Le délégué de l'Assemblée nationale de la délégation de Nghe An propose trois solutions pour contrôler le déséquilibre entre les sexes à la naissance
On prévoit que dans notre pays, le nombre d’hommes sera de 1,5 million supérieur à celui des femmes d’ici 2034 et augmentera à 2,5 millions d’ici 2059.
Dans l'après-midi du 29 mai, poursuivant le programme de la 7e session, la 15e Assemblée nationale a tenu des discussions à la salle Dien Hong, à l'Assemblée nationale.
Le camarade Tran Thanh Man, membre du Bureau politique et président de l'Assemblée nationale, a présidé la séance de discussion. Le camarade Nguyen Duc Hai, membre du Comité central du Parti et vice-président de l'Assemblée nationale, a présidé la séance de discussion.
Selon le programme, l'Assemblée nationale passera 1 jour à discuter en salle de 3 contenus : Évaluation complémentaire des résultats de la mise en œuvre du plan de développement socio-économique et du budget de l'État en 2023 ; la mise en œuvre du plan de développement socio-économique et du budget de l'État dans les premiers mois de 2024. Résultats de la mise en œuvre des objectifs nationaux sur l'égalité des sexes en 2023. Pratique de l'épargne et de l'anti-gaspillage en 2023.
S'exprimant lors de la discussion sur l'égalité des sexes, la déléguée de la délégation de Nghe An, Hoang Thi Thu Hien, vice-présidente permanente de l'Union provinciale des femmes, a exprimé des inquiétudes quant à la mise en œuvre de l'objectif de déséquilibre entre les sexes à la naissance.
Selon le rapport du gouvernement sur les résultats de la mise en œuvre des objectifs nationaux d'égalité des sexes en 2023, le ratio de masculinité à la naissance au Vietnam est de 112 garçons pour 100 filles. Bien que maîtrisé, ce taux d'augmentation reste instable et élevé par rapport à l'équilibre naturel.
« Je suis d’accord avec l’évaluation ci-dessus et à mon avis, si cette situation continue, elle entraînera de nombreuses conséquences pour la société », a déclaré le délégué de Nghe An, citant les conséquences réelles dans certains pays comme l’Inde, la Chine et la Corée du Sud en raison de la disparité entre les sexes.
Par exemple, selon le Bureau national des statistiques de Chine, le ratio de masculinité à la naissance est de 121 garçons pour 100 filles. Ce problème persistant se traduit par une surreprésentation de 34 millions d'hommes par rapport aux femmes.
Cela engendre des fléaux sociaux, notamment la traite des êtres humains, et le Vietnam est l'un des pays touchés. Selon le rapport du ministère de la Sécurité publique sur la mise en œuvre de la loi sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains, lors du sauvetage et de l'accueil des victimes de la traite des êtres humains à l'étranger, 90 % sont vendues à la Chine ; 90 % des victimes sont des femmes et des enfants ; 80 % sont mariées de force ou exploitées sexuellement.
Selon la déléguée Hoang Thi Thu Hien, au Vietnam, l’écart entre les sexes à la naissance a ses propres caractéristiques, commençant dès la première naissance et étant très élevé lors des deuxième, troisième et quatrième naissances, atteignant 120 à 148 garçons/100 filles.
« Entre 2000 et 2020, on estime qu'environ 638 000 filles ne sont pas nées. Le Vietnam est le troisième pays de la région avec le ratio de masculinité à la naissance le plus élevé, après l'Inde et la Chine », s'est inquiétée la déléguée Hoang Thi Thu Hien, ajoutant que, selon le Bureau général des statistiques, si ce problème n'est pas efficacement maîtrisé, on prévoit que le Vietnam comptera 1,5 million d'hommes de plus que de femmes d'ici 2034, et 2,5 millions d'ici 2059.
Cette situation devient encore plus compliquée lorsque les techniques d’échographie, les tests du liquide amniotique et la sélection du sexe lors de l’implantation de l’embryon sont utilisés de manière abusive pour éliminer intentionnellement les bébés filles.
Le Vietnam sera confronté à des problèmes tels que : la pénurie de femmes travaillant dans des professions appropriées ; l’augmentation du célibat involontaire des hommes ; les personnes âgées seules, augmentant le fardeau de la sécurité sociale ; la destruction des structures familiales traditionnelles ; la pression sur les femmes pour avoir des fils, affectant la santé physique et mentale ; l’augmentation des maux sociaux tels que : les abus sexuels, l’exploitation fondée sur le genre, les abus envers les femmes, les enfants, la traite des êtres humains.
Pour contrôler le déséquilibre entre les sexes à la naissance, le Vietnam a eu recours à de nombreuses solutions précoces, telles que la résolution 21 du 12e Comité central du Parti sur le travail démographique dans la nouvelle situation, l'ordonnance sur la population, la loi de 2006 sur l'égalité des sexes et le projet de contrôle du déséquilibre entre les sexes à la naissance pour la période 2016-2025.
Cependant, il est difficile d'évaluer la mise en œuvre des solutions visant à contrôler les inégalités entre les sexes pour atteindre les objectifs fixés. Par conséquent, selon les délégués, il est nécessaire d'identifier l'égalité des sexes de manière plus concrète.
« L’écart croissant entre les sexes à la naissance est la manifestation la plus claire de l’inégalité des sexes provenant des pensées, de l’idéologie, de la perception profondément enracinée dans l’esprit de la majorité des Vietnamiens, voulant avoir des fils, préférant les fils aux filles », a souligné le délégué de Nghe An, la cause fondamentale.
Pour mieux contrôler le déséquilibre entre les sexes à la naissance, la déléguée Hoang Thi Thu Hien a proposé trois solutions. Premièrement, compléter la réglementation légale pour garantir la faisabilité du contrôle du déséquilibre entre les sexes à la naissance ; il est nécessaire de se conformer à la réglementation légale interdisant la détermination et la sélection du sexe à la naissance dans les établissements médicaux.
Parallèlement, il faut sensibiliser davantage et modifier les comportements. Organisez des campagnes de communication avec des messages clairs qui impactent fortement les émotions et les perceptions. « Il est nécessaire de condamner les actes de discrimination sexuelle et la sélection du sexe à la naissance, et de créer un consensus social pour œuvrer ensemble », a déclaré le délégué.
Parallèlement, il faut respecter les dispositions du Code civil relatives à l'égalité des droits des filles en matière de succession et d'héritage. Il faut changer l'idée selon laquelle seuls les fils sont autorisés à vénérer leurs ancêtres ; instaurer un système familial flexible et réduire la coutume selon laquelle les femmes « suivent leur mari après le mariage » afin de s'adapter aux nouvelles réalités.
