L'Assemblée nationale a discuté des politiques de développement économique privé et de la nécessité de réaliser des avancées majeures en matière d'élaboration et d'application des lois.
Le matin du 16 mai, l'Assemblée nationale a examiné en séance le projet de résolution de l'Assemblée nationale sur les mécanismes et politiques de développement économique privé ; le projet de résolution de l'Assemblée nationale sur un certain nombre de mécanismes et politiques spéciaux, créant des avancées majeures dans l'élaboration et l'organisation des lois.

Proposition visant à prolonger la période d'exonération fiscale
Lors des discussions sur le projet de résolution de l'Assemblée nationale relatif aux mécanismes et politiques de développement économique privé, l'un des points d'intérêt concerne la politique d'exonération et de réduction d'impôt.
Selon l'analyse, la politique fiscale, comparée à d'autres politiques préférentielles telles que le crédit, l'accès au foncier, la formation des ressources humaines et la réforme des procédures administratives, a un impact rapide, peu de procédures, aidant les entreprises, en particulier les start-ups et les petites et moyennes entreprises, à surmonter la phase initiale difficile et à améliorer leur compétitivité.
Toutefois, pour que cette politique soit véritablement efficace, les délégués ont proposé de porter la période d'exonération fiscale à 5 ans, puis de réduire de 50 % l'impôt dû pendant les 5 années suivantes. Comparée à la réglementation actuelle qui prévoit une exonération de 2 ans et une réduction de 50 % sur les 4 années suivantes, cette proposition tient compte du cycle de développement des jeunes entreprises innovantes, qui mettent généralement entre 5 et 7 ans à se stabiliser et à devenir rentables.

Les startups innovantes se caractérisent par le fait qu'elles nécessitent d'importants capitaux d'investissement et un temps considérable pour la recherche, le développement de produits, le test de modèles commerciaux, la mise au point de technologies, ainsi que le recrutement et la fidélisation de ressources humaines de haute qualité.
Dans leurs premières phases, ces entreprises sont confrontées à des risques élevés, doivent constamment s'adapter aux fluctuations du marché et ne sont souvent pas rentables. Par conséquent, l'exonération fiscale actuelle, valable pour les deux premières années, est trop courte et insuffisante pour créer un véritable effet d'entraînement.
La politique fiscale doit donc être conçue pour accompagner les entreprises tout au long de leur processus de création et de constitution de capital initial. L’allongement de la période d’exonération et de réduction d’impôt permettra de dégager d’importantes marges de manœuvre financières, aidant ainsi les entreprises à concentrer leurs ressources sur l’innovation, tout en démontrant clairement le rôle essentiel de la création et du développement de l’écosystème des startups, véritable moteur d’une croissance économique rapide et durable.

Par ailleurs, les délégués ont également proposé d'étendre à cinq ans la période d'exonération d'impôt sur le revenu des personnes physiques pour les salaires et traitements des experts et scientifiques travaillant dans des entreprises innovantes en phase de démarrage. Ces ressources humaines constituent un atout majeur, car elles créent directement de la valeur technologique et permettent la commercialisation des produits.
Dans un contexte de concurrence mondiale, de nombreux pays, comme la Thaïlande, accordent une exonération d'impôt sur le revenu pouvant aller jusqu'à dix ans aux experts en technologies et innovation. Si le Vietnam ne met pas en place des politiques suffisamment attractives, il aura des difficultés à attirer et à retenir les talents, et risque de manquer l'opportunité de réaliser une percée technologique.
Un autre point important concerne la période d'exonération d'impôt sur les sociétés. Le projet de loi prévoit actuellement que cette exonération débute à la date de délivrance du premier certificat d'immatriculation. Or, dans les faits, la plupart des entreprises ne dégagent pas de bénéfices immédiatement après leur création, car la première phase est consacrée à l'investissement, à la recherche et au développement de produits.
Appliquer trop tôt la période d'exonération fiscale peut signifier qu'au moment où l'entreprise commence à réaliser des bénéfices, cette période aura expiré, rendant ainsi la mesure inefficace et purement formelle.
Il est donc proposé de modifier la réglementation afin d'exempter d'impôt sur les sociétés une période de trois ans à compter de la date à laquelle l'entreprise réalise des bénéfices, et non à compter de la date d'immatriculation, pour garantir la cohérence de la politique et un soutien opportun aux personnes concernées.

Il convient de noter que, dans le contexte d'une économie mondiale qui évolue fortement vers un modèle économique fondé sur la connaissance, de nombreux délégués ont également proposé d'ajouter au projet de résolution des réglementations visant à soutenir les coûts d'enregistrement et de protection des droits de propriété intellectuelle.
Pour les startups, les produits phares sont souvent des technologies, des algorithmes ou des idées – des actifs immatériels à forte valeur stratégique. Faute de protection à temps, les entreprises s'exposent au plagiat technologique, à la perte de parts de marché et à des risques juridiques.
Proposition visant à élargir les bénéficiaires
Lors des discussions sur le projet de résolution de l'Assemblée nationale relatif à un certain nombre de mécanismes et de politiques spéciaux, créant des avancées majeures dans l'élaboration et l'application des lois, de nombreux délégués ont suggéré d'identifier pleinement les bénéficiaires de ces mécanismes et politiques spéciaux.

Il convient de noter que les délégués ont proposé d'intégrer des délégués à temps plein et des fonctionnaires à temps plein du Conseil populaire provincial au sein du Comité législatif, du Comité économique et budgétaire et du Comité culturel et social du Conseil populaire, compte tenu de la similarité de leurs fonctions et tâches respectives ; ils ont également proposé d'y ajouter le chef de cabinet, un adjoint chargé des affaires de l'Assemblée nationale et des fonctionnaires du Département des affaires de l'Assemblée nationale, au lieu de se limiter, comme prévu dans le projet, à un soutien mensuel aux délégués à temps plein du Comité législatif du Conseil populaire provincial.
Car, conformément au mandat du Comité permanent du Conseil populaire provincial, ce sont tous les délégués spécialisés des comités qui coordonnent l'examen et la supervision, et pas seulement le Comité juridique.
En outre, certains délégués ont proposé d'ajouter à la délégation de l'Assemblée nationale des fonctionnaires et agents publics qui conseillent et assistent directement les législateurs dans l'élaboration des lois ; qui supervisent et rencontrent les électeurs et les citoyens ; qui suivent et synthétisent les recommandations et les problèmes liés aux politiques et aux lois au niveau local.

Certains délégués ont également suggéré la nécessité d'institutionnaliser le Règlement n° 178-QD/TW du 27 juin 2024 du Bureau politique relatif au contrôle du pouvoir, à la prévention et à la lutte contre la corruption et les irrégularités dans l'élaboration des lois. Il est donc indispensable de garantir un leadership centralisé, unifié, rigoureux et global du Parti en matière de contrôle du pouvoir ; de prévention et de lutte contre les intérêts particuliers et les irrégularités ; et de répression stricte des abus de fonction et de pouvoir dans l'élaboration des lois. Parallèlement, il est nécessaire de mettre en place un mécanisme de protection des cadres et fonctionnaires dynamiques et créatifs qui osent penser, agir et assumer la responsabilité du bien commun.


