Quel scénario attend le président français Macron : majorité absolue, parlement sans majorité ou « cohabitation » ?

Hoang Bach DNUM_BJZAGZCACC 11:58

(Baonghean.vn) - La France organisera un second tour de scrutin le 19 juin pour élire son Assemblée nationale. Le président Emmanuel Macron, avec ses opinions centristes, risque de perdre la majorité absolue nécessaire pour diriger « librement » le pays.

De nombreux sites d'information ont commenté qu'avec les résultats « ouverts » du premier tour, le second tour sera le scrutin décisif pour les élections à l'Assemblée nationale en France.

Les deux principales coalitions misent toutes deux sur une majorité absolue (289 sièges sur 577), mais les dernières projections suggèrent que toutes deux pourraient se retrouver avec des chiffres bien inférieurs – un scénario très « inhabituel » pour la Ve République.

Selon la prédiction deIpsos/Sopra SteriaL'alliance de M. Macron pourrait remporter entre 255 et 295 sièges, l'alliance de gauche NUPES pourrait remporter entre 150 et 190 sièges.

Il existe actuellement trois scénarios possibles pour le second tour du scrutin du 19 juin, ce qui signifie que le leader Macron devra faire face à des perspectives différentes.

Le président français Emmanuel Macron salue les électeurs après le premier tour des élections législatives françaises du 12 juin. Photo : Reuters

Majorité absolue

Le premier, et le plus attendu par le leader, est que sa coalition obtienne la majorité absolue. Les lieutenants de Macron se sont engagés à mener une campagne acharnée contre les promesses « extrémistes » du chef du NUPES, espérant que ces avertissements fermes convaincront les électeurs de leur accorder une majorité d'au moins 289 sièges à l'Assemblée nationale.

Si cela se produit, cela signifiera que M. Macron aura toute autorité pour mettre en œuvre son manifeste, y compris une proposition controversée de réforme des retraites.

Mais bien sûr, même dans ce cas « brillant », le président français ne se sent pas aussi à l’aise et à l’aise pour promouvoir le travail législatif à l’Assemblée nationale que lors de son premier mandat.

parlement sans majorité absolue

Le deuxième scénario, le plus probable, pourrait être un parlement sans majorité absolue, c'est-à-dire qu'aucun parti ne remporte la majorité après le vote du 19 juin.

De nombreux experts prédisent que la coalition de M. Macron restera probablement une « équipe forte » à la prochaine Assemblée nationale, mais n'excluent pas la possibilité de dépasser le seuil de 289 sièges nécessaire pour obtenir une majorité.

Si cela se concrétise, ce serait une première dans l’histoire de la Ve République, et M. Macron devrait probablement trouver un moyen de s’associer à d’autres partis comme les Républicains conservateurs pour former une coalition.

À ce stade, le dirigeant devrait concéder des rôles clés au sein du cabinet à ses rivaux républicains et modifier son manifeste en échange du soutien du Congrès.

Ou bien M. Macron pourrait rechercher individuellement des législateurs, puis les encourager d’une manière ou d’une autre à quitter les rangs de son parti.

Dans le pire des cas, s’il n’y parvient pas, M. Macron pourrait être contraint de négocier, parvenant à obtenir une majorité sur chaque projet de loi, par exemple en négociant le soutien des conservateurs aux réformes économiques, tout en essayant de trouver le soutien du centre-gauche aux réformes sociales…

À bien y penser, ce scénario pourrait ralentir les réformes et même conduire à une impasse politique, dans un pays où la recherche de consensus et le travail de coalition ne font pas partie de la « culture » des politiciens.

Mais après tout, M. Macron a toujours le droit de convoquer des élections anticipées à tout moment, ou de déclencher l’article 49.3 de la Constitution pour organiser de nouvelles élections au cas où un projet de loi ne serait pas adopté.

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de l'alliance de gauche NUPES, et ses candidats brandissent des pancartes de victoire avant le second tour des élections législatives françaises du 17 juin. Photo : Reuters

« Vivre ensemble »

Et enfin, et la moins probable, il y a la perspective d’une « cohabitation », qui s’est produite lorsque la coalition NUPES de Mélenchon a déjoué les sondages et a remporté de manière inattendue une majorité à l’Assemblée nationale française.

Selon la Constitution française, M. Macron devrait alors nommer un Premier ministre avec le soutien de la Chambre basse, ce qui impliquerait de « vivre ensemble » avec un gouvernement de gauche.

Le président français n'est pas obligé de choisir le nom que la majorité des députés propose pour le siège de Premier ministre, mais s'il refuse de nommer Mélenchon, cela déclenchera presque certainement une lutte de pouvoir à l'Assemblée nationale, car la nouvelle majorité a la capacité de rejeter tout candidat proposé par le président.

Ce scénario dit de « cohabitation » priverait M. Macron de presque tout pouvoir et inverserait son programme de réformes. Il conserverait un rôle de premier plan en politique étrangère et négocierait les traités internationaux, mais confierait l'essentiel des décisions politiques courantes au gouvernement.

Quelles perspectives attendent le président Macron, comment la roue du destin va tourner dans la politique française..., il faudra encore attendre la décision des électeurs le 19 juin.

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