Proposition visant à sanctionner les fonctionnaires retraités ayant commis des infractions pendant leur temps de travail
Le ministère de l'Intérieur a proposé de compléter la réglementation sur les mesures disciplinaires à l'encontre des cadres, des fonctionnaires et des employés publics qui ont pris leur retraite, quitté leur emploi ou ont été mutés mais ont commis des infractions pendant leur temps de travail.
Le ministère de l'Intérieur sollicite des avis sur le projet de loi modifiant et complétant plusieurs articles de la loi sur les cadres, les fonctionnaires et la loi sur les employés du secteur public. L'un des principaux points proposés pour la modification concerne les mesures disciplinaires à l'encontre des cadres, des fonctionnaires et des employés du secteur public.
Conformément aux dispositions de la Loi sur les cadres, les fonctionnaires et la Loi sur les employés publics, le délai de prescription des sanctions disciplinaires est de 24 mois à compter de la date de l'infraction jusqu'à sa découverte. Selon le ministère de l'Intérieur, ce délai est en réalité trop court et ne garantit pas une rigueur dans le traitement des cadres, fonctionnaires et employés publics ayant commis des infractions. Certains cas ont fait l'objet de sanctions disciplinaires du Parti (ou ont fait l'objet de poursuites pénales avec sursis) alors que, conformément aux dispositions de la Loi, le délai de prescription était expiré. De plus, certains cadres, fonctionnaires et employés publics membres du Parti ayant commis des infractions pendant leur temps de travail, mais ayant pris leur retraite, quitté leur emploi ou été mutés hors du secteur public ou de la fonction publique, ont été sanctionnés par le Parti et par le gouvernement. Par conséquent, afin d'assurer la cohérence et la synchronisation entre les dispositions, il est également nécessaire de modifier et de compléter la loi en conséquence.
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L’un des amendements proposés |
Pour remédier à cette situation, le ministère de l'Intérieur propose d'ajouter la clause 5 à l'article 78 et de modifier l'article 79 afin de réglementer la discipline des fonctionnaires démissionnaires ou retraités ayant commis des infractions pendant leur temps de travail, en veillant à la cohérence avec la discipline du parti afin de sanctionner sévèrement les contrevenants. Parallèlement, il est proposé de modifier la réglementation relative aux mesures disciplinaires applicables aux fonctionnaires afin de la rendre cohérente avec celle des membres du parti, des fonctionnaires et des agents publics.
Le projet de loi propose également de modifier et de compléter les clauses 2 et 3 de l'article 82, relatif aux cadres et fonctionnaires disciplinés. Ainsi, il propose de stipuler expressément que les cadres et fonctionnaires disciplinés ne peuvent être nommés à un poste supérieur, mais peuvent néanmoins être considérés pour une nouvelle nomination ou une affectation à un poste inférieur ; ou que les cadres et fonctionnaires faisant l'objet d'un examen disciplinaire, d'une enquête, de poursuites ou d'un procès peuvent toujours être mis à la retraite afin d'éviter que des cadres et fonctionnaires n'atteignent l'âge de la retraite. Cependant, en raison de la longueur des procédures, qui peut parfois prendre plusieurs années, si les procédures de mise à la retraite ne sont pas résolues, cela créera des difficultés dans le processus d'utilisation des cadres et fonctionnaires. De plus, les cadres et fonctionnaires retraités peuvent toujours faire l'objet de mesures disciplinaires ou de poursuites conformément aux dispositions de la loi.
Concernant la prescription et le délai de traitement des sanctions disciplinaires, le projet de loi propose un délai de prescription de 60 mois à compter de la date de l'infraction. Ce délai ne s'applique pas aux infractions particulièrement graves suivantes : les fonctionnaires et agents publics en activité ou ceux qui, après mutation, départ à la retraite ou cessation de leurs fonctions, commettent des infractions graves et ont fait l'objet de sanctions disciplinaires du parti, notamment leur exclusion ; les infractions commises dans le cadre de la protection politique interne ; les atteintes aux intérêts nationaux dans les domaines de la défense, de la sécurité et des affaires étrangères ; l'utilisation de faux diplômes, certificats, attestations ou confirmations illégaux.
Le ministère de l'Intérieur a déclaré que tous les avis étaient favorables à l'ajout de règles disciplinaires pour les fonctionnaires, agents et employés publics retraités, retraités ou mutés ayant commis des infractions pendant leur temps de travail, afin d'institutionnaliser sérieusement les politiques et directives du Parti et de garantir la discipline, l'ordre et la rigueur de la loi. Cependant, certains avis ont suggéré de revoir le champ d'application de cette mesure, afin qu'elle ne s'applique qu'à ceux qui occupent certains postes et pouvoirs, et non à tous les fonctionnaires, agents et employés publics retraités, retraités ou mutés.
Par conséquent, le Comité de rédaction demande l’avis du Gouvernement sur deux options :
Option 1 : Mesures disciplinaires pour tous les cadres, fonctionnaires et employés publics qui ont commis des violations dans l’exercice de leurs fonctions et qui ont maintenant démissionné ou pris leur retraite et ne sont plus cadres, fonctionnaires et employés publics.
Option 2 : Règlement sur les mesures disciplinaires à l'encontre des fonctionnaires et des agents publics occupant des postes de direction à partir du niveau de vice-ministre et équivalent ou supérieur au niveau central et du niveau de vice-président et équivalent ou supérieur au niveau local qui ont commis des violations graves dans l'exercice de leurs fonctions et qui ont maintenant démissionné ou pris leur retraite et ne sont plus des fonctionnaires et des agents publics.
Le projet de loi est sollicité pour commentaires sur le portail d'information du ministère de l'Intérieur jusqu'au 24 mars 2019.