« Libérer » les ressources foncières et les préoccupations au Parlement
Si nous ne changeons pas et continuons à aborder la planification de manière rigide, une planification qui ne se base pas sur des critères statiques et dynamiques, qui divisent les régions et qui ne se base pas sur des mécanismes de marché déterminants, nous allons « immobiliser » les ressources foncières.
La terre est une ressource nationale essentielle, le principal moyen de production, propriété de l'ensemble de la population et gérée par l'État. Par conséquent, à chaque étape du développement, l'aménagement du territoire joue un rôle crucial dans la mise en œuvre d'un développement socio-économique efficace et durable.
En réalité, l'aménagement du territoire accuse encore des retards, car il est « déphasé » par rapport à la stratégie de développement socio-économique. Conscients de la nécessité de réduire ce retard persistant,Commission permanente de l'Assemblée nationaleLes commissions et les dirigeants de l'Assemblée nationale ont accordé une attention précoce et soutenue afin que le Gouvernement puisse se préparer d'urgence à soumettre à l'Assemblée nationale pour examen le Plan national d'aménagement du territoire pour la période 2021-2030, avec une vision jusqu'en 2050, et le Plan quinquennal d'aménagement du territoire (2021-2025) dès la 2e session du nouveau mandat, qui est considéré comme élaboré, scientifique et complet.
Au cours de deux séances de discussion en groupe et de discussions en ligne, les participants ont salué les résultats de la mise en œuvre du plan d'aménagement du territoire pour la période 2011-2020. Ce plan a initialement répondu aux exigences du développement socio-économique, amélioré l'efficacité et l'efficience de la gestion foncière par l'État, construit des infrastructures, créé de nouveaux emplois, augmenté les revenus, amélioré les conditions de vie des populations et assuré la défense et la sécurité nationales.
Les délégués de l'Assemblée nationale ont également souligné avec franchise les lacunes et les limites à surmonter, notamment la qualité de la planification qui ne répond pas aux exigences, ainsi que des cas d'ajustements arbitraires entraînant gaspillages, pertes et impacts sur la vie des populations. De nombreux objectifs sont inférieurs à l'objectif fixé, certains atteignant moins de 50 %. Il est donc urgent de dresser un bilan complet, d'évaluer précisément la situation globale et d'expliquer les causes de ces limitations afin de procéder aux ajustements nécessaires.
Pour cette raison, de nombreux contenus spécifiques pour la période à venir ont été soulevés par les députés de l'Assemblée Nationale, soulevant des questions, débattant et proposant d'être analysés et clarifiés, depuis la cohérence entre l'aménagement du territoire et la planification nationale, la planification sectorielle, régionale et provinciale et la garantie de la cohérence avec les stratégies et plans de développement socio-économique ; la décentralisation et l'individualisation des responsabilités individuelles ; la promotion du rôle de surveillance populaire et le renforcement du travail d'inspection et de supervision jusqu'aux indicateurs des terres rizicoles, des terres forestières de protection, des terres forestières de production, des terres des parcs industriels, l'application des technologies de l'information dans la gestion... pour "délier" les ressources foncières, se développer rapidement et durablement.
Convenant que la protection des terres rizicoles contribue à la sécurité alimentaire nationale, à la constitution de réserves stratégiques et à l'exportation, de nombreux délégués se sont demandés si conserver plus de 3,5 millions d'hectares était excessif, alors que les progrès scientifiques et technologiques contribuent à accroître la productivité et nécessitent la conversion de terres pour des projets d'investissement. Comment soutenir les localités qui jouent un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire, comme le delta du Mékong, pour qu'elles se développent plus rapidement et puissent conserver leurs terres rizicoles en toute sécurité, sous prétexte qu'« il est difficile de s'enrichir en cultivant » ou qu'« il vaut mieux quitter son foyer qu'en s'éloignant de l'agriculture » ? Le Conseil populaire provincial devrait-il être habilité à décider de la conversion de terres à des fins d'utilisation plus étendues, afin de faire preuve d'anticipation et de flexibilité ? Quelles sanctions sont prévues pour garantir que les terres rizicoles ne soient pas « touchées » arbitrairement ?
Concernant les indicateurs relatifs aux terres forestières (forêts à usage spécifique, forêts de protection, forêts de production), la question de l'harmonisation entre la garantie d'une couverture forestière de 43 %, la protection de l'environnement, l'adaptation au changement climatique et la création de conditions propices au développement socio-économique local, ainsi qu'à l'amélioration des conditions de vie des populations, doit également être prise en compte au niveau régional. Faut-il réduire la superficie des terres protégées dans le Centre-Nord, la Côte Centrale et le Sud-Est, alors que les catastrophes naturelles et les inondations sont fréquentes ? Comment faire vivre les populations de la forêt ? Gérer les terres existantes, limiter les terres agricoles et les exploitations forestières… sont des questions qui sont soulevées et suggérées.
De plus, les travaux de prévision et de planification doivent être rigoureux, garantissant publicité et transparence. Il est essentiel de renforcer la structure organisationnelle et d'améliorer la capacité du personnel à répondre aux tâches et aux exigences futures, en luttant avec rigueur contre le profit et la corruption. Il est également essentiel de modifier, compléter et ajuster rapidement la loi foncière de 2013 afin de garantir la cohérence des intérêts et, surtout, de ne pas perturber l'aménagement du territoire national, de réduire les suspensions d'aménagement, de limiter les ajustements d'aménagement, de réduire les plaintes foncières et de réduire la frustration des citoyens face à l'utilisation inefficace et au gaspillage des terres.
La terre est toujours en lien direct avec les droits et obligations légitimes des personnes, des entreprises et de l'État. Par conséquent, la gestion et l'utilisation des terres, pour assurer un bon service aux besoins de développement immédiats et à long terme, doivent être attribuées et utilisées de manière raisonnable, économique et optimale. Comme l'a déclaré le ministre des Ressources naturelles et de l'Environnement, Tran Hong Ha, si nous ne changeons pas et continuons d'adopter des méthodes de planification rigides, une planification qui ne repose pas sur des principes statiques et dynamiques, un découpage en régions et une planification qui ne repose pas sur des mécanismes de marché déterminants, nous « immobilisons » les ressources foncières.
Le projet de Plan national d'aménagement du territoire et de Plan d'urbanisme a été mis en œuvre par le Gouvernement conformément aux procédures appropriées, avec la bonne approche, discuté en profondeur et est soigneusement examiné et délibéré par l'Assemblée nationale avant de prendre une décision./.