront pas répondre aux exigences de la nouvelle période de développement, ni aux exigences d'autonomie, de créativité et de dynamisme.

Par conséquent, l'essentiel reste une politique, une stratégie et des solutions véritablement positives, répondant aux intérêts de l'État, des collectivités et des travailleurs, des fonctionnaires et des agents de la fonction publique. Progressivement, le secteur public n'est plus un problème urgent, et les fonctionnaires et les agents de la fonction publique sont disposés à travailler dans des organisations où ils peuvent s'épanouir et s'épanouir. Les résultats de la rationalisation de la masse salariale ces dernières années nous offrent des perspectives pour atteindre les objectifs de la nouvelle période.

PV:Bien que nous ayons dépassé pour la première fois l'objectif de rationalisation de 10 % sur la période 2015-2021, la mise en œuvre de la politique présente encore des limites, notamment en raison du manque de cohérence entre les fonctions et les tâches des ministères et des agences de niveau ministériel. Le principe d'assigner une tâche à une seule agence, chargée de la direction, de la mise en œuvre et de la responsabilité principale, n'a pas été pleinement promu.

Monsieur Thang Van Phuc :En réalité, nous venons de réduire les effectifs conformément au plan. Les ministères et les services ont réduit leurs effectifs, mais la structure interne des ministères et des organisations s'est étoffée. Il est évident que la rationalisation des effectifs doit être plus rigoureuse. Avant 2000, des réglementations très précises existaient. Par exemple, au sein des services ministériels et des services, le niveau de sous-ministre était de trois personnes, et toute unité comptant quatre sous-ministres devait rendre des comptes. Il en va de même au niveau local : les provinces et les villes ont un président et trois vice-présidents, et toute localité comptant plusieurs vice-présidents devait rendre des comptes. Tout cela est strictement contrôlé. Cependant, à une époque où nous étions laxistes, nous n'avons pas pu appliquer ces règles, si bien qu'aujourd'hui, certains ministères comptent encore six ou sept sous-ministres.

Je pense que nous devons promouvoir la responsabilité des dirigeants. Parmi les objectifs et les tâches de la réforme administrative depuis 2000 figure une mission essentielle : réformer pour modifier et ajuster les fonctions et les missions des ministères, en passant à une gestion macroéconomique de l'ensemble de la société par des politiques juridiques, et non plus une gestion passive comme à l'époque des subventions.

Si nous réalisons un changement aussi radical, tout en clarifiant les responsabilités, les fonctions et les tâches spécifiques de chaque organisation et unité et en maîtrisant les tâches assignées par l’État et la loi, nous aurons alors la possibilité d’atteindre les objectifs de rationalisation, y compris du personnel de direction aux cadres et aux fonctionnaires, ainsi que de rationalisation de la structure interne des ministères.

Par exemple, récemment, de nombreux services généraux ont été réduits, ne laissant que des départements. C'est également la direction à suivre activement pour rationaliser les effectifs, non pas pour réduire chaque personne, mais pour mettre en place un système organisationnel et une structure de ressources raisonnables, adaptés à l'objectif de personnes et de tâches claires ; les ministères, les branches et les organisations se limitent aux tâches principales assignées et une seule personne en est principalement responsable. La coordination et la liaison sont de simples fonctions, évitant ainsi la création de trop nombreux comités et comités de pilotage conjoints. C'est une démarche résolue depuis la période 2001-2010, passant de 200 comités et comités de pilotage conjoints à plus de 80. Mais il se pourrait que ce nombre soit désormais plus important, ce qui alourdit encore l'appareil et obscurcit les responsabilités. Il est donc nécessaire de tout revoir.

Un autre point important est de définir le régime de la fonction publique et de l'emploi. Nous devons moderniser et professionnaliser les fonctionnaires en mettant en place un système de recrutement à tous les niveaux. Les fonctionnaires issus des secteurs de la production, des entreprises ou du secteur privé peuvent être recrutés directement pour occuper des postes de spécialistes seniors.

PV:Vous avez évoqué le facteur fondamental consistant à confier au dirigeant la responsabilité de mettre en œuvre une rationalisation efficace des effectifs. Quelle est donc la responsabilité du dirigeant alors qu'en réalité, des fonctionnaires incompétents continuent de percevoir des salaires dans les agences gouvernementales ?

Monsieur Thang Van Phuc :C'est pourquoi nous avons redéfini les fonctions et les emplois de la fonction publique, ce qui constitue également une étape vers la normalisation des cadres et des fonctionnaires. En comparant les normes et les capacités réelles des cadres, nous devons impérativement les inscrire sur la liste de rationalisation si un poste ne répond pas aux normes. Une fois cette question clarifiée, l'autorité de gestion supérieure doit également obtenir l'approbation afin d'éviter les « relations personnelles » et les risques de conflit.

Révoquer une personne d'un poste public n'est pas une tâche simple, ce n'est pas une décision prise et appliquée. C'est un processus évolutif qui prend en compte l'état d'esprit et la psychologie du cadre. Lorsque les compétences du cadre ne correspondent pas à la fonction publique ou ne sont pas adaptées à celle-ci, il n'est pas possible de le révoquer immédiatement.

La politique de rationalisation du début des années 2000 a proposé trois manières de retirer les fonctionnaires de la fonction publique : si les critères ne sont pas remplis, les envoyer en formation ; transférer l'unité du secteur public vers une unité autonome et responsable ; et les former pour les transférer dans un autre domaine, au lieu de les retirer de la fonction publique comme si on « pressait le citron et qu'on jetait la peau ».

Il est donc nécessaire de promouvoir la responsabilité collective et individuelle. Si une unité ne peut pas le faire, il faut en confier la responsabilité à la direction des ressources humaines et à son responsable.

PV:Certains affirment que pour rationaliser l'appareil, il faut surmonter les obstacles liés à la considération, à la peur des conflits et au bien-être de l'industrie et des collectivités locales. Qu'en pensez-vous ?

M. Thang Van PhucC'est exact. Nous devons surmonter les barrières de la déférence, de l'évitement et de la peur du conflit afin de rationaliser l'appareil. De nos jours, avoir de nombreux diplômes n'est pas forcément une bonne chose. Plus important encore, les fonctionnaires doivent être des personnes dotées d'un réel talent et d'un véritable travail.

L'essentiel est de respecter leur dévouement, leur efficacité au travail et leurs résultats concrets. Pour évaluer correctement les cadres, les dirigeants et les services des ressources humaines doivent faire preuve d'équité et d'objectivité.

Sans solutions rapides et opportunes, il sera difficile d'atteindre les objectifs fixés. C'est pourquoi nous devons nous retrousser les manches, faire preuve de détermination et travailler avec un sens des responsabilités envers la population et le pays pour y parvenir.

PV:Merci monsieur./.

Selon vov.vn
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